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Citations sur Les Fauves (71)

[...] il ne faut pas croire toutes les rumeurs, encore moins celles qui prennent leur source sur Internet ou à la télévision. Rien de ce qu'il s'y dit n'est la réalité. Un nouveau scandale chasse l'autre, les causes à soutenir, les personnes à haïr, tout ça c'est de la poudre aux yeux, une distraction pour occuper les gens qui s'ennuient. Ils s'indignent, ils s'enflamment, on nourrit la bête qui est en eux... tout n'est que triste cirque.
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Haiko laisse échapper un petit rire nerveux.
- ça vous fait rire?
- Ouais, ça me fait rire, répond-elle en ravalant ses larmes. Et vous savez pourquoi?
- Non.
- Parce que vous êtes viré.
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Décidément, ces fous doivent se sentir bien illégitimes pour vouloir assassiner un intellectuel de soixante-dix ans et une jeune femme qui prétend rendre leur liberté à des gamins tombés sous leur joug. C'est à se demander si, au lieu d'envoyer des forces armées pour les combattre, il ne suffirait pas de leur expédier des milliers de femmes nues munies de livres
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Comment expier à présent qu'il n'est plus un soldat? Comment se racheter? Le salut ne peut être que dans la foi, dans la quête du sens et d'une lumière pour empêcher les ténèbres de l'envahir tout entier. Oui, il cherche la rédemption auprès de Dieu, tant pis si ça fait rire les athées, les modernes, ceux qui ne connaissent pas l'impuissance et le besoin de s'en remettre à une instance supérieure pour ne pas devenir fou, pour ne pas se dire que tout n'est dû qu'au hasard et qu'on n'a simplement pas eu de chance, qu'il n'y a aucune raison particulière aux atrocités qu'on subit, pas plus qu'il n'y en a quand elles cessent.
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- On a dix ans d'écart [avec mon frère]. Julien était assez solitaire, plus branché jeux vidéo que foot entre copains...
- C'est ce qu'on appelle le profil 'Call of Duty', précise Haiko. Des garçons avec un père absent ou défaillant qui comblent le vide et satisfont leur désir de toute-puissance grâce aux jeux d'extermination.
- Et ils partent faire le djihad comme on lance une nouvelle partie, je suppose ? demande Lars.
- Exactement.
- Mon frère, reprend Thomas, était un vrai geek. Il passait des heures sur Internet et il est de ces gamins qui se sont autorecrutés. A force de cliquer sur des liens en rapport avec la justice, les armes, la guerre, il est tombé sur des sites l'incitant à se méfier de tout, de tous. Des vidéos mixant la théorie du complot avec des faits réels, réalisées par des professionnels dignes d'Hollywood.
'Le b.a.-ba de la guerre...', commente Lars intérieurement. C'est ce qu'on apprend aux soldats : connaître les outils de l'ennemi, en faire des armes à retourner contre lui. Les islamistes ont tout compris : la psychologie de nos jeunes, leur quête de sens que la société occidentale est incapable de satisfaire, et ils savent comment s'adresser à eux, les intéresser, les rallier à leur cause.
(p.65-66)
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Lars est un homme sans attache, à la dérive. Ilan sait bien qu'un jour, à force de dériver, il finira par s'abîmer, s'échouer sur le genre de rivage dont on ne revient pas. Et que personne ne pourra rien pour lui. Il deviendra peut-être clochard, à moins qu'il ne se fasse tuer lors d'un de ces combats de rue qu'il affectionne tant. (p224)
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La porte de la chambre est entrouverte. Il est là, ainsi qu'ils en sont convenus par mail. Selon le deal ils ne se diront pas un mot. Elle se déshabillera en silence, devant lui, et il la prendra. De lui, elle ne connaît que son pseudo, Martopiker23/6, et son corps, photographié sous tous les angles.
(p. 381)
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- ça vous étonne? Vous me prenez pour un rustre incapable de s'adapter à un environnement mondain? C'est pourtant la base de mon métier.
- Hé! Tout doux! C'était juste un trait d'humour.
- Je n'ai pas d'humour.
- Mais vous avez le swag!
Lars s'apprête à répliquer sur un ton cinglant, mais le sourire de la jeune femme et son regard, à la fois doux et pétillant, l'en dissuadent.
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La guerre a perverti son rapport aux femmes. Il a désormais l'impression d'un fossé infranchissable entre ce qu'il espère d'elles et ce qu'elles sont capables de lui offrir. Et il leur en veut pour ça. Terriblement. Il leur en veut d'avoir abdiqué leur grâce au nom de leur désir de plaire, d'avoir sacrifié leur pureté à leur besoin de sécurité, et de n'être désormais plus que des coquilles vides, des coquettes sans âme et sans saveur parfaitement adaptées à cette société de merde. Une société vénale et décadente d'une violence inouïe. Une société normative dont les seules valeurs sont l'avoir et le paraître.
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Finalement, cette radicalisation que combat Haiko n'est-elle pas la conséquence logique de tout cela ? Comme les représailles d'une enfance qui a été volée, piétinée au nom de la loi du marché ? D'une enfance dépossédée de ses rêves, de son besoin de beauté pour mieux être lancée dans la course au pognon et à la séduction. D'une enfance qui ne va jamais assez vite ni assez bien au coût d'adultes qui n'aiment rien tant que l'instrumentaliser pour combler leurs propres béances. Des gosses forcément précoces, ou bien hyperactifs, ou bien graines de star... quand a-t-on cessé de penser qu'être juste un gamin était bien suffisant ?
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