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3,92

sur 997 notes
Une histoire d'amour, ou plutôt de passion, qui finit mal. le sujet n'est pas très original, même si l'idée, ici, est que cela soit raconté à travers le dialogue entre un juge et l'ami ....
Plutôt bien écrit, mais pas suffisant pour en faire un coup de coeur, même en été .
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J'ai à peine terminé le livre d'un écrivain, dont j'avais lu ou entendu le nom, mais que je n'avais pas lu;
le livre: Mon maître et mon seigneur,
l'auteur: François-Henry Désérable.
Je suis encore dans le plaisir que j'ai ressenti en lisant ces lignes d'un romancier saisi par la poésie,
celle des grands ancêtres
et celle de tous ses vers, tapis en lui, auxquels il accorde des billets de sortie,
et puis c'est un amour - comme je nous le souhaite à tous, nous l'avons vécu:
faire l'amour à côté du Cantique des cantique – mais celui de l'édition originale de la Bible de Gutenberg, sur une table de la BnF...
Et aussi – je le crains - une jalousie qui nous a durement bousculée si nous avons vécu la passion amoureuse...
Un auteur 'de garde, la nuit au chevet des mots'
un bel auteur,
que je m'empresserai de lire à nouveau,

en buvant comme Tina et Vasco du vin blanc ou un vieux single malt.

© Mermed
Lien : http://holophernes.over-blog..
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Je n'avais encore jamais mis le nez dans un roman de François-Henri Désérable. Ce n'est pourtant pas un illustre inconnu, il a écrit de nombreux romans dont certains sont bien connus comme par exemple "Un certain M.Piekielny". Il faut donc une première fois à tout et c'est avec son dernier roman, tout juste auréolé du grand prix du roman 2021 de l'Académie française, que je découvre cet auteur.

A la lecture du résumé, je ne savais pas franchement si j'allais accrocher. Un homme, Vasco, un cahier contenant des poèmes et une histoire d'amour. Pour être honnête, j'avais un peu peur de m'ennuyer ou bien de me retrouver embarqué dans une histoire à l'eau de rose, ce qui n'est pas franchement mon thème de prédilection. Comme quoi, il ne faut jamais vraiment s'arrêter à la quatrième de couverture car j'ai passé un très bon moment à la lecture de ce roman.

Tout d'abord, l'auteur a un style d'écriture tout à fait agréable à lire, c'est dynamique, moderne, pas ampoulé du tout, bref ça se lit très bien. le deuxième bon point va à l'originalité de l'histoire. la situation de base, avec ce juge qui interroge le narrateur sur les frasques de son ami, est particulièrement bien amenée. de plus, par le biais d'un cahier retrouvé, plusieurs petits poèmes en lien avec l'histoire viennent parsemer le récit, ce qui lui apporte une petite touche de fraicheur.

Autre point fort de ce roman, un rythme incroyable avec des envolées romanesques qui embarquent littéralement le lecteur. Ainsi, on croise le pistolet que Verlaine a utilisé pour tirer sur Rimbaud qui vient mettre à mal les finances d'un personnage du récit et les personnages vont même jusqu'à voler le coeur De Voltaire à la BNF. On peut ajouter à ça les petites touches d'humour de ce roman ainsi que cette histoire d'amour, point qui me fait en général toujours un peu peur tant il est facile de tomber dans la caricature et de sombrer dans l'ennui mais qui ici est habilement contée et qui ne casse pas du tout la dynamique de ce roman.

Tout ça mélangé donne un très agréable divertissement il faut bien le reconnaître. Evidemment, on trouveras toujours à redire avec quelques facilités par-ci par-là ou bien des personnages parfois un peu distant, du moins pour lesquels je n'ai pas toujours ressenti beaucoup d'empathie. Mais franchement, ça vaut le coup de se plonger dans cette lecture qui fait passer un bon moment.

J'irai sans doute à l'occasion jeter un oeil sur les autres romans de Monsieur Désérable car si ils sont tous dans le même style, cela promet des moments bien sympathiques de lecture. Ce n'est peut-être pas le roman avec les plus belles qualités littéraires de ces derniers mois, mais c'est clairement un des plus divertissants que j'ai pu lire ces derniers temps alors je le recommande bien volontiers !
Lien : https://marquepageetexlibris..
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La passion a parfois son lot de cocasseries et Désérable n'épargne pas son Vasco, personnage dévoré par la fièvre et prisonnier d'un triangle amoureux trop peu équilatéral. Devant un juge d'instruction, le narrateur et ami du damné se fait l'exégète d'un cahier rempli de poèmes qui servirait à élucider cette histoire de coeur vinaigrée. Tout le génie de ce roman réside dans la langue, qui se veut franche comme un french kiss et qui comblera assurément les amoureux de poésie française épris de romantisme patraque. Lauréat du Grand prix de l'Académie Française 2021, ce quatrième livre du jeune prodige de la Collection Blanche est sans doute l'un des plus bidonnant et brillant qu'il m'ait été donné de lire cette année!
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Et c'est parti, sans vergogne aucune, pour le 126eme avis sur ce roman qui n'a heureusement pas attendu ma petite personne pour être connu et reconnu.
D'ailleurs, pourquoi me fendre de ma première « critique » après presque 7 ans, justement sur ce roman-là, alors que j'en ai dévoré des plus retors, des plus galvanisants, des plus confidentiels (snobisme)? Et surtout, la vraie question, est-ce que quelqu'un en a vraiment quelque chose à foutre de mon avis ?
Et puis mince, ce site étant le seul réseau social que je m'accorde, j'ai bien le droit moi aussi à un nombrilisme ponctuel. Dont acte.

Si ceci apparait dans votre fil d'actualité, c'est qu'a priori vous avez déjà lu ce livre ou envisagez de le faire ( je disqualifie le clic au hasard et les quelques-uns qui auraient oublié de me supprimer de leurs amis depuis le temps), je vais donc vous épargner un résumé de mon cru, un schéma basique suffit : A (croit) aime(r) B, mais C débarque et nous fout un sacré bordel dans cette paire sans surprise.
Je sors de deux pavés passionnants que j'ai entrepris comme un hussard (précipitation, passion, à la limite de la maltraitance) et voilà que ce bouquin au poids modeste me donne du fil à retordre et poireaute 15 jours au pied de mon lit avant que j'arrive à lui faire rendre gorge. C'est pourtant pas mal écrit, ça file droit, un peu drôle, un peu cocasse, puis ça se veut un peu plus profond, un peu plus lyrique et pourtant rien n'y fait. Arrivé à la moitié, je me rends à l'évidence : je me fous royalement de ce qu'on me raconte. Déjà, elle, fofolle et sensible, lui et ses poèmes qu'on qualifierait de médiocres si on est dans un bon jour, et en plus on en a pas un pas deux mais une flopée, ça m'agace, j'ai l'impression que l'auteur nous a sorti ses journaux intimes de lycée et s'est dit tiens, si j'enrobais ces chefs-d'oeuvre adolescents dans une petite histoire. Allez, même si ça manque de personnages caractérisés, le narrateur ou le juge ont parfois des pointes d'humour. Ça passe, ça glisse. Mais ça n'adhère pas.

Artefacts publicitaires : coeur De Voltaire, pistolet de Verlaine, Bible de Gutenberg. A quoi cela sert-il ? Qu'est-ce que je peux ici lire de la passion qui n'a pas déjà été lu cent fois ailleurs? Et l'adultère n'est-il pas la quintessence de la bourgeoisie ? le charme est trop volatil pour m'enivrer ou me faire vibrer.
Je me suis surpris à la lecture du livre à repenser à ce magnifique film de Truffaut, la Peau Douce, où l'on ne sait jamais très bien si l'on assiste à une tragédie (fatum et classicisme) ou à un fait divers (le versant glauque, quotidien). L'intrigue du roman avance et petit à petit on sent le drame avancer, crescendo plutôt bien rendu pour le coup. Une légère angoisse nous pousse à aller jusqu'au bout. Lyrique ou sordide, tout est possible.

Et puis, la fin. On dirait une fin à la Amélie Nothomb, abrupte/absurde/lapidaire, bâclée dirons certains, alors que j'adore ces pirouettes moi. Donc, là, je dis oui et j'applaudis des deux mains. C'est concis, grotesque, inattendu et me donne rétrospectivement une autre saveur du roman. Ni tragédie ni fait divers, la vie serait-elle, in extremis, une farce ?
Mais nan, naïf que tu es, je ne me fais pas retourner aussi facilement, la farce garde quand même un arrière-goût fade de drame petit-bourgeois.
Il y a néanmoins une phrase qui m'a fait vibrer par surprise." Son souvenir est un soleil qui flambe en moi et ne veut pas s'éteindre."
Dommage, les mots ne sont pas de l'auteur mais de Verlaine après la mort de Rimbaud.
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Ce roman est léger mais puissant en même temps. La sensualité y est exacerbée et ne provient pas seulement du personnage de la jeune femme mais également du style de l'auteur : les mots sont choisis, les phrases magnifiques. C'est un livre que j'ai adoré, j'aurais pu annoter toutes les pages.

L'histoire d'amour inhérente au livre n'est pas racontée comme une histoire d'amour et c'est ce qui m'a le plus plu, et avec cela le fait d'avoir très souvent souri en lisant ce livre.
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un excellent roman avec une passion dévorante qui se retrouve confronté à une autre réalité. En relisant ma première phrase, j'ai honte de la pauvreté de mon style, tant celui de l'auteur est foisonnant, brillant. L'intensité du roman grandit, temporisé régulièrement par une histoire parallèle dans le bureau d'un juge où un entretien qui s'y déroule nous met dans le doute. L'histoire évolue, illustrée de citations poétiques, d'évènements advenus à Rimbaud et Verlaine. La chute est inattendue.
Bref un roman coup de coeur et qui pour moi a une qualité supplémentaire, il m'a donné l'envie de lire de la poésie. Celle que l'école nous ingurgitait de force alors que, dégustée avec plaisir elle nous emmène loin. Je file à la maison de la presse trouver une anthologie de la poésie.
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Le Roman dont on a beaucoup parlé lors de la rentrée littéraire 2021 mais comme il s'agissait d'une histoire d'amour je l'avais écarté car moi et les histoires d'amour…. Mais j'avais eu vent qu'il s'agissait d'une manière originale de relater une passion amoureuse alors j'ai attendu qu'il soit disponible à la bibliothèque et j'ai fait la connaissance avec l'écriture (érudite) de François-Henri Désérable et bien m'en a pris car ce qui retient, pour moi, ici c'est l'option prise par l'auteur de la raconter.

Mais reprenons depuis le début : le fond de l'histoire est assez banal : le fameux triangle amoureux : la femme, Tina, le mari Edgar et l'amant Vasco mais s'ajoute un quatrième personnage : le narrateur qui pourrait être l'auteur lui-même face à un juge (que l'on rapproche, pour ceux qui ont lu, à celui du roman de Tanguy Viel Article 353 du code précisant même son côté « humaniste » des fois que l'on ait pas compris…) qui est en possession d'un cahier Clairefontaine dans lequel figurent des haïkus et poèmes écrits par Vasco sans autre explication de celui-ci sur les faits qui lui sont reprochés et que l'on découvre qu'en toute fin du roman. le juge demande au narrateur, ami de Vasco, de lui confesser ce qu'il sait de cette relation dont il se sent partie prenante puisqu'il est celui qui a présenté Tina à Vasco, que c'est ainsi que les deux amants vont vivre une folle passion amoureuse qui conduira Vasco à se procurer une arme au passé sulfureux et à se retrouver en prison….

Pour l'histoire d'amour, rien de bien original sauf qu'elle baigne dans un environnement littéraire, Tina étant comédienne et passionnée de poésie et que Vasco travaille à la BNF, a accès à des ouvrages précieux et possède une maîtrise des haïkus, des versets, le sens de la mise en scène. François-Henri Désérable mêle à une écriture de qualité indéniable, riche, agrémentée d'un soupçon d'humour, parsemant de quelques grains de connaissances historiques sur Voltaire, Verlaine, Rimbaud etc… sans oublier quelques clichés photographiques pour appuyer ses dires qui font toute l'originalité de ce roman. Au fil des pages cela devient une sorte de récit tragi-comique d'une relation adultère dont Vasco sera le « fou d'amour » ne s'interdisant aucun subterfuge pour conserver l'amour de Tina.

C'est justement ce que j'ai aimé dans ce roman : la construction, le ton de la narration et son originalité, la manière de s'inclure soi-même et de faire régulièrement des apartés personnels ou avec le juge et parfois le greffier. Si la situation de Vasco n'était pas si tragique on pourrait presque en rire de tous les stratagèmes utilisés (pas très crédibles d'ailleurs mais bien imaginés) pour séduire et récupérer la belle Tina car on le sait les histoires d'amour finissent mal en général et face à un mari et deux enfants (et un futur mariage) il doit faire preuve d'imagination et d'originalité mais parfois à trop en faire cela décrédibilise l'ensemble. Et puis on sent le plaisir que l'auteur a pris à le faire (ou tout du moins on ressent une certaine jouissance dans la narration) à faire de ses personnages des pantins dont il s'amuse à tirer les ficelles, à se mettre lui-même en scène et à faire de son interlocuteur, le juge, une sorte témoin-complice.

Oui j'ai aimé mais uniquement pour la forme, le ton et l'originalité du propos car l'histoire d'amour en elle-même n'est qu'un prétexte à un exercice de style ma foi réussi et plaisant à lire, une lecture finalement plus distrayante que tragique et j'avoue avoir longtemps hésité à savoir si j'avais aimé ou beaucoup aimé vu l'engouement général mais oui j'ai aimé, il est court, original, érudit mais je n'ai pas eu le petit « frisson » que je ressens lors de la lecture ou une fois le livre refermé, signe d'un plaisir plus intense.
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C'est une histoire d'amour mais pas gnangnan pour un sou, écrit avec beaucoup de style, du rythme et jamais ennuyeux. Les personnages sont incarnés, il y a des passages très drôles, et une mise en scène presque cinématographique.
Le propos est léger mais attachant, on passe un très bon moment.
Je vais de ce pas me plonger dans les premiers pas de cet auteur talentueux.
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Voilà un roman plein de poésie.
J'ai aimé Tina qui joue dans une pièce de théâtre mettant en scène Verlaine et Rimbaud. J'ai aimé les références à ces deux poètes.

J'ai aimé Tina encore, cette femme écartelée entre son amour pour son mari et ses jumeaux et sa passion pour Vasco. Un Vasco prêt à tout pour sa belle.
J'ai aimé l'humour du narrateur décrivant ce drame passionnel, les faits qu'il élude mais raconte au lecteur.
J'ai aimé les leitmotivs : à côté de chez lui/elle/moi, c'est-à-dire pas loin de chez moi/lui/elle ; Tina qui est toujours à ça en rapprochant son pouce de son index.
Pleins de citations :
Pour l'amour conjugal : pesanteur du tête-à-tête quotidien, inévitable effet de routine, inopportune irruption du trivial, etc. Et c'est en dépit de cela qu'il faut tirer du beau, voire du sublime.
Parce que la poésie prévaut sur la vraie vie.
Et ça, Orwell ne l'avait pas prévu. Il avait prévu pas mal de chose, Orwell, mais pas ça. Pas que nos moindres faits et gestes, pas que chacune de nos paroles seraient consignés dans un petit objet qu'on aurait sur soi en permanence, qu'on trimballerait partout, de notre plein gré.
Son souvenir est un soleil qui flambe en moi et ne veut pas s'éteindre, voilà les motsqu'à eus Veraline en apprenant la mort de Rimbaud.
Lien : https://alexmotamots.fr/mon-..
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