Première impression: gros pavé! Plus de 900 pages!
Mais on s'y attaque. Des prénoms un peu "spéciaux" à retenir que ceux des membres de la communauté, mais on s'y fait.
Et puis l'intrigue, le scénario, sont "montés" de telle façon, qu'on se retrouve absorbé, pris par la lecture, les chapitres qui ne se suivent pas (changements de lieux et de personnages) -très malin-, on veut à tout prix connaître la suite,et le temps passe sans s'en apercevoir, et les pages défilent idem.
C'est en cela que
Céline Denjean réussit un réel tour de force.
Quelques petits bémols à mes yeux, mais qui n'enlèvent pas grand-chose à la qualité de ce polar : le deal proposé par les gendarmes aux trois enfants de bonne famille soupçonnés d'avoir participé à une chasse à l'homme -en l'occurrence la victime est une femme- "ne tient pas", n'est pas crédible.
Je n'en dis pas plus, ne voulant pas spolier. Et leur devenir est occulté dans la suite de l'histoire.
Il est également question d'un petit "Bruno" qui disparait, mais jamais on ne voit jamais ses parents, et on ne sait rien quant à leur attitude et/ou comportement face à un tel drame. Un peu dommage.
La fin, dans tous ses aspects, m'a un peu déçu: digne d'un film américain à gros budget avec trop de dommages collatéraux.
Et on ferme ce polar, en sachant qu'il y aura une suite, inmanquablement, et là, c'est l'auteure elle-même qui spoile. Mais bon, un coup de pub ou marketing voulu par l'éditeur?
Par ailleurs, les nombreuses allusions dans "
Le cheptel" à l'enquête précédente sur une secte de Kali, ne m'incitent pas à le lire.
En conclusion, tout roman est une belle histoire, un beau mensonge -mais on le sait dès le départ- qu'on vous raconte et que l'on gobe.
C'est le cas de celui-ci, un de mes trois coups de coeur de l'année, avec "Sa majesté des ombres " de Gilsain Gilberti, et "
La légende de Santiago" de
Boris Quercia.