AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,38

sur 858 notes
Alors là attention: c'est du lourd !

Je pourrais céder à l'envie de faire une critique uniquement composée de superlatifs pour parler de ce livre que je ne manquerai pas d'idées et que la liste serait longue, très longue... mais je vais tâcher de faire un peu mieux pour vous donner envie de le lire (passer à côté serait votre plus mauvaise idée de l'année)

D'abord il faut parler de la plume de l'auteure: cette dernière est capable d'écrire un bouquin de près de 1000 pages sans te donner la moindre sensation d'étouffement ou de trop plein (mais au contraire de trop peu: j'aurais voulu que ça dure même encore un peu). C'est fluide, hyper bien rythmée et incroyablement "vivant".

Céline Denjean fait la part belle à la psychologie de l'humain, à ses pires penchants et aussi à ses pires faiblesses.
J'ai été captivée par toute la partie du récit portant sur la nature humaine, à savoir ce que l'homme est par nature mais surtout ce qu'il peut devenir par son conditionnement c'est à dire par le biais de l'influence de ce (et ceux) qui l'entoure: captivant !

Les personnages (même les pires) sont fascinants. Et j'ai apprécié que l'auteure ait réussi à tous les travailler de manière égale, ce qui est loin d'être courant, et à tous les rendre intéressants.

C'est vraiment une lecture coup de coeur, et voilà un nom d'auteure qui va rapidement compter parmi les incontournables du paysage des thrillers français !
Commenter  J’apprécie          90
J'ai fini ce roman depuis quelques jours. Parfois, je laisse passer un peu de temps avant de balancer mes horreurs. Comme si le décantage permettait d'y voir plus clair. J'avais plutôt bien aimé « La fille de Kali », parue au même endroit il y a quelques mois, et écrit par la même Céline Denjean. du coup, quand celui-ci est sorti, je me suis dit que le risque de ne pas aimer était somme toute assez limité, même si ça t'arrive, comme à moi d'être déçu par un auteur que tu suis de près.
Dans ce roman, plusieurs histoires s'écrivent. Plusieurs histoires se lisent comme si elles étaient liées par l'horreur que tu croises de plus en plus souvent dans les journaux, ou sur le ouaibe, puisque c'est devenu notre moyen principal d'information.
Plusieurs histoires reliées à la grande, celle qui nous raconte des horreurs. Tu te souviens des rafles, des camps, des hommes et des femmes enfermés derrière des grilles, des barbelés.
C'est l'histoire de ces barbelés, sans doute, qui empêchent ceux qui sont derrière de sortir. Les barbelés qu'on a parfois dans la tête, qui nous interdisent de vivre et de grandir parce que quelqu'un les y a mis et refuse de les enlever.
Tu vas rencontrer Atrimen, et tu vas sans doute avoir envie de l'aider un peu quand tu vas comprendre ce qui lui arrive. Atrimen a quinze ans. C'est petit pour avoir des barbelés dans la tête, ces barbelés qui l'empêchent de vivre.
Tu vas croiser cette jeune femme, chassée par des chiens, et tu vas imaginer que ça se passe il y a longtemps, au Moyen-Âge, que ça existe plus aujourd'hui. Aujourd'hui, on ne chasse plus les gens, plus pour de vrai. Enfin, je crois.
Tu vas suivre Agathe. Elle est flic. Elle travaille à Nîmes. Et elle aussi croyait que la chasse à la fille, ça se pratiquait plus depuis longtemps.
Un notaire, un peu vieux, qui décide de suivre la piste de son enfance, parce qu'il est jamais trop tard pour rencontrer ses parents.
Je t'en dirai pas plus. Pas la peine, et tu me connais, ça m'énerve les internetistes qui te racontent le bouquin…
Alors on cause de quoi, dans ce roman ?
De ces drôles d'histoires dont tu as sans doute entendu parler. Ces histoires de lavages de cerveaux, d'endoctrinement, de sectes toutes plus hallucinantes les unes que les autres, ces meurtres collectifs liées à des croyances absurdes, ces hommes dont tu as tenté d'imaginer comment leur intelligence avait pu permettre ces exactions, comment leur conscience avait autorisé ces fameux barbelés.
Le pari d'emporter le lecteur durant 650 pages, c'était pas un pari gagné. Surtout qu'en ce qui me concerne, tu connais mon adage sur les romans policiers, et pourtant.
J'ai tout bien lu. J'ai tout bien tourné les pages, les unes après les autres, sans en sauter une seule.
Je me demande combien de kilos de documentation Céline a dû avaler et coller sur son mur pour arriver à ça. Ça, c'est un roman parfaitement maîtrisé, avec une écriture, elle aussi, parfaitement maîtrisée. Des pages qui s'emboitent, les unes dans les autres, sans jamais que tu te mélanges les pinceaux. Un scénario sans aucune faille qui va te faire retenir ta respiration toutes les dix pages… Juste pour ça, bravo M'dame.
Alors bien sûr que ce n'est pas le genre de roman qui va me laisser des traces pendant des mois, auquel je repenserai parfois au fil d'un mot entendu, ou d'une image croisée qui me remettra en mémoire un passage, un arbre, des pas dans la neige, mais finalement, qu'est-ce qu'on demande à la littérature aujourd'hui ?
Qu'est-ce que moi, je lui demande ?
Mes premières émotions étaient liées au « Comte de Monte-Cristo », à « L'appel de la forêt », ces histoires que j'aimais, ces personnages auxquels je finissais par m'identifier, et c'est peut-être ce qui est le plus difficile à trouver aujourd'hui, à travers ces romans préfabriqués pour faire des piles chez les libraires.
Tu sais, ces bouquins « lus et approuvés » par le club de ceux qui font partie du club de la ligue de je sais plus quoi… Et c'est pas le cas de Céline Denjean. Ma libraire la connaissait pas, et je lui ai dit de commander, de lire, et qu'on en reparlerait.
Je suis pas en train de te dire que Jack London a trouvé un successeur, mais juste que si tu as envie de passer un vrai bon moment, de te laisser raconter une super histoire, sans temps mort, n'hésite pas.
Je suis sûr que tu vas te régaler, si toi aussi, comme moi, tu demandes à la littérature de te prendre par la main et de te dire :
« Viens, assied-toi. Il était une fois… »

Lien : http://leslivresdelie.org
Commenter  J’apprécie          91
Après avoir savouré "la fille de Kali" j'enchaîne avec une nouvelle enquête d'Éloïse Bouquet.
En Lozère, on retrouve le cadavre d'une jeune femme vêtue et soignée à l'ancienne. Très vite, il apparaît que cette fille a été victime d'une "chasse à l'homme". Mais qui diable peut bien fournir tous ces dégénérés en chair humaine?
Grâce à un savant enchevêtrement de fils narratifs, Céline Denjean nous raconte cette histoire glaçante sur 900 pages en réussissant à faire monter le suspense crescendo. Une performance remarquable d'autant plus que ce roman n'est pas qu'un flux d'adrénaline. Il se caractérise aussi par une réflexion sur les mécanismes sectaires et on s'aperçoit qu'il ne faut pas grand-chose pour exercer une emprise psychologique sur des individus.
La fin ouverte du roman devrait logiquement être annonciatrice d'une suite que je vais me dégoter de ce pas.
Commenter  J’apprécie          80
Tout d'abord, j'ai eu peur de l'épaisseur du livre… j'avoue qu'il est assez épais.
Mais une fois entré dans l'histoire, on oublie le nombre de pages et on se laisse happer par l'histoire. Et quelle histoire! Celle d'une abominable secte et de son trafic d'êtres humains.
Comme souvent dans les livres de Céline Denjean, on y suit plusieurs personnages de manière différente.
Les chapitres en “Je” suivent un vieux notaire en quête de vérité au sujet de sa naissance.
Les chapitres en “Tu” suivent une adolescente vivant dans la communauté sectaire et découvrant peu à peu le chemin de la vérité.
Pour le reste, nous suivons un adolescent qui se retrouve malencontreusement emprisonné dans la secte suite à une mauvaise chute.
Nous suivons aussi la Grande Prêtresse et son serviteur qui nous font froid dans le dos tellement ils sont odieux.
Et bien sûr nous retrouvons la capitaine Eloïse Bouquet et son équipe qui vont s'allier à Interpol pour tenter de démanteler ce trafic.
Tout au long du livre, nous sommes transporté d'un personnage à l'autre, d'une vision à l'autre tout en ne nous cachant rien de la vie de chacun des protagonistes.
Tout finit par se recouper, s'expliquer, jusqu'au dénouement final qui… Je n'en dirai pas plus mais il est certain que ce livre est un de mes plus gros coups de coeur. J'avais déjà beaucoup apprécié La fille de Kali mais ici c'est encore un cran au dessus, merci Céline Denjean pour ce superbe livre.
Commenter  J’apprécie          80
Découverte avec La Fille de Kali, Céline Denjean n'a cessé de m' impressionner avec ses romans. Toujours une bonne histoire, une écriture fluide, un style bien cadencé, une intrigue qui vous rend noctambule car vous n'arrêtez plus votre lecture. Tout se conjugue à merveille pour vous faire passer un bon moment. le Cheptel aborde le problème des sectes et ses conséquences.
Il faudra lire le Cercle des Mensonges pour connaître le sort de la grande prêtresse de cette secte. Je vous conseille la lecture de la quadrilogie Eloïse Bouquet, vous ne serez pas déçu ! Vous trouverez sur ce site tous les livres de cette autrice et les dates de parution vous guiderons dans la chronologie de lecture.

Commenter  J’apprécie          80
et voilà je viens de découvrir une nouvelle auteure qui me
donne envie de dévorer ces livres.
pris par le cheptel je vais devoir acheter ces précédents bouquins et j'adore ça.
de plus j'ai adoré la fin qui peut être n'en est pas une mais chute ne dévoilons rien.
bref si vous aimez les thrillers les bouquins que vous ne pouvez pas fermer qui vous emmener tard dans la nuit alors courez acheter celui ci
Commenter  J’apprécie          82
pas de suspens : je me suis régalé !!!!!
j'ai découvert cette autrice avec son dernier roman : "matrices" que j'ai d'ailleurs beaucoup aimé également et naturellement j'ai donc cherché ses autres romans : "le cheptel" très bien noté, mais un pavé de 800 pages, soit, parfait pour l'été.
Je n'ai pas été déçu un excellent thriller, si vous chercher des bouquins qui vous tiennent en haleine tout le long, auquel vous pensez une bonne partie de la journée et que vous avez un réel plaisir à ré ouvrir le soir au lit, allez-y foncez ! seul bémol, on a du mal a le refermer et au final on s'endort pas très très tôt....
Les 800 pages sont passées comme une lettre à la poste, de plus la trame de fond démontre très bien qu'avec un bon conditionnement l'humain est capable (ou incapable) de beaucoup de choses
Commenter  J’apprécie          80
Bonjour amis lecteurs.
Le cheptel de Celine Djn.
Un vieux notaire résolu à percer le secret de sa naissance.
Un ado piégé en montagne, un jour de rando.
Une jeune femme soumise aux ordres d'une grande prêtresse...
Quel coup de coeur !
Un roman construit de façon originale. Les personnages entrent dans le livre de façon inattendue, ils sont tous très différents. le fil rouge est le cheptel. Je me demandais bien pourquoi certains apparaissaient. L'auteur sait si bien manier la plume ,le lecteur comprend en lisant.
Et puis ,il y a l'histoire :la rafle du Vel 'Dhiv une page de l'histoire que je ne connaissais pas. Ce roman est une mine :les Pyrénées, les sectes, la quête de l'identité.
J'ai été tenue en haleine du début à la fin.
Commenter  J’apprécie          80
Fini à l'instant le Cheptel de Céline Denjean.
Pfiooooooou popopoooooo ! Voilà pour résumer ma pensée 😂

Je viens de passer une semaine entière dans les Pyrénées, dans ce Cheptel.
D'abord déroutée par le style de certains chapitres, j'ai vite compris le pourquoi du comment. Et je suis vite entrée dans l'intrigue.

À l'instar de la fille de Kali, le Cheptel est immersif. le rythme rapide, soutenu et les chapitres courts. Malgré les 650 et quelques pages, ce bon gros pavé ne souffre d'aucun temps mort. Et c'est une véritable prouesse à mes yeux !

L'enquête est d'une ampleur sidérale et même s'il me faudra attendre plus de 100 pages pour retrouver Éloïse et son équipe, je suis plus qu'enthousiaste.

Le Cheptel s'articule sur le même schéma que La fille de Kali et ce n'est vraiment pas pour me déplaire. D'autant qu'il se termine sur un cliffhanger de dingue. Et que l'auteure aura réussi à me tirer quelques larmichettes.
Obligée. J'enchaîne avec Double amnésie !
Commenter  J’apprécie          80
Un thriller magistral et totalement maîtrisé du début à la fin. de longues heures de lecture jouissive en perspective avec ce joli pavé de 600 pages.

La plume de l'auteure est divine. Elle a l'art de mêler fluidité, récit addictif et vocabulaire riche. Définitivement, son talent d'écriture est indéniable.

3 histoires parallèles, 3 destins a priori sans lien mais qui finiront par se rejoindre. On alterne entre une enquête policière à propos du meurtre d'une jeune fille, un vieil homme à la recherche de ses origines et une adolescente vivant au sein d'une communauté autarcique reculée.

Le récit est incroyablement bien ficelé. Les ramifications entre les histoires sont subtiles et les indices sont distillés tout au long du roman. L'auteure prend son temps pour créer un climat de plus en plus anxiogène au fil des pages. On veut savoir, on a besoin de savoir où tout cela va mener. Entre trafics d'êtres humains, secrets liés à la secondaire guerre mondiale et dérives sectaires, le suspense est insoutenable. On est tenu en haleine tout en apprenant énormément sur ses diverses thématiques.

Les 3 personnages principaux sont savamment travaillés. Leur psychologie, leurs réactions, leurs erreurs, leurs histoires personnelles... Tout est crédible, ce qui les rend profondément humains et terriblement attachants.

Un excellent roman qui se savoure et que j'ai pris énormément de plaisir à lire. L'intrigue me restera longtemps en mémoire. En un mot : inoubliable.
Commenter  J’apprécie          80




Lecteurs (2069) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2906 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}