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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
En 1888, Kurtz choisit de partir au Congo pour s'enrichir en pillant l'ivoire avec quelques compatriotes. Sur place, il est choqué par la violence qui prédomine, entre les coutumes des indigènes mais également des siens envers les autochtones, comme si l'humanité avait perdu toute sa place au sein de ses villages.

Un jour, lui-même perd pied. Ou pas. Peut-être a-t-il en réalité trouvé sa vraie nature ou est-ce la folie qui deviendra son compagnon de route ?…

Critique sur la colonisation mêlée de fantastique, je serais happée par l'écriture de Denize qui m'entraînera au fin fond d'une forêt où règnent une étrange plante blanche télépathique, une tribut matriarcale dirigée par une hermétique splendeur féminine et d'autres créatures…

*****

Je n'ai jamais lu Au Coeur des Ténèbres de Joseph Conrad et évidemment, la lecture du roman de Denize me donnera envie de le lire. La quatrième de couverture cite : « une réécriture brillante et divertissante de l'oeuvre de Conrad doublée d'un hommage à Lovecraft, qui ravira les amateurs de romans d'aventures, d'épouvante et de fantastique. » Je confirme. J'ai pris un grand plaisir à lire ce roman dépaysant, dont l'écriture presque lyrique est très soignée.

Mention spéciale pour cette citation, qui parle d'un cauchemar que fait Kurtz, mais qui pour moi, est une excellente métamorphe de ce que les pays occidentaux ont fait à l'Afrique : « Dans l'un d'eux, je voyais mes indigènes amputés de leurs mains ou de leurs pieds, avancer en rampant dans une avenue bruxelloise décorée pour les fêtes de Noël, remplie de passants endimanchés qui ignoraient les mutilés et s'extasiaient devant des vitrines étincelantes où les membres coupés étaient exposés, agrémentés de guirlandes et de paillettes. »
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Un texte qu'on lâche difficilement. On suit un Européen en route pour faire fortune en Afrique. Un jeune homme fort mais souffrant de terreurs, de frayeurs qui veut gagner sa vie pour sa future dulcinée. Il se retrouve dans un milieu colonial très hypocrite et a du mal à trouver sa place jusqu'à ce qu'il rencontre un jeune aventurier. On découvre quelques coutumes sauvages mais aussi le fonctionnement des comptoirs de l'Empire. Puis vient le fantastique et avec lui l'horreur mais aussi le savoir. Une peuplade étrange qui vit à l'unisson d'un être encore plus étrange et envoûtant. L'horreur de la jungle puis les hallucinations ou inversement? Sommes-nous prêts à pénétrer le secret de la jungle et le mystère de la création peut-être?
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Un texte somptueux, à tomber, envoûtant comme une incantation.
Congo belge, un jeune homme, Jan Kurtz, dilettante, descend le fleuve pour arriver sur un lieu d'exploitation de l'or blanc : les défenses d'éléphant.
il laisse en Belgique son amour, Virginia et souffre de somnambulisme doublé de terreurs nocturnes étranges, dont l'intensité augmente quand l'équipe s'enfonce dans les profondeurs du pays colonisé par le roi des Belges, Léopold.
Il va y rencontrer James Moreau, naturaliste, britannique, y devenir un roi et rencontrer une mystérieuse population, les "profonds" : Nigri abyssorum et une entité qui est là depuis bien avant l'homme, tel un cordon ombilical, les racines de mandragore hurlante de Harry Potter ou les meer mensen, créatures des eaux à la chevelure serpentine et aux dents acérées.
D'aucun penserons à Lovecraft, moi, j'ai repensé à "ça" de S. King et la chose qui chasse tous les 21 ans et vient prendre sa pitance humaine pour qu'une ville soit prospère. Il y a beaucoup de poésie, un univers proche de Baudelaire, d'Edgar Alan Poe, de Mary Shelley dans ce texte fascinant, qui ondule et murmure dans votre tête. J'y ai retrouvé un monolithe aussi qui représente peut être un symbole mystique vecteur d'une connaissance absolue. Belle écriture, un côté mystique fascinant et une mise en abîme de la colonisation quel que soit le pays qui la pratique. J'ai aussi pensé à ce verset de l'Apocalypse 22:13 : Je suis l'alpha et l'oméga, le premier et le dernier, le commencement et la fin.
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