Trop fatiguée cette nuit pour m'abandonner à une lecture qui demande de l'attention, je me prélassais devant la fenêtre grande ouverte en regardant l'impérial orage qui, dehors, se jouait un feu d'artifice en solo. de rêverie en association d'idées, un morceau de musique de Rammstein me revenait en tête... ainsi que ce livre de
Régine Deforges (dont j'avoue n'avoir rien lu d'autre que ses récits érotiques)...
C'est un petit ouvrage (100 pages, grande typographie), ni littéraire, ni romantique, pour un lectorat averti. Sortant largement du cadre du "simple" érotisme (dont chacun(e) fixera ses propres limites imaginaires), le livre relate le fantasme d'un mari auquel sa femme à refusé de céder, tant qu'il était vivant. Mais, perdant doucement la tête après sa mort, elle va s'y adonner par la suite... et prendre plaisir dans des relations avec d'autres hommes...relations qui, par la nature même de ces hommes, frôlent la "perversité sexuelle" (dont chacun(e) fixera ses...etc.).
C'est une histoire qu'on aime (comme moi)...pour l'audace,
ou...qu'on déteste pour son côté indécent.
Or, la mort...est obscène, n'est-ce pas ? Elle nous prive, et par là, dénude nos ressentis et nos pulsions orageuses...
(Voici des extraits de "Heirate mich" de Rammstein, qui m'ont fait repenser à "
L'Orage" de
R. Deforges :
Mann sieht ihn um die Kirche schleichen
Seit einem Jahr ist er allein
Die Trauer nahm ihm alle Sinne
Schläft jede Nacht bei ihrem Stein
Mit meinen Händen grab ich tief
Zu finden was ich so vermisst
Und als der Mond im schönsten Kleid
Hab deinen kalten Mund geküsst
So nehm' ich was noch übrig ist
Die Nacht ist heiß und wir sind nackt
Traduction :
On le voit se glisser furtivement près de l'église
Depuis un an, il est seul
Le deuil lui a ôté complètement la raison
Il passe toutes ses nuits à côté de sa pierre
Avec mes mains je creuse profondément
Pour trouver ce qui me manquait tant
Comme la lune dans sa plus belle robe
J'ai embrassé ta bouche froide
Alors de toi je prends les restes
La nuit est chaude et nous sommes nus