Prospérine Virgule-Point et la phrase sans fin

J'ai entendu que des coups de coeur avec ce livre, pour ma part ça n'ira pas jusque-là une bonne lecture sur une enquête un combat pour sauver le village des mots. Le côté amoureux des livres, démo est bien transcrit dans ce livre et c'est appréciable l'objet livre en lui-même est original et magnifique, mais on reste sur un jeunesse, très jeunesse, il se trouve que j'ai très rarement des coups de coeur pour ceux-ci. Malgré tout un bon moment de détente et de fraîcheur

Pour moi, c'est un véritable coup de coeur, alors que je ne pensais pas du tout être bon public pour ce genre, les cosy mystery me font toujours penser à Hercule Poirot et je trouve ça plutôt chiant (désolée pour Agatha).
Alors évidemment, l'histoire m'attirait quand même, le pays des mots ne pouvant que titiller ma curiosité ! Et c'est d'ailleurs le gros point fort de ce roman : l'originalité de son univers. Laure Dargelos a su créer, de toute pièce, un monde derrière l'histoire d'un livre qui vit de manière autonome et qui se cache aux yeux des lecteurs même les plus avertis... Un peu comme un Toy Story version littéraire. J'ai adoré découvrir toutes les subtilités, les jeux de mots et les mécanismes qui soutiennent cet univers et qui le rendent quasiment palpable. C'est un très beau travail de création !
L'enquête en elle-même est plutôt mignonne mais ce n'est pas ce qui a le plus retenu mon attention. Encore une fois, je ne suis pas forcément le bon public.
Les personnages sont plutôt bien calibrés et j'aime l'équilibre qui se créer entre eux, du froid Hector à la pétillante Prospérine, en passant par le très rigoureux Edmund... J'ai vraiment apprécié leur dynamique.
Et je ne peux pas parler de Prospérine sans parler de la beauté de l'objet-livre. Vraiment le travail éditorial est top, la mise en page et l'illustration apportent un vrai plus à l'histoire et lui donne un niveau de lecture supplémentaire.

L'histoire en elle-même est liée au travail de typographie, et de cette manière l'immersion dans le Texte en est renforcée avec une sorte de mise en abîme entre le texte que l'on lit et ce que l'histoire nous apprend sur la vie des livres quand ils sont fermés.
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Une sorte de Toy Story plus complexe pour les amoureux des livres, de quoi donner envie de retrouver les histoires laissées en plan dans de vieux cahiers et leur donner une fin, juste au cas où...
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𝔼𝕟 𝕓𝕣𝕖𝕗, ce livre est un petit OLNI (Objet Littéraire Non Identifié) Que je suis très contente d'avoir sur mes étagère et que je relirai avec plaisir, certaine d'y trouver de nouveaux détails et clins d'oeils que m'a première lecture m'aura fait louper.

Même si ce roman me faisait envie depuis longtemps, ce n'est que dans le cadre du PLIB que je me suis (enfin) lancée dans sa lecture. Au départ, je n'en savais pas grand chose et l'idée que j'en avais été assez obscure. Une « bourgade reposant sur un manuscrit inachevé » ? de la « plongée littéraire » ? Et bien, c'est à prendre au sens premier, le village est réellement DANS un manuscrit, et les habitants en entretiennent vraiment les lettres et les caractères. le récit se passe dans le Monde des Mots. L'idée de départ, c'est qu'à chaque fois que quelqu'un dans le monde réel écrit quelque chose (de la thèse au roman policier en passant par la liste de course), dans le Monde des Mots, les habitants font en sorte que le Texte reste en bon état.
J'ai vraiment adoré cette lecture, entre fantasy et cosy-mystery. L'intrigue de base est très originale, et l'autrice va encore plus loin : le texte lui-même est écrit de manière à servir ce qui est raconté. Honoré est un jeune de la Capitale et il parle avec un accent un peu snob : dans le roman il met des majuscules à chacun de ses mots, et les autres personnages « entendent » ces majuscules. Ou encore, un homme qui parle au téléphone avec une voix masquée et dont le texte est surligné en noir. Je ne veux pas trop en dire pour vous laisser le plaisir de découvrir tout ça par vous-même !
Je suis heureuse de l'avoir lu en version papier car le livre est rempli d'illustrations en couleurs, toujours au service du récit, elles ne sont pas là simplement pour faire joli.
J'ai beaucoup aimé les personnages principaux, Prospérine qui est une gentille casse-pieds têtue qui fonce tête baissée, et Honoré qui se retrouve malgré lui embarqué dans cette enquête.
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Ce roman est destiné à tous ceux qui aiment la littérature, les jeux de mots, les références littéraires et typographique, la langue française... L'édition est très réussie, la couverture très jolie, les illustrations animent bien la lecture et la mise en pages générale est très réussie et bien adaptée au texte.

L'auteure a fait un travail très poussé dans le choix des mots, les noms des personnages, le langage utilisé, et l'ensemble est très sympa à lire pour tous les amoureux de la langue française. Certains rebondissements sont assez attendus, mais d'autres sont suffisamment surprenant pour nous tenir en haleine. Des indices sont distillés tout au long du texte quant à la révélation finale du texte. L'univers général est bien développé et expliqué ; il paraît plausible, et c'est agréable de pouvoir imaginer que chaque texte contient des habitants qui l'entretiennent et vivent à l'intérieur.
Les personnages sont assez basiques dans leur caractère : chacun correspond à un archétype de personnage, mais ce n'est pas gênant parce que ça paraît logique dans l'histoire. On s'attache assez rapidement aux personnages principaux, car chacun à sa petite particularité qui le rend spécial.

En bref, ce fut un moment de lecture très amusant, très particulier dans sa forme, avec une histoire très sympa qui mélange enquête policière, complot, amitié, amour. le style de l'auteure est agréable à lire et le roman se lit très facilement et rapidement. le fond de l'histoire reste assez classique, mais il y a suffisamment d'originalité dans la forme pour passer un agréable moment de lecture !

La famille Virgule-Point vit dans la petite ville de Demi Mot où les habitants passent notamment leur temps à s'occuper des lettres afin de garder le texte du livre en état. Cela vous semble étrange? C'est normal, nous voilà dans un univers dans lequel les livres sont habités.
Maintenant revenons à la famille Virgule-Point, dans cette famille nous trouvons Prospérine, une jeune fille originale qui ne veut pas travailler auprès du texte comme le reste de la population, elle ce qu'elle aime ce sont les fleurs. Prospérine est donc fleuriste, elle vit des jours paisibles dans sa bourgade tranquille, jusqu'au jour où elle découvre un cadavre dans sa boutique. La police pense à une mort naturelle mais Prospérine n'en croit pas un mot, en plus les lettres du texte commencent à tomber, Demi-Mot court un grave danger! Nous suivons alors la jeune fille dans une aventure haut en couleur en quête de la vérité..

Maintenant que l'histoire est posée vous aurez compris que nous nous trouvons en présence d'un univers particulièrement original, rempli de références à notre chère langue française entre métaphores, orthographe ou encore onomatopées. Comment ne pas rire en voyant les habitants de la Capitale majusculer? Ou encore lorsque nous découvrons le sport national qui est le plongeons dans les livres?
En plus de cela nous trouvons le tout dans une superbe édition, nous avons parfois l'impression que le texte suit les évènements du livre. Pour moi cela rend le titre " vivant ",c'est d'autant pus agréable à lire et nous plongeons encore plus dans cet univers si particulier. Par ailleurs nous avons la surprise de découvrir de superbes illustrations alors que demander de plus?

Du côté des personnages j'ai adoré suivre Prospérine, elle est originale avec un esprit débordant d'imagination. Elle est douée pour monter des plans rocambolesques pour arriver à ses fins. On peut dire que son duo avec Honoré Point Virgule est irrésistible, ce jeune homme aux antipodes de notre héroïne l'aide à garder les pieds sur terre.

Désormais parlons de l'évolution de l'histoire, j'ai souvent entendu parler de cosy mystery sans en comprendre le sens, je pense que je sais désormais ce qu'est un cosy mystery: un roman dans lequel il y a une enquête mais qui reste légère malgré la noirceur des évènements, c'est le cas de ce titre.
Ici nous parlons quand même d'un meurtre, notre héroïne va s'opposer à des personnes particulièrement dangereuses et des évènements dramatiques vont se produire. Pourtant durant cette lecture je me suis sentie bien, je n'ai pas ressenti la même tension qu'en lisant un policier ou un thriller, ici j'ai beaucoup ris, c'est une vraie histoire feel good.
D'ailleurs j'ai une dernière précision à apporter avant de clôturer ma critique: si certains évènements sont prévisibles, d'autres sont au contraire bien trouvés et surprenants.

Vous l'aurez compris, il s'agit d'un titre que je ne peux que vous conseiller, c'est une superbe lecture et je sais que je replongerais avec plaisir dans cet univers!

Si on devait résumer l'intrigue de ce roman en un seul mot, pas besoin de chercher ce serait : originalité ! J'étais assez réticente au départ, souvent sur ce genre de travail, j'ai tendance à trouver que la forme est privilégie au détriment du fond. Ici, ça n'a pas été du tout le cas ! Alors merci à tous les jurés du PLIB qui ont défendu ce livre car sans eux je n'aurais pas découvert cette pépite !

Pour l'histoire, on met quelques pages à comprendre le concept, ensuite tout coule de source et on ne peut que s'extasier sur le travail de l'auteure et la façon dont elle a exploité cet univers-là. Nous nous trouvons donc à Demi-Mot, l'équivalent d'un patelin paumé. En effet, les villes / villages correspondent aux manuscrits de la vie réelle. Concernant Demi-Mot, il s'agit du manuscrit Peines perdues écrit à l'adolescence par Enora Merle et jamais terminé. Pire, elle s'était arrêté en plein milieu d'une phrase d'où la phrase sans fin. À Demi-Mot donc, la plupart des gens travaillent sur le texte : ils rafistolent les lettres et font en sorte de gommer les affres du temps sur le manuscrit. D'autres, se contentent de métiers plus "basiques" et mal vus. C'est le cas de Prospérine qui a préféré la voie des fleurs. Fille aînée des Virgule-Point, elle est excentrique, s'habille de façon colorée, porte des macarons enrubannés sur la tête... c'est tout un personnage !

Tout bascule quand Honoré revient à Demi-Mot pour la fête du Pêle-Mêle avec son côté snob et son parlé de la Capitale. Entre lui et le cadavre de Tom W échoué dans le jardin de Prospérine, il y a de l'animation dans l'air. Et quand un Z s'écroule carrément du texte, annonçant une fin proche pour leur manuscrit, c'est la panique générale. Contre toute attente (et parce qu'une plante a gobé ses boutons de manchette), Honoré et Prospérine vont travailler de concert (ou du moins, il va l'aider contraint et forcé ) pour lever le voile sur les mystères qui s'accumulent à Demi-Mot, mais aussi pour sauver leur village. Ensemble, ils partent donc à la Capitale, une nouvelle aventure pour Prospérine, le début du changement pour Honoré !

Côté intrigue je n'en dis pas plus, il y a tant à découvrir ! Côté ambiance, on a la sensation d'être dans un cosy mystery, mais dans un univers totalement imaginaire. le récit est frais, dynamique, on a pas mal de points de vue, du coup on ne s'ennuie pas un instant. Ensuite, forcément, la forme donne vie au texte. C'est vraiment époustouflant le travail réalisé à ce niveau-là et on se surprend à être presque déçu quand on tourne une page et qu'il n'y a pas de mise en page originale tant on apprécie de découvrir ce que l'auteure et la graphiste nous ont réservé pour la suite.

Une très belle expérience de lecture, très originale et une plongée dans l'écriture. Ce roman est basé sur un univers très bien imaginé et construit tout autour de l'univers littéraire, à l'intérieur duquel une enquête est mise en place. Prospérine le personnage principal, est attachante, et apporte une touche d'humour.
On peut être parfois décontenancé par ce roman car des majuscules prennent parfois place à chaque mot et se mélanger les pinceaux entre point-virgule et les virgule-point.
Cette édition est agrémentée de merveilleuses illustrations qui rendent l'univers encore plus immersif !
Petit moins, pour cette petite romance qui m'a paru un peu niaise mais l'humour de Prospérine a réussi à me faire passer outre.
Et petit plus aussi pour la trompette à pétales, les fleurs dans cette univers ont leur petit caractère.

Pour les amoureux de la littérature et des mots, une jolie découverte !

C'est une cosy mistery fantastique dans un univers très original. Les habitants de cette ville vivent dans les pages écrites par un auteur.

Ils entretiennent les lettres du texte pour assurer leur survie. On est donc dans un univers totalement imaginaire.
Le récit joue énormément sur les lettres. Que ce soit dans l'histoire ou dans les visuels.
Par exemple, si quelqu'un t'attaque, il te fait perdre des lettres de ton prénom à vie. Tu passes de Laurence à Lurence.

Visuellement c'est une vrai réussite. La graphiste a créé des pages avec des jeux typographiques très sympas.

Ces deux points font toute l'originalité du roman. J'ai passé un bon moment, même si je ne pense pas être la cible. C'est plus du jeunesse pour lecteurs avertis ou du young adult.
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Malgre ce dernier point, c'est une découverte intéressante

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Un roman aussi original que je l'espérais! J'ai adoré cette lecture. L'univers est intelligemment pensé et l'autrice a été très ingénieuse pour créer ce monde à l'intérieur de nos livres. Je ne suis pas certaine de les regarder de la même manière maintenant car je vais m'imaginer le village qui vit en son coeur et les habitants qui prennent soin du texte!

J'ai adoré découvrir au fil de ma lecture toutes les idées de l'autrice pour se jouer des mots et encore plus ce texte mouvant où chaque personnage, chaque caractère, chaque majuscule mais aussi le format italique, gras, souligné, etc. trouvent son importance dans le récit pour le rendre vivant et entraînant. Les illustrations, bien que très simplistes, s'insèrent également très bien dans l'histoire. Et l'objet-livre est vraiment beau, en plus d'apporter un plus à cette lecture. Ce n'est effectivement pas un roman à lire en version numérique car je pense que ça nuirait à la construction et à la forme de l'histoire. On ne profiterait pas aussi bien de tout ce que l'autrice a inventé pour son univers dans le monde des livres.

En ce qui concerne l'intrigue, j'ai aimé ce « cosy mystery ». Même si j'avais deviné certaines choses, notamment le « coupable », j'ai pris plaisir à voir l'originalité de ce titre s'intégrer dans cette enquête. Néanmoins, cela s'est un peu fait au détriment des personnages. Je les ai trouvé moins creusé que dans le précédent roman de l'autrice par exemple (La voleuse des toits) et en retrait par rapport à la singularité de ce livre. J'ai ainsi trouvé quelques évolutions relationnelles un peu trop rapides. Ceci dit, il y en a quand même un qui se démarque vraiment : Ernest, le frère de Prospérine. Il apporte beaucoup à l'histoire, bien plus que Prospérine et Honoré, qui m'ont paru trop classiques. Ce jeune homme est génial, je l'ai beaucoup aimé!
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