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Quelle jolie idée que ces petits livres qui racontent les vies de la rue des Beaumonts. Chroniques douces et acerbes de ces petites gens de l'ombre.

Pour ce premier livre (rappelons que chaque livre peut être lu dans le désordre), nous allons nous arrêter au 26, rue des Beaumonts. Sur le trottoir, Martine vide la maison de sa mère. Ce qui va attirer les plus curieux, comme la voisine Michèle, en bonne mégère qui se respecte, aime espionner de sa fenêtre les faits et gestes de ses voisins. Puis il y a Fanny-Lys qui enceinte, est très émotive et tout ce branle bas de combat sur le trottoir, ça lui fait de la peine. La raquaille picsou est là aussi, pour le beau miroir qui attise les convoitises.
Ce bric à broc sera l'occasion d'un vaste débat sur l'héritage ou le déshéritage avec des échanges épicés sur un forum où des enfants et parents se questionnent sur le comment ou le pourquoi déshériter ses enfants. C'est peut-être ce que j'ai préféré ici dans ce livre. C'est tellement bien écrit et bien réel que c'en est effrayant.

« J'étais au chevet de la mère d'un ancien camarade de classe. Son fils ne venait jamais voir sa mère à l'hôpital. Un jour il téléphone pour parler à son frère. Je lui dis que sa mère vient de tomber dans un coma profond. Il m'a demandé : est-ce bien la peine que je fasse 10 kilomètres pour venir la voir si elle n'est plus consciente ? Par contre chez le notaire il était là le premier ! »

Ce premier livre est une très belle surprise. Les questions existentielles qu'il suscite sont pertinentes, on sourit ou on s'émeut. Mais on ne reste pas indifférents.

Cécile Crassous parvient sans difficulté à nous faire vivre quelques heures auprès de ces voisins de la rue des Beaumonts. Elle nous rend Martine très attachante et puis, elle réussit surtout en peu de pages à nous amener au coeur de l'essentiel. À vous de le découvrir en ouvrant votre coeur.

Je lirai avec plaisir d'autres histoires de la rue des Beaumonts. Savoir ce qu'il se passe dans la vie de nos voisins, ça peut paraître sans intérêt mais avec Cécile Crassous, c'est croustillant, scandaleux, drôle, malheureux, tout ça à la fois et sans une once d'ennui.
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Déballage au 26 rue des Beaumonts mais également ici. Je vous raconte tout. Cécile Crassous m'a contactée afin de me proposer la lecture des trois ouvrages dont elle est l'auteure et je n'accepte ce genre de propositions que lorsque, après lecture du résumé, je me sens attirée par le sujet en précisant toujours que mon avis est libre et sera l'exact reflet de mon ressenti (bon ou mauvais).

Le lieu des trois romans porte un nom de rue : celui de la rue des Beaumonts mais à différents numéros. Je commence par me rendre au numéro 26 où Martine fait un vide-maison de l'habitation où vivait sa mère récemment décédée et que ce soit pour Martine, les voisins ou des jeunes de passage attirés par une manne gratuite pour des profits futurs, ce déballage va prendre être l'occasion de joutes verbales voire physiques et prendre des proportions ubuesques. 

Tout débute par un inventaire à la Prévert des objets haïs, ceux que l'on doit trier et dont on veut se débarrasser car chargés de mauvais souvenirs, souvenirs que l'on pense effacer en les proposant aux passants comme pour crever l'abcès définitivement avec le passé. Mauvais souvenirs pour certains, objets de convoitise pour d'autres, une sorte de vaudeville aux accents de chroniques sociétales.

Avec 32 courts chapitres dans lesquels les thèmes des relations familiales, l'héritage,  la possession sont traités en y insérant les échanges sur un forum des différents avis sur ces questions qui vont donner matière à réflexion et parfois affrontements intergénérationnels. Il y a certes de l'humour mais sur fond de blessures parfois, d'absences et de non-dits ou mal-dits.

Je l'ai ouvert en pensant en lire quelques pages, le picorer et finalement je l'ai lu d'une traite, souriant parfois, oscillant entre comédie et mélancolie, reconnaissant certaines réactions parfois mais en y trouvant le reflet (veuillez m'excuser pour ce rapprochement facile) de notre société que ce soit sur le plan des comportements ou des relations.

C'est habile, bien écrit, original, vivant, avec ce qu'il faut d'ironie et d'analyse pour y prendre plaisir et j'ai quitté le 26 rue des Beaumonts et son bric-à-brac d'objets et de sentiments pour me diriger très bientôt vers le 17 où m'attend La Basse-cour.

Une jolie découverte
Lien : https://mumudanslebocage.wor..
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Je remercie très chaleureusement Cécile Crassous pour l’ envoie de ses ouvrages.

Ce livre tombe à pic entre mes mains ! J’ ai passé un très bon moment avec les habitants de la rue Beaumonts. C’ est drôle, c’ est frais, c’ est piquant et c’ est tout doux !
Je l𠆚i lu d’une traite et j𠆞n veux encore !
Ouf je suis sauvée il m𠆞n reste deux !

Tout se passe à la même adresse, Martine doit faire face à deux décès, sa mère et sa sœur, décidée de se débarrasser des objets, elle met tout sur le trottoir puisque tout ce qui l’intéresse c𠆞st l𠆚rgent.... Vous allez traversez des péripéties, des moments tendres, des situations amusantes, gênantes, surprenantes et très cocasses !

Une belle mixité des personnages, entre la commère agaçante, son mari attachant, la voisine enceinte jusqu𠆚ux dents qui veut sauver la mémoire de ses voisins décédés, et les jeunes qui veulent se faire de l𠆚rgent, vous allez adoré cette diversité des protagonistes ! Vous aurez l’impression d’être entre eux et de les regarder se chamailler...

L𠆚utrice donne le ton et aborde des thèmes de la société comme les affaires familiales et d’héritage, la transmission mais pas que, l𠆚mour, les chamailleries entre voisins, les forums du net, vous n𠆚llez pas être déçu !
L𠆚utrice conduit le lecteur à réfléchir sur la réaction des personnages et sur certaine situation.
✍La plume est fluide et addictive. L’histoire est rythmée, c𠆞st bien construit, original et vivant

Conclusion, j𠆚i adoré cette lecture et je suis conquise ! Bravo Cécile !
Tous les ingrédients y sont pour passer une excellente lecture

Alors si vous aussi avec les temps qui court, vous souhaitez un peu de légèreté et un peu de folie, n’hésitez pas c𠆞st celui-ci qu’il vous faut, je vous donne rendez-vous au 26 rue Beaumonts !

Retrouvez mes chroniques sur juliechronique.wordpress.com
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Martine qui vide seule cette maison dont elle vient d'hériter.

Michèle, la commère du quartier observe de sa fenêtre et repère un objet qui la tente, elle envoie son mari.

Fanny-Lys enceinte de son troisième enfant s'émeut de voir la maison de ses voisines vidées sans considération.

Un jeune qui voit dans ses objets délaissés une mine d'or. 

Mélanger tout cela ajouter y des extraits d'un site de discussions sur "comment déshériter ses enfants " et vous obtiendrez un roman succulent à souhait! Avec ce premier tome (bien que le sens de lecture n'est pas d'importance) nous découvrons ce quartier et faisons la connaissance de quelques habitants et une chose est certaine, l'autrice fait réagir! Quoi de plus tabou que ces relations parents-enfants! Elever ses enfants pour leur donner les clés pour voler de leurs propres ailes, rester présent pour eux, accepter leurs choix. Parfois tout cela peut paraitre bien difficile et l'autrice aborde avec justesse de nombreux points de vue.  Une fois commencé vous ne pourrez lâcher ces quelques pages, totalement addictives d'autant que la tension monte progressivement et la plume fluide, brin pince-sans-rire, de l'autrice maniant parfaitement la langue française est tellement agréable! J'ai vraiment apprécié les personnages tous à l'excès dans leur rôle, c'est jubilatoire! 

Je ne peux que vous conseiller de vous rendre rue des Beaumonts! J'espère pour ma part y retourner car j'ai vraiment été séduite et happée par cette lecture divertissante et en même temps qui fait réagir en abordant un sujet de société plutôt tabou! 
Lien : https://leslecturesdemamanna..
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Premier d'une série intitulée "Rue des Beaumonts", ce court roman est jubilatoire.
Drôle, caustique, tendre et déchirant à la fois...
Les caractères présentés sont finement observés, il y a des passages d'une grande drôlerie suivis d'autres où la douleur affleure et la folie guette.

Une chronique douce-amère qui se tient sur une demi journée où Martine met sur le trottoir tout ce qui a appartenu à sa mère et à sa soeur, mortes ensemble dans un accident de bus. Elle ne veut rien garder qui soit susceptible de lui rappeler leur souvenir et en conséquence sa douleur à elle ...

Il y a les voisins qui découvrent le déballage médusés, un jeune qui passait par là qui imagine aussitôt l'argent qu'il pourrait tirer de certains objets. Car Martine ne vend rien, elle donne, elle jette... Un grand miroir sera l'objet de la convoitise des personnes présentes, pour des raisons différentes propres à chacune, et cela donne lieu à un dialogue intergénérationnel surréaliste...

Le roman alterne les pensées intérieures de Martine, les dialogues du vieux couple voisin, inénarrables Michèle et André, le dialogue au téléphone de Julie-Lys avec sa mère (elle est triste de voir toute une vie sur le trottoir), puis les considérations cupides du jeune qui a appelé un pote avec une camionnette à la rescousse et des extraits d'un forum internet qui tourne autour de la question de savoir si on peut déshériter ses enfants !

C'est féroce, terriblement juste et on n'a qu'une envie en refermant celui-là, lire les autres romans de la Rue des Beaumonts !
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Il s'agit du premier tome de la série de romans, “Rue des Beaumonts”. A chaque roman, sa maison. Ici, nous sommes au 26. Sur le trottoir devant le 26. 

Martine vide la maison de sa mère et de sa soeur décédées dans un accident de bus. Elle laisse tout sur le trottoir. Rien à vendre, tout à jeter, chacun se sert, Martine ne veut rien. Et les voisins regardent la scène par leur fenêtre. Une femme enceinte choquée et peinée par cette scène. Une dame âgée qui passe son temps à épier ses voisins et à râler, à être de mauvaise foi. Mais Michèle, la commère, est sympathique et drôle. 

Nous sommes tantôt dans les pensées et souvenirs de Martine, tantôt chez un couple de personnes âgées, tantôt chez une femme enceinte seule, tantôt sur un forum où il est question de savoir comment et si c'est légitime de déshériter ses enfants. Il n'y a jamais ni jugement ni parti pris dans ce roman. Des successions de scènes et de pensées. 

Un objet sur ce trottoir va faire l'objet de convoitises qui m'ont fait beaucoup rire. le genre de scène si réaliste et drôle qu'on la verrait très bien être jouée au théâtre. 

Ce roman m'a beaucoup plu ! C'est frais, drôle et aussi un peu triste à la fois. Très imagé et bien construit. Ce roman nous fait réfléchir. Il sonne juste. Cécile Crassous aborde les thèmes de l'héritage (ou du déshéritage), de la possession, des relations familiales. J'ai bien envie de faire la connaissance des autres habitants de la rue des Beaumonts ! On se sent comme une petite souris à observer tout ce petit monde. 

https://www.instagram.com/ludialu/
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Ce roman est vivant et retrace la vie d'un quartier ! Et pas n'importe lequel, celui de la rue des Beaumonts

Attachant, ce roman se lit très rapidement. Et avec lui, vous allez assister à un vide maison, au numéro 26.
Michèle & André du numéro 28, Julie-Lys du numéro 25, Martine du numéro 26, des jeunes prêt à tout pour faire du bénéfice, s'y rencontrent. Malheur : ils veulent tous récupérer la même chose.

Un miroir en or.

S'en suit des altercations cocasses, des mensonges, des échanges toujours plus rocambolesques. Une lecture très amusante & vivante.
Mais surtout, une véritable critique de notre société d'aujourd'hui. Sur un fond humoristique l'auteure dépeint des sujets plus profonds comme le déshéritage, les conflits entre les voisins, les préjugés du à la différence d'âge ...

Ce roman est le premier épisode de la série « Rue des Beaumonts , que le lecteur peut lire dans l'ordre ou dans le désordre.


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Des petites chroniques sur la série "Rue des Beaumonts " concernant notre société et surtout sur un vrai sujet : êtes-vous sur de mériter l'héritage de vos parents ?
Je me suis laissé vite embarquer par ces personnages tendres, rien n'est dur et tragique, juste des petites chroniques du quotidien, ce qui se passe dans la rue des Beaumonts.
Ça fait vraiment du bien de lire quelque chose d'aussi frais, et surtout tellement authentique, mais ce que j'ai apprécier c'est qu'il a un vrai sujet : l'héritage de ses parents.
Les personnages sont attachants, on tourne très facilement les pages, je les lus très vite et j'ai beaucoup aimer, c'est juste le premier épisode d'une série. Donc j'ai envie de me procurer les autres volets de cette charmante saga.
Plusieurs émotions m'ont traversé pendant ces 102 pages, d'abord l'humour, beaucoup de situations cocasses et burlesques qui donne qu'un désir c'est d'en rire, et parfois le tragique sur les non-dits dans les relations parents-enfants sur quoi posséder nos ayants droits.
J'ai trouvé cela habilement bien écrit, très originale et surtout avec beaucoup d'ironie et d'analyse.
J'ai passé un excellement moment de lecture, et je n'hésiterais à poursuivre avec les tomes suivants.Ne
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Pour mon premier voyage dans les mots de Cécile, je me suis rendue au 26 rue des Beaumonts, et plus précisément sur le trottoir devant la maison. Je n'ai malheureusement pas pu faire directement la connaissance de ses habitantes... Elles viennent de nous quitter. En revanche dès les premières lignes, on rencontre Martine, leur fille et soeur, se débarrassant du moindre objet sur le trottoir, puisque tout ce qui l'intéresse... c'est l'argent qu'elle va pouvoir obtenir en vendant cette maison.

À travers cet étalage d'objets, on vogue sur les souvenirs, emplis de nostalgie, mais aussi de bons sentiments ou au contraire de rancoeur.
Ce format court d'une centaine de pages, lu en une heure à peine, a su me toucher en plein coeur...
Des mots doux, des mots durs, des mots profonds, habités d'un humour décapant, livrés avec justesse dans un style littéraire maîtrisé, tranchant, incisif, parfait pour nous transpercer sans tourner autour du pot.
J'ai aimé cette brève de vie, la symbolique et les réflexions profondes. Incroyablement bien pensé et porté par un réalisme époustouflant, ce texte nous livre récit satirique, dialogues vivants, ou même les deux entremêlés avec force et tension dramatique permanente.

C'est une formidable incursion dans la vie, la vraie, mais aussi dans l'après, quand se pose le souci du terrible "héritage". On repense les biens du ou des défunts, leur devenir et leurs mémoires aussi... On s'interroge sur la légitimité, de la filiation, de la transmission ou de cette volonté parfois de déshériter ses propres enfants. Les témoignages retranscrits à partir d'un forum de discussion, concernent la défunte elle-même et apporte les réponses à toutes nos questions. Une construction particulièrement efficace et singulière qui fait de ce court roman, un essentiel.
La bataille des voisins sur le trottoir, vautours toujours prêts à récupérer du gratuit, se veut aussi criante de vérité que drôle. Incroyablement crédible elle m'a tiré de francs éclats de rire.
Cette histoire pleine de véracité, "miroir" de la réalité m'a prise aux tripes et se veut franchement prometteuse. Les différents points de vue, servis sans jugement, offre un tour d'horizon complet et abouti de la problématique du 26.

J'ai déjà hâte de retourner découvrir d'autres habitants de cette rue, me régaler d'une autre histoire, aborder un autre thème, avec une mise en scène aux petits oignons par Cécile et sa plume addictive. Ce texte ferait une formidable petite pièce de théâtre ; aussi visuelles que touchantes, les descriptions du décor, des protagonistes et des événements prouvent qu'en peu de mots, on sait toucher au but et décrypter notre société avec un souci du détail sans pareil.
Bravo Cécile, et à très vite !
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Ce livre est le premier opus la série Rue des Beaumonts que je lis et ce fut une jolie découverte !
Un roman court est bien rythmé, la plume caustique y est très agréable.
J'ai beaucoup aimé l'ambiance. Martine arrive dans la maison de sa mère et sa soeur récemment décédées, et l'on y sent rapidement beaucoup de rancoeurs. Les voisins font les curieux et s'y mêlent. Une histoire tournée autour du thème de l'héritage sous toutes ses formes, où chacun a sa façon de voir les choses.
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