J'ai découvert
Bérengère Cournut avec "
De pierre et d'os" (coup de coeur sur la couv, pareil sur le texte) ce qui m'a poussée à lire récemment "
Née contente à Oraïbi" que j'ai, je crois, encore plus aimé. C'est le genre de récit que j'aime vraiment très fort. Des récits de vie d'autres cultures bien éloignées de la notre, des textes profondément humains et touchants, une poésie incroyable à l'intérieur... bref, tout est parfait.
Avec "Élise sur les chemins", l'autrice s'inscrit beaucoup plus clairement dans la poésie en adoptant carrément la forme, et je sais que cela en rebutera certains, malheureusement. Pourtant, c'est si beau à lire. C'est si beau, et si prenant, en on visualise vraiment très bien le décor dans lequel évolue Élise avec ses nombreux frères et soeurs.
On retrouve l'empreinte fantastique coutumière de ses écrits, tout en douceur, on a envie d'y croire, comme si ce n'était pas irréel, et c'est quelque chose qui me plaît beaucoup ; d'autant qu'elle a choisi de revisiter la figure légendaire de la vouivre, et ceux qui me connaissent bien savent que c'est une histoire que j'aime particulièrement.
Mais tout s'entremêle, entre la vie de famille d'Élise, les questionnements qui viennent au fur et à mesure de l'histoire, la touche de magie qu'on ne sait plus trop associer à l'imagination d'une enfant ou bien à la réalité. J'ai aimé zigzaguer entre tout ça, et si en soit, ce n'est pas mon récit préféré de B. Cournut parce que j'aimais chez elle la grandeur des histoires qu'elle nous a proposé auparavant, ça ne change rien au fait que ce texte est un véritable voyage poétique et chaleureux, et qu'il fait bon de s'y perdre durant quelques heures de lecture.