Une bête au paradis

Le Paradis est une ferme isolée où vit Blanche, 80 ans. Chaque matin, elle dépose des fleurs des champs et se recueille au milieu d'une ancienne fosse à cochons. La bête au Paradis, c'est Blanche, on l'apprend dès la page 11. Mais pourquoi une bête ?
Pour le savoir, il faudra, avec le roman, remonter le temps. Suivre Blanche dans ses malheurs, (la mort accidentelle de ses parents quand elle est encore enfant), dans son amour pour Alexandre, qui s'éloigne avant de revenir changé (vraiment?), dans ses relations avec sa grand-mère Émilienne, qui s'est occupé d'elle et de son frère après la mort des parents, et avec Louis le valet de ferme.
On découvre aussi le fort attachement de Blanche à la ferme. Cependant, c'est un attachement dont on ne perçoit pas vraiment les tenants et aboutissants. de plus, cette ferme semble hors du temps, elle ne change pratiquement pas sur les quelque septante années que couvre le roman. On n'est pas vraiment dans un huis clos : certes, la ferme est isolée, mais le village n'est pas loin, plusieurs protagonistes s'y rendent régulièrement pour le marché. À une occasion au moins, les paysans du coin participent à une fête à la ferme.
Il y a quelques éclats de violence. Cela alimente la tension chez les lectrices et lecteurs, mais ces éclats semblent démesurés au vu de ce qui les motive. Est-ce pour suggérer une nature sauvage chez les personnages ? Ce n'est pas vraiment convaincant.
Au sortir du roman, on a le sentiment d'avoir assisté à un jeu plutôt malsain et finalement cruel entre des personnages égoïstes et sans empathie.
Une mécanique bien huilée mais trop artificielle pour emporter l'adhésion.
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« Une bête au paradis » terminé à l'instant…
J'ai envie de dire que je l'ai beaucoup aimé mais la dernière page a bouleversé mon ressenti, je termine avec cette sensation horrible d'être passée à côté de quelque chose mais je ne serais pas dire quoi?!

Dommage, Cécile Coulon avait réussi à me fasciner par ses héroïnes, cette ambiance, son style, sa légèreté à nous rendre témoins de scènes brutales voire sanguinaires ou douloureuses avec la douceur d'une poétesse.

Émilienne, Blanche, Louis, Gabriel sont le portrait parfait d'une famille de rescapés, des cabossés de la vie, des entorses au coeur, des cicatrices grossièrement rafistolées, des silences douloureux, de la force en bataille et le Paradis en témoin de ce spectacle.
Malgré l'envie de vie, le chagrin rôde par ici, il contamine les coeurs, abîme les vies et renforce ses êtres dans leur résilience et leur devoir d'avancer.
Au Paradis, nous sommes loin d'une douce valse aux airs de bonheur, au paradis on peut également côtoyer l'enfer.

Une découverte pour moi de cette autrice un livre que j'avais depuis un moment dans ma pal.
Je suis assez mitigée j'ai aimé l'écriture de l'autrice très facile à lire avec des chapitres qui s'enchaînent et un livre qui se lit en 1 ou 2 jours facile.
Une autrice qui n'a pas peur d'être assez cash et brut qui en fait un roman plein de sincérité.
Une histoire qui traite de vengeance, de trahison, mais aussi de la force des femmes et de leur indépendance.
Mais l'atmosphère m'a tout de même parue très sombre et les personnages durs sans empathie pour moi.
Après les lectures de roman un peu terroir ne sont pas ma lecture de base alors j'ai peut-être eu du mal à percevoir les choses.
La fin je ne dis rien mais est assez percutante.
À vous de faire votre avis

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C'est la première fois que je fais une lecture commune avec le principe de "deux chapitres par jour", et c'est mal tombé mal car ce n'est pas un livre avec lequel ça fonctionne ! Les chapitres sont très courts, incisifs et on rentre direct dans le décor et l'action. de ce fait, on a souvent envie de lire la suite très vite.

L'ambiance est glauque (parfois trop !) et les personnages tous plus étranges les uns que les autres. C'est une famille bien bancale que nous avons ici, mais qui parvient tant bien que mal à fonctionner - jusqu'à ce qu'une personne extérieure s'y immisce...

Ce que j'ai aimé, c'est de me faire balader par l'autrice : qui est la bête dont parle le titre ? Je ne cessais de changer d'avis, croyant tour à tour que c'était sûrement ce personnage - ah non, peut-être elle finalement...

En fin de lecture, j'ai rompu le pacte des 2 chapitres par jour et j'ai avalé à toute vitesse les pages restantes : il y avait tant de tension que je DEVAIS savoir comment cela se terminait. C'est un roman plein de violence, de non-dits, mais il y a aussi de l'amour si on sait bien regarder.

L'écriture de Cécile Coulon m'a plu. En revanche, j'ai été peu sensible à la thématique de ce roman. Les derniers chapitres sont prenants, mais pour le reste, il y a des longueurs. Les personnages de ce roman, particulièrement Blanche, semblent obéir à une telle fatalité rurale, que s'en est agaçant. L'intrigue n'est pas du tout située dans le temps, cela ne fait que la rendre encore plus "hors-sol".

Le personnage principal de ce roman est un lieu, un endroit. Une ferme isolée pour être précis. A la tête de cette ferme : Emilienne. Pour les travaux de la ferme, elle est secondée par Louis. Émilienne s'occupe aussi de Blanche et Gabriel ses petits-enfants orphelins. Dans ce roman il ne se passe pas grand-chose d'autre que la vie quotidienne quelque peu arriérée de cette micro société, le rythme est donc assez lent.

Comme dans seuleensademeure on retrouve cette ambiance particulière où rien n'est étrange ou anormal de manière flagrante mais pourtant l'atmosphère est lourde, malaisante, … Toutefois, au fur et à mesure des pages on met bout à bout certains détails qui vont mettre en relief le dénouement final.

En refermant le livre j'ai un peu la même impression qu'en terminant « seule en sa demeure » : la lecture fut plutôt plaisante mais j'ai la sensation d'avoir loupé quelque chose, d'être passé à côté de ce que l'autrice a essayé de nous transmettre.

Je pense donc m'arrêter là pour le moment dans l'oeuvre de Cécile Coulon même si j'ai une légère préférence pour une bête au paradis .

J'ai un peu de mal avec les romans dits « de terroir ». de temps en temps je retente le coup, et celui-ci m'a presque réconcilié avec le genre.
Presque, parce que la vie à la ferme au milieu des poules des cochons, le lever du soleil, le travail dans les champs, je dois dire que je trouve que cela n'a pas assez de rythme (la ruralité, je l'ai vécu jusqu'à mes 18 ans). Dans ce livre, Cécile Coulon réussit à être un peu plus convaincante que d'autres romans.
Blanche a cinq ans quand ses parents meurent dans un accident de voiture, elle reste avec son petit frère chez sa grand-mère, et avec Louis le commis de ferme. Elle grandit et au lycée rencontre Alexandre, qui sera son premier amour….
J'avais vu ce livre dans une histoire de Babelio qui annonçait« fin surprenante », et c'est pour ça que j'ai assez rapidement deviné, la tournure des événements. Très bon dénouement cependant même si la détresse (folie ?) de Blanche m'a attristée.

Une lecture qui me laisse mitigée car c'est un livre que j'ai vu tellement encensé que j'en avais de grandes attentes. Un polar rural,  une histoire d'amours à sens uniques, Louis aime Blanche, qui aime Alexandre,  qui aime l'argent.
Le Paradis, une ferme et ses terres, qui représente tout pour les femmes Emard.
Une femme amoureuse, Blanche,  qui sombre lorsque l'aimé la délaisse pour de plus grandes ambitions.
Une vieille qui règne en maître sur son domaine, Émilienne, pleine de rudesse et de pudeur. Elle a recueilli et élevé ses petits-enfants au décès de sa fille et son gendre.
Un commis, Louis, accueilli au domaine pour fuir son foyer où  règnait la violence, qui tant bien que mal, essaie de gagner sa place au Paradis,  malheureusement n'ayant jamais de statut clair de frère ou de prétendant, il erre dans les limbes du désir qu'il a de Blanche.

Je suis restée hermétique aux atermoiements de Blanche, n'en ai pas été le moins du monde émue,  seuls ses goûts alimentaires ( pour ceux qui ont lu le roman), lui ont donné pour moi un peu de "substance"...je n'ai pas adhéré aux autres personnages non plus, assez fades et lointains selon moi. Et le dénouement m'a semblé évident et sans surprise.
Par contre, l'écriture, ses descriptions du bruit, des odeurs m'ont vraiment donné envie de retrouver la plume de l'auteure, qui a un indéniable talent à  décrire la nature.
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L'histoire se passe "au Paradis", la ferme d'Emilienne. Emilienne femme forte, pleine de bon sens terre à terre, généreuse, qui élève seule ses 2 petits-enfants orphelins, Blanche et Gabriel. Louis (enfant maltraité par ses parents) viendra rejoindre ce trio, comme "garçon de ferme". Viendra s'ajouter à l'histoire Alexandre, dont Blanche tombera éperdument amoureuse.

Voilà pour planter le décor. L'histoire quant à elle, tournera autour de l'immense déception amoureuse de Blanche, qui plongera lentement dans la folie. Ceci sous les yeux de Louis, qui ne cessera d'aimer Blanche (qui elle-même ne montrera jamais le moindre intérêt pour lui).

Mon avis:
J'ai aimé "le décor", cette ferme, la vie rude, Emilienne. le quotidien où ces 4 êtres meurtris par le deuil ou la violence cohabitent tant bien que mal. Je n'ai pas aimé/compris le personnage de Blanche, son obsession par rapport à Alexandre... La manière dont elle s'est laissée détruire. Quant à la fin, je l'ai sentie venir bien avant les dernières pages, sans surprise.

Ceci dit, c'est tout de même un livre que j'ai eu du plaisir à lire, qui se lit facilement et vite. Et un univers (celui de la vie à la ferme) dans lequel j'ai aimé me plonger.

J'ai davantage apprécié le style de Cécile Coulon, jeune auteure et poétesse française, que l'histoire en elle-même. Un joli roman qui change des grands succès faciles du box office et de la littérature feel-good.

[La vie d'Émilienne, c'est le Paradis. Cette ferme isolée, au bout d'un chemin sinueux. C'est là qu'elle élève seule, avec pour uniques ressources son courage et sa terre, ses deux petits-enfants, Blanche et Gabriel. Les saisons se suivent, ils grandissent. Jusqu'à ce que l'adolescence arrive et, avec elle, le premier amour de Blanche, celui qui dévaste tout sur son passage. Il s'appelle Alexandre. Leur couple se forge. Mais la passion que Blanche voue au Paradis la domine tout entière, quand Alexandre, dévoré par son ambition, veut partir en ville, réussir. Alors leurs mondes se déchirent. Et vient la vengeance.]