The Expanse, tome 1 : L'éveil du Léviathan

Une trame alléchante, un décor grandiose, des personnages très présents et actifs, de l'aventure, un système solaire complètement colonisé, une guerre entre les planètes intérieures et pleins de bonnes idées, pourtant...

Le récit n'est tout compte fait pas aussi original qu'il n'y parait et s'enlise. Au point de paraître parfois long.
Parfois, un soubresaut de l'auteur laisse apparaître une intrigue puis retourne à sa torpeur.

C'est qui me surprend le plus dans cet ouvrage, le côté intriguant de certains passages et le côté ennuyeux d'autres peut-être par leur côté "déjà vu" (le bon flic qui se perd lui-même, le super héro qui brave tout et prend tous les risques, l'équipage du super héro prêt à tout pour le suivre, les complots...).

Pas le meilleur livre de SF que j'aurai lu. Ce n'est pas grave, les rayons en sont remplis !

Face à ce flot dithyrambique d'étoiles concernant les critiques de ce livre, je me sens comme le vilain petit canard. M'appuyant sur le fait qu'il faut de tout pour faire un monde, je vous livre tout de même mon ressenti concernant « l'éveil du Léviathan – The expanse 1 ». Après un début prometteur, je n'ai jamais réussi à m'accrocher au récit et ce, pour plusieurs raisons :
- Tout d'abord les deux personnages principaux, puisque chaque chapitre alterne l'histoire de chacun d'eux : Il faut reconnaitre qu'entre un dépressif et un psychorigide le livre manque cruellement de l'âme nécessaire pour passionner le lecteur ;
- Ensuite le style d'écriture utilisé par l'auteur, pardon les auteurs ; style très proche d'un scénario de série télé. Privé d'image le lecteur a du mal à suivre les diverses actions ;
- Et enfin que penser de la menace extraterrestre et de son détournement (au sens propre comme au sens figuré, je n'en dirai pas plus sous peine de spoiler le récit).
En lisant ce livre j'ai eu l'impression de m'infliger une punition. J'ai tout de même poussé sa lecture au bout de ses 625 pages avec l'espoir d'avoir un feu d'artifice final. Hélas, mais cela n'engage que moi, pas de bouquet final.

Cela fait un moment que j'ai tenté de lire ce livre. Je me souviens de deux histoires qui se chevauchent, l'une rythmée et l'autre plutôt ennuyeuse. Les chapitres du livre sont écrits comme une série télévisée, du suspens en fin de chapitre avant de reprendre plus tard (après l'autre histoire). J'ai poussé la lecture jusqu'à 200 pages avant de décrocher et revenir sur Terre, dommage car le titre accrocheur promettait beaucoup !

Je lis assez rarement de la SF. Et encore moins de space opera. Mais je ne m'estime pas non plus débutant. Aussi je m'autorise à écrire ici ma déception. Tout ça pour ça?! 700 pages et si peu finalement à en retirer?!

L'univers est bien. L'exposition plonge le lecteur dans le récit. Ce monde au-delà des planètes, l'humanité arrivée aux confins du système solaire, on y croit. L'atmosphère de polar est plaisante quoique cliché. Les comptoirs commerciaux et industriels, la Vegas interstellaire, les convoyeurs d'eau, les rues interlopes, on y traîne avec plaisir.

Mais tout dérape assez vite. le bouquin, rythmé par le passage d'un personnage principal à l'autre (un capitaine de vaisseau droit, courageux et vieille école comme on en a lu 1.000, un flic dépressif, solitaire et obstiné comme on en a lu 1.000) accumule les clichés et les rebondissements sans aucune finesse. Ça flingue, ça canarde, ça fonce à 100.000 km/h, ça injurie, ça s'engueule, ça picole, mais on s'ennuie. Ne parlons même pas des aliens, certes très peu anthropomorphes mais tellement grand-guignolesques. Et rayon science (puisque c'est de la SF), on frôle le néant.

The Expanse, on dirait une série télé. L'univers sensé être infini se résume à 5 personnages et 3 vagues seconds rôles alors que sur 700 pages, on pouvait s'attendre à une galaxie. La géopolitique s'efface au profit d'une baston continuelle, qui n'a aucun complexe non plus à faire l'apologie de la guerre et du rôle de soldat de la paix des USA (actuels). le cliffhanger ne manque jamais en fin de chapitre comme en fin d'épisode. On a droit au discours moralisateur sur l'épuisement des ressources terrestres, mais sans grande conséquence puisqu'on flanque le bazar dans l'espace pour continuer nos carnages. Et on ne s'épargne pas un peu de male gaze bien ringard.

Ça tire en longueur, c'est rempli de recettes scénaristiques éculées et au bout de ce premier tome, on se dit que tout aurait pu se résumer en 200 pages parce que ça commence à peine. Comme dans une série qui ne sait pas où elle va. Je n'ose d'ailleurs imaginer l'adaptation télé qui en est tirée: ça doit être la cata. Bref, j'ai tenu ces quelques pages vu que j'avais plus rien d'autre dans ma valise de vacances, mais je pense pas prolonger le voyage. Sauf si quelqu'un ici ou ailleurs dans l'univers me convainc que rembarquer sur le Rossinante (le nom du vaisseau des gentils, c'est subtil je vous dis) vaut vraiment le coup de renfiler la combi.