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3,75

sur 1170 notes
Voici un roman de la sélection d'hiver de mon club de lecture. Je l'ai tout de suite emprunter lors de notre réunion : le pitch me plaisait beaucoup. Et je n'ai pas été déçue.
J'ai tout d'abord beaucoup aimé les premiers chapitres qui fonctionnent en parallèle l'un de l'autre pour présenter les différentes personnages à deux époques différentes.
Puis l'intrigue : les liens entre ces personnages, apparaissent petit à petit. Ils sont, tout de même, tous plus ou moins torturés ou dérangés. Mais ils restent liés par ce qu'ils ont vécu quand ils étaient étudiants. On voit ce qu'ils sont devenus.
Bref j'ai beaucoup aimé ce voyage.
Mais à la fin, je me demande : et alors ? On sait ce qu'il advient des 4 personnages principaux, mais tous les autres.. et certains sont loin d'être secondaires ; j'ai une impression d'histoire laissé en suspend par rapport à eux.
C'était mon premier Coe. Je pense que j'y reviendrai.
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Solide construction narrative, histoire originale, fin un peu expédiée à mon goût, mais très bon roman sans messages, ni idéologie, juste les bons délires de l'auteur qui nous parle de sommeil et/ou de son absence, de cinéma, d'amour, d'obsessions diverses et variées, ceux qui aiment les romans complexes dans leurs structures narratives vont être comblés. Quelques très très bon moments très drôles : la séance de teambulding avec les psy, la scène de cours donné par un stagiaire, une inversion malheureuse de notes en fin de page, des personnages très reussis : notamment le professeur Dudden, bref recommandable pour déconnecter, Coe est toujours aussi habile pour amener ses histoires.
Ceux qui ont aimé sorry ou toi ou alors au cinéma le prestige pour donner une idée ne devraient pas être insensibles, je ne dévoile rien de l'intrigue et c'est voulu, on se laisse aller entre les mains expertes de l'auteur, allez-y, c'est vraiment réussi.
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J'ai fait l'ascenseur émotionnel avec ce livre. Les 60 premiers % m'ont vraiment plu: les personnages, leur profondeur, leurs interactions. J'avais vraiment envie de savoir où m'emmenait cette histoire de nuits perturbées, de cauchemars et de clinique du sommeil. Et puis d'un coup l'histoire devient un polar, noir et étrange, à la limite du vraisemblable, et la surprise est déplaisante.
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Dans une construction classique, parallélisant passé et présent par l'alternance des chapitres pairs et impairs, on découvre l'histoire de quelques étudiants qui ont vécu ensemble à Ashdown, une résidence universitaire perchée au bord d'une falaise des côtés anglaises et qui, après avoir pris des chemins différents, vont à nouveau se croiser 12 ans plus tard dans le même lieu. Mais Ashdown est devenue une clinique spécialisée dans les troubles du sommeil, dirigée par l'antipathique docteur Dudden qui se livre à d'inquiétantes expériences sur des rats et de jolis petits chiens et dont on comprend rapidement qu'il aimerait les appliquer aux humains. Certains personnages sont extrêmement sympathiques : Sarah dont la narcolepsie lui occasionne de nombreux déboires, allant de simples quiproquos très drôles à des confusions entre rêve et réalité qui auront des conséquences plus dramatiques, Robert désespérément amoureux de Sarah, Terry fan de cinéma et dont l'obsession est de retrouver des films perdus...

Au-delà des troubles du sommeil qui sont abordés sous toutes leurs formes, le roman aborde des thèmes comme l'homosexualité, l'amour sans retour et laisse la part belle à une jolie romance dont le dénouement est orchestré par les rêves d'un petit Cupidon féminin... Quelques scènes sont d'une grande drôlerie comme celle de la séance de formation "se motiver pour le changement" à laquelle sont obligés de participer d'éminents psychiatres.

Pourtant, c'est un roman que j'ai lu sans déplaisir mais sans véritable entrain, surtout la première moitié du livre qui progresse assez lentement, l'auteur prenant soin de poser les personnages et de disséminer les indices et les morceaux du puzzle qui, mis à bout à bout patiemment, nous amèneront à la révélation finale. Jonathan Coe figurait sur ma PAL depuis qu'une amie m'avait conseillé ses romans. J'avais choisi celui-ci car il correspondait à l'un des items du challenge multi-défis 2019, mais après l'avoir lu, j'ai le sentiment de ne pas avoir choisi parmi ses meilleurs romans.
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Dans La Maison du Sommeil, Jonathan Coe met en scène une bande d'amis d'université à travers deux époques. La narration est alternée, passant de 1980 à 1995 un chapitre sur deux. le lecteur rencontre Terry, Sarah, Veronica, Robet et Gregory au moment de leurs derniers jours de fac. C'est le moment où tout bascule, où l'idéalisme de la jeunesse est soumis à rude épreuve. Et les rêves cèdent la place à des options plus réalistes. Pour l'un le théâtre d'avant garde n'est plus une option professionnelle après une proposition rémunératrice tandis que d'autres refusent tout compromis, quitte à végéter dans un boulot peu en vue et de passer à côté de la carrière tant espérée. Puis il y a les cyniques qui avaient tout planifié et se moquent des principes.

Parallèlement à la fuite de leurs rêves, les protagonistes semblent tous avoir de sérieux soucis avec le sommeil. Et chaque trouble révèle un peu plus de la personnalité, des peurs et des frustration de chacun.

Jonathan Coe est un orfèvre. Ses romans sont construits de manière rigoureuse. Il décrit la société anglaise, ses faiblesses et ses angoisses à travers la vie de personnages finalement assez ordinaires. Il ménage le suspense et sème des indices au long des pages pour mieux amener le lecteur où il l'a décidé. Il y a quelque chose de jubilatoire dans cet exercice.
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Ce roman se déroule sur deux périodes à 13 ans d'intervalle. Les chapitres impairs se déroulent dans les années 1983-1984 et les chapitres pairs en juin 1996. le lieu principal est le même : Ashdown, une grande bâtisse sur une falaise anglaise. En 1983 c'était une résidence pour étudiants, où se sont croisés Sarah entre rêve et réalité, Gregory manipulateur imbu de lui-même, Robert amoureux éperdu et Terry, fou de ciné. En 1996, c'est une clinique spécialisée dans le traitement des troubles du sommeil, dirigée par Dudden, un docteur inquiétant.

La construction est originale, le chassé-croisé entre les personnages intrigue et tient en haleine. Les expériences du Docteur Dudden pour réduire le temps de sommeil, temps qu'il juge inutile sont inquiétantes. Il y a de l'humour, de l'amitié et une histoire d'amour incroyable.

Je me suis attachée à Robert, aussi fidèle en amitié qu'en amour.
Lien : https://www.unebonnenouvelle..
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Jonathan Coe nous fait vivre le destin d'un groupe d'étudiants que l'on retrouve éparpillés quelques années plus tard. Peu à peu, une grande toile d'araignée va se tisser pour remettre en lien des personnalités très différentes. Même si certains hasards paraissent un peu gros pour être vrais, Jonathan Coe manie la fiction à la perfection, scindant son histoire en partie correspondant aux différentes phases du sommeil jusqu'au réveil où le lecteur lève enfin le voile sur les mystères introduits par l'auteur dans son récit.

S'il m'a moins marqué que Testament à l'anglaise, La maison du sommeil a néanmoins reçu en 1998 le Prix Médicis étranger qui vient témoigner du talent reconnu de Jonathan Coe pour écrire des romans passionnants et, quelque part, passionnés !
Lien : http://croqlivres.canalblog...
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Ashdown, une haute bâtisse grise, massive, glaciale, juchée sur une falaise anglaise comme un pachyderme sur un petit promontoire.
Tour à tour habitation familiale, résidence universitaire puis clinique du sommeil, elle sert de point d'ancrage au récit. En 1984 (chapitres impairs), et 1996 (chapitres pairs), les personnages se rencontrent entre ses murs austères, se côtoient, s'aiment, se découvrent, se fâchent, se retrouvent ou se ratent...

C'est mon 2nd J.Coe, et son art de la narration se confirme.
Un livre qui se vit plus qu'il ne se raconte.
Une bonne histoire, un peu de suspense, des confidences, de l'humour franc ou grinçant, un brin de folie, beaucoup de tendresse et un clin d'oeil au cinéma (encore une fois).
Le dosage est parfait, équilibré, constant.
J'ai hâte de découvrir un 3ème titre !

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Jonathan Coe livre une intrigue travaillée qui laisse des surprises jusqu'à la dernière phrase ! La trame de fond de l'histoire est basée sur le sommeil et va permettre aux destinées des personnages de se croiser au cours de leurs années universitaires mais également 10 ans après, au sein d'une grande bâtisse perchée sur les falaises anglaises. Un roman rythmé qui, parfois, est proche du thriller. C'est très bien écrit et ça se lit tout seul !

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La maison du sommeil (1997), Prix Médicis Etranger, un autre bon roman un peu comme dans La pluie avant qu'elle tombe : le temps qui passe et ses complications tordues; ici c'est un groupe de colocataires qui se fréquentent, avec une histoire d'amour parmi eux qui tardera 12 années à aboutir et qui sera lourde de conséquences. Les romans de Jonathan Coe baignent dans un humour très british qui les rend inégalables : la satire, cette vision si typiquement anglaise.
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