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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Suite de la série Louisiana où l'on retrouve une vieille dame, Louise, et une femme noire qui lui tient compagnie, qui raconte l'histoire de la sa famille ; anciens riches propriétaires de la Nouvelle Orléans.

Cet épisode s'ouvre sur le mariage de Joséphine, la grand-mère de la narratrice. Avant son mariage elle est accompagnée de son amie noire (métisse en réalité) qui n'est autre que la célébrissime : Marie Laveau (la reine du vaudou!).
C'est grâce à (ou à cause de) Marie Laveau que Joséphine ouvre les yeux sur la nature profonde de son mari, qui dans un genre différent, ne vaut pas mieux que son frère. Marie L aide donc à se venger et Joséphine devient la matriarcale de la plantation, quelque peu aigrie par le manque de bonheur et la trahison. Alors, lorsqu'elle voit son fils Jean s'amouracher d'une jeune esclave, elle l'envoie en France de peur que l'histoire (malédiction) familiale se répète. Mais rien y fait, à son retour en Louisiane Jean retourne vers Caliste. Joséphine emploie tous les stratagèmes et pressions possibles pour faire plier Jean à ses attentes et ambitions "comme il faut".

L'épisode s'achève sur le début de la Guerre de Sécession, et on se demande bien comment vont évoluer les personnages qui ont fui ainsi que les enfants des unions légitimes et moins légitimes.

Pour ma part j'ai trouvé la représentation de Marie Laveau, personnage si emblématique et mystérieux, un peu simpliste, dans la mesure où elle est relayée au second plan et tient lieu de figure folklorique au service des blancs, ce qui ne lui rend pas tellement justice. Mais bon, elle n'est qu'une intervenante ponctuelle dans l'histoire de cette famille, alors cela se justifie.
J'ai donc hâte de voir comment les auteurs de cette bande dessinée vont faire évoluer tous ces personnages dans cette période historique qu'a été la guerre de Sécession.
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1961, nous retrouvons Louise Soral, notre grand-mère, mettant en ordre des documents, avant de reprendre le fil de son récit, celui qui eut commença en 1805, dans une plantation sucrière, dans le Sud de l'Amérique.

Laurette, la mère de Joséphine, est en fait la grand-mère de Louise Soral.

Depuis le décès de son mari, Laurette pète un câble, parlant toute seule, devenant raciste (ce qu'elle n'était pas du tout avant) et oubliant que son mari s'est fait sauter le caisson.

Antoine, le frangin de Joséphine est revenu et il n'a pas changé : un buveur, un violeur, un profiteur, un mec qui pense que les autres lui appartiennent et que les esclaves sont des objets dont on peut disposer à l'envi, surtout les femmes.

Les personnages de Laurette et Joséphine ne sont plus les mêmes, elles sont bien différentes des deux personnes du premier album. Jeune, Joséphine était amie avec une jeune esclave de la plantation, maintenant, elle ne supporte pas que son fils aime une fille Noire. Ce qui, à cette époque, une telle relation (avec de l'amour et l'envie de se marier) n'était ni morale, ni légale.

Nous sommes loin des idées larges qu'avait la Joséphine du début, de sa tolérance. Elle utilise même des mots honni à notre époque (mais pas à la sienne, bien entendu).

La preuve que tout le monde change, en bien ou en mal. Par contre, l'Histoire se répète, comme toujours, puisqu'elle est un éternel recommencement. On a beau avoir eu l'envie de changer les choses, une fois adulte, une fois mariée et avec un enfant, Joséphine a relégué ses rêves, ses projets.

Quant aux hommes, ils restent les mêmes, surtout son frère et Joséphine a cette horrible impression que la malédiction familiale ne recommence.

J'étais contente que le personnage de Marie Laveau, la prêtresse vaudou, soit plus présente dans cet album. Afin d'asseoir son pouvoir, elle doit acquérir un grand savoir, notamment sur les petits secrets des hommes… C'est le prix à payer pour rester libre, elle qui cumule le fait d'être une femme et Noire de peau.

J'ai préféré cet album au premier, il est sombre, mais d'une manière différente du premier et les personnages avaient moins ce côté manichéen, limite caricatural. Certes, voir Joséphine changer à ce point n'est pas agréable, mais c'est plus conforme à son époque et au moins, elle a plus de nuances.

En prenant de l'âge, les personnages deviennent ce qu'ils n'auraient pas voulu devenir avant. Hormis Jean, le fils de Joséphine, qui, même devenu adulte, reste tolérant, veut changer de vie, épouser la fille Noire qu'il aime toujours. Vous pensez bien que môman Joséphine n'est absolument pas d'accord.

Lorsque Joséphine n'avait pas de responsabilités, il était doux de rêver et de jurer que jamais l'on ne deviendrait comme ses parents ou les autres adultes (on passe par ce moment nous-même, ado), et puis boum, une fois mise devant les responsabilités et une plantation à faire tourner, on finit par devenir comme les autres, ceux qui ricanaient devant l'égalité des races (concept de races qui n'existent pas, en plus).

Ce deuxième album fait aussi le lien entre la narratrice, notre vieille grand-mère (qui a 100 ans, alors) et Jean, le fils de Joséphine.

Les dessins sont toujours réalistes et les coloris, même dans les tons sombres, mettent bien en valeur le travail de graphisme.

Un bon deuxième album, meilleur que le premier, selon mon avis (mais qui ne vaut pas grand-chose), même si, sur la fin, Joséphine dépasse les bornes de toutes les limites… Ah la salope !

Dommage que je ne possède pas le troisième album, celui se termine sur la guerre de Sécession qui se profile et j'aimerais savoir ce qu'il va arriver aux membres restants de cette famille : Joséphine, son fils Jean, son épouse et leur petite fille, Louise…

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Dans la plantation familiale de la nouvelle-orleans, malgré le décès du père violent et alcoolique, les choses ne se sont pas arrangées. le frère de Josephine vit dans la débauche tandis que sa mère perd peu à peu la tête. Josephine va alors se marier et avoir un fils mais cela ne la comblera pas...

C'est une histoire bien sombre que nous raconte Louise Soral, au crépuscule de sa vie. A l'époque de sa grand-mère, les noirs étaient des esclaves qui ne servaient que de main-d'oeuvre corvéable à merci. Mais se profile alors la guerre de sécession, et les planteurs fuient.
Dans ce tome, nous voyons défiler la vie de Joséphine sur 40 ans : son mariage, l'arrivée de son fils, les désillusions sur son mari, la mort de ce dernier et de son frère, le premier amour de son fils et l'arrivée de ses petits-enfants...
Bizarrement le caractère de Josephine change. Volontaire et pleine d'espoir, elle va s'enfoncer dans la désillusion, le chagrin. Elle qui était tolérante avec les noirs, qui avait pour amie Marie Laveau, qui s'intéressait à leur sort va devenir raciste et violente envers eux. Comme si la malédiction familiale s'abattait sur elle aussi.
Le dessin realiste est réussi. La colorisation fait la part belle aux ombres qui accentuent le côté un peu dramatique de l'histoire.
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Alors que nous étions attaché notre jeune héroïne Joséphine qui semblait défendre la cause des esclaves après s'être liée d'amitié avec l'une d'entre-elle, voici un second tome assez étonnant quant à son évolution personnelle. On va avoir bien des désillusions en tant que lecteur.

En effet, Joséphine n'hésite pas à faire preuve de violences physiques et morales pour protéger son fils et à le rendre malheureux alors qu'elle était douce et gentille. Elle ne souhaite aucunement favoriser les relations avec les esclaves noirs du fait des tragiques événements liés à son père et à son frère. J'ai eu du mal à me faire à ce nouveau trait de caractère qui ne lui ressemblait pourtant pas.

On va également découvrir le secret de la vieille Louise qui est la narratrice de ce récit qu'elle dicte à sa servante dans les années 60. Là aussi, je pense que chronologiquement, cela ne tient pas trop si on songe que le récit s'arrête durant la guerre de Sécession où sa mère est évoquée pour la toute première fois. Elle aurait alors presque 100 ans ce qui ne paraît pas crédible.

Il reste encore un tome pour clore cette histoire qui avait bien commencé. J'espère que les auteurs arriveront à rattraper toutes ces erreurs et incohérences. Il est vrai que malgré les années qui défilent, ce récit mélodramatique semblait faire du surplace.

Pour autant, le graphisme et la colorisation honore vraiment cette BD qui retrace l'histoire de la Louisiane à travers quatre générations de femmes et une plantation.
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Palpitant. Dans la même veine que le premier tome, j'ai été captivée par l'histoire de Josephine et de sa maîtrise du champ de canne à sucre. Elle y règne comme une vraie maîtresse de maison alors que son frère est complètement dans la debauche. Mariée et fidèle amie de Marie Laveau, une femme noire, Josephine aime son mari de tout coeur mais elle remarque qu'il s'éloigne d'elle petit à petit avec l'influence de son vicieux frère. Chose totalement paradoxale : elle est maintenant pour la ségrégation et rejette la relation de son fils avec une esclave comme jamais alors qu'elle est amie avec Marie. J'ai trouvé ça vraiment extrême et gênant. Ca n'a pas gâché mon intérêt pour cette trilogie car je veux connaître le fin mot de l'histoire.
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Josephine et Laurette ont donc du rappeler Antoine en Louisiane afin qu'il prenne en main les rennes de la plantation. Mais celui-ci reste plus intéressé par les mondanités que par la gestion de l'entreprise familiale.
Mais Josephine est sur le point de se marier avec un homme qui semble bien sous tout rapport mais qui a, lui aussi, quelques secrets à cacher.
Le temps passe, l'histoire file et le lecteur la suit avec un intérêt certain si il accepte que les caractères des gens changent radicalement entre le tome précédent et celui-ci.
Autant Laurette que Josephine voient leur personnalité se modifier du tout ou tout sans réelle justification. Certes, disons que Laurette a quelques excuses mais la transition est si brutale qu'on a du mal à y croire.
Côté dessin, j'ai trouvé ça bâclé. Ce n'est pas mauvais, non, mais ça m'énerve un peu ces dessins qui ont truc qui ne va pas et que l'auteur ne corrige pas. Pourquoi? Par flemme? Vraiment, dans un ouvrage de ce type, réorienter un bras pour que le mouvement soit cohérent ou aligner un oeil pour que le personnage n'ait pas l'air de regarder dans deux direction en même temps, ça prendrait vraiment trop de temps?
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Deuxieme génération : après la mort d'Augustin, sa veuve va se replier sur elle même, cherchant même à se remarier pour la plus f=grande fureur de sa fille. Celle ci ne fait pas confiance à son frère Antoine, revenu d'Europe, débauché, et décide de se marier par amour avec Georges, jeune homme sympathique qui la laisse libre de ses opinions. Hélas, sans le savoir, elle va reproduire la même famille que celle de ses parents : si Georges est effectivement un gentil garçon qui a repris les affaires de la plantation mais qui s'éloigne de Josephine en ne lui donnant qu'en enfant, jean. Elle découvrira des années plus tard, grace à Marie Lavau, restée son amie, que Georges a des défauts qu'elle n'imaginait pas.
Elle va reporter son amour sur Jean. Et quelques années plus tard, elle découvrira qu'il réitre les amours de son oncle et de son grand père. Désespérée, elle renvoie le jeune garçon en Europe; Est ce que la malédiction familiale va continuer à se perpétuer...
Histoire sombre, mélodramatique, une vraie saga avec un chouia de vaudou. La guerre de Secession est évoquée rapidement à la fin...
A suivre.
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La Nouvelle Orléans, 1961

Louise est au crépuscule de sa vie, et si il y a encore une chose qu'elle a envie de faire, c'est de raconter son histoire, mais aussi celle de ses parents, de sa famille.

Une Histoire qui a pris ses racines dans les riches plantations de coton ou de canne à Sucre de Louisiane, dont celle du Chêne rouge.

Une invitation au voyage dans le temps, qui prendra son envol en 1822 et qui ne sera épargné par aucun fléau que la Louisianne aie connu au long de son Histoire.

La gestion des plantations, des esclaves, les relations inter-raciales, bien souvent appréciées des propriétaires terriens eux-mêmes, accentuant un métissage évident pour les générations à venir.

Mais aussi la guerre se Sécession qui divisera le pays entre 1861 et 1865.

Pour Louise, il est important de commencer cette histoire à partir des correspondances de sa grand-mère paternelle, Joséphine, elle qui plus est, était amie avec la célèbre Marie Laveau.

D'abord coiffeuse pour la bourgeoisie blanche, Marie, noire de son état, est devenue une icône, celle qui représente la pratique de la magie noire, le vaudou.
Mais elle était également devenue une remarquable femme d'affaires en tenant la Maison Blanche à la Nouvelle Orléans, haut lieu de débauche et de perversion s'il en était.

Mais ne nous égarons pas, à travers son témoignage, revivons avec les yeux et la mémoire de Louise, l'Histoire de sa famille, et de la Louisiane.
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Suite du récit de Louise sur son histoire familiale et la plantation créole. Je trouve que le récit va trop vite, manque comme dans le premier tome de profondeur, même si l'histoire est très intéressante. Les personnages sont peu attachants. Les allusions au vaudou et les incursions à la Nouvelle Orléans apportent un peu de piquant.
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Louisiana, la couleur du sang est une bande dessinée historique qui retrace le destin de quatre générations de femmes dans les plantations esclavagistes de Louisiane, du début du XIXe siècle au milieu du XXe siècle. Après un premier tome paru à l'été 2019, ce deuxième volet de la trilogie s'intéresse à Joséphine, la fille de Laurette qui, malgré elle, finit par reproduire le modèle maternel.

Avec des illustrations aux couleurs chaudes toujours aussi « crues », Louisiana, la couleur du sang, porte bien son titre. La menace permanente de violence physique qui pèse sur les esclaves est comme un poison qui pourrit la société louisianaise de l'intérieur. Alors que Louise, l'arrière-petite fille de Laurette et la petite fille de Joséphine, poursuit son récit, le lecteur ne peut s'empêcher d'espérer un choc qui mettra fin à la spirale infernale de la violence.

Chronique complète sur le site du Suricate Magazine
Lien : https://www.lesuricate.org/l..
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