J'ai passé une partie de mes vacances d'été avec Philip Marlowe. Et ce fut un personnage de bonne compagnie.
Je n'avais jamais lu ces classiques du roman noir américain que sont les romans de Chandler, j'ai donc décidé me lancer directement avec les nouvelles traductions, au nombre de 7 !
La construction littéraire est souvent la même : Marlowe dans son bureau, cigarette au bec et scotch a porté de main, reçoit un appel lui proposant une affaire. Il rechigne, mais accepte invariablement, parce que la situation l'intrigue.
C'est terriblement plaisant de se plonger dans cette ambiance du Los Angeles des années 30, entre durs à cuire et femmes fatales. Parce qu'il y a quand même un bon nombre de blondes incendiaires qui passe par le bureau de Marlowe. Et quasiment autant de malfrats... Une ambiance qui est celle de l'âge d'or du film noir hollywoodien.
Pour ce qui est de la traduction, je m'interroge sur le fait de conserver celles de Boris et Michelle
Vian. L'aura de Boris
Vian a joué, bien évidemment, mais ces traductions ont vieilli et elles sont fantaisistes. Et quand on lit les 7 romans à la suite, la différence est assez flagrante. Et pourtant, en terme d'intrigue, c'est sûrement
La dame du lac que j'ai préféré...
Je suis ravie d'avoir enfin découvert cet auteur autrement que par l'adaptation au cinéma du Grand sommeil, et d'avoir lu un grand classique du roman américain dans une version non tronquée.
Et il serait bien que Gallimard les publie à nouveau en Folio pour permettre à chacun de lire Chandler sans le filtre de la Série noire des premiers jours...