Un chien avec un masque ? Hélas oui, pendant la guerre de 14-18...
Chiens, chevaux ou pigeons voyageurs, ces animaux innocents, furent mêlés à l'horreur de la grande guerre! Ferdinand fut l'un d'eux. Ce rat est le nar-rat-teur de ce livre...
"Je ne suis pas un rat d'opéra. N'attendez pas de moi des récits polissons, ni des contes égrillards. Je ne suis pas, non plus, un rat de cave... Enfin, ce serait m'offenser que de me confondre avec un rat d'hôtel. "
Mon compagnon d'infortune était le soldat Victor Juvenet (sale, hagard, couvert de vermine) rat-conte Ferdinand. Lequel des deux était le plus poilu?
"Pas d'héroïsme souriant, ni bavard. Un humble rat de tranchée ne peut offrir qu'une litté-rat-ure terre à terre."
"Moi aussi, j'étais acteur à Verdun."
Promu au rang de détecteur de gaz mortel, Ferdinand fut aspergé, " avec je ne sais quelle drogue. Ma robe gris-brun était devenue bleue horizon. Victor inscrivit au "miniun", sur mon dos, le numéro de mon régiment"...
Malade de peur, Victor reporta son besoin d'amour et d'affection sur moi. Il refusa les ordres imbéciles et "de faire un autre trou" sur un Allemand qui "posait culotte."
Il le manqua exprès et l'autre cavala, pour se planquer, comme un dé-rat-é, dans... un trou à rats.
Ce témoignage de Ferdinand n'est pas du simple rata:
"Ce plat que je vous sers est fade, en vérité comparé aux rat-goûts épicés que cuisinent les grands quotidiens" qui parlaient de bravoure, d'honneur et de... victoire?
"La guerre...Je vois des ruines, de la boue...et des croix de bois, des croix, des croix!"
Roland Dorgelès.