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2,59

sur 32 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
En 1953, lors d'une soirée donnée par Truman Capote à Portofino en Italie, le célèbre Tennessee Williams et son amant Frank Merlo font la connaissance de la jeune Anja Blomgren, future vedette de cinéma, avec qui ils vont rester liés. Bien des années plus tard, Franck et Anja se remémorent chacun à leur tour cette époque et ce qui s'ensuivit, l'un du fond de son lit de mort où il espère désespérément une visite de Tenn, l'autre au seuil de la vieillesse, alors qu'elle s'est désormais retirée de toute vie publique.


Si l'auteur, depuis longtemps fasciné par Tenn et surtout par Frank, connaît parfaitement leur histoire, il lui a fallu les mêler à des personnages de fiction pour réussir à construire un roman sur leur relation. Ce subterfuge commode, qui lui permet de porter un regard extérieur sur le couple au travers d'un témoin inventé de toutes pièces, a pour défaut d'affaiblir considérablement la crédibilité du récit, où il devient impossible de faire la part entre les faits historiques et le parti pris de l'écrivain. Qui plus est, Christopher Castellani se lance audacieusement dans l'écriture, en lieu et place de Tennessee Williams, d'une pièce de théâtre posthume, la qualifiant d' « à peine pire » que d'autres des « pièces assez mauvaises » que l'Américain a écrit dans sa vie.


Le procédé aurait peut-être pu passer si le résultat avait été convaincant : malheureusement, ma première impression, nette dès le tout début du récit, n'a fait que se renforcer au fil de ce qui m'a semblé une lecture interminable, si assommante qu'il m'a fallu véritablement me forcer pour en venir à bout. L'histoire manque de souffle et l'émotion ne transperce que très rarement la chape d'ennui qui pèse sur le lecteur. Quelques débuts de réflexion paraissent de-ci de-là, qui auraient mérité d'être explorés plus avant : les ayants-droits peuvent-ils envisager de détruire une oeuvre posthume, ou se doivent-ils de la rendre à l'Histoire ? La valeur historique l'emporte-t-elle alors sur le respect de la vie privée et de l'image des proches ?


Il est dommage que l'émotion de l'auteur, perceptible dans la post-face, à propos de cette grande histoire d'amour homosexuelle, n'ait pas réussi à transparaître dans ce roman. Je n'ai pas ressenti de véritable souffle romanesque, capable de justifier les libertés prises avec la réalité historique.


Merci à Babelio et aux Editions du Cherche Midi de m'avoir fait découvrir ce livre.

Lien : https://leslecturesdecanneti..
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L'histoire se déroule à plusieurs époques différentes. Dans les années 50 d'abord, à Portofino en Italie, où Tennessee Williams, son amant Franck, font la connaissance de Sandro, Jack, Anja et Bitte dans une fête donné par Truman Capote. Dans les années futures, on voit Franck abandonné par Tenn, on voit Anja, personne fictif, recluse ou presque, qui revient sur son passé.
Plusieurs temps au sein d'un même chapitre rendent la lecture assez complexe. Certains passages sont assez longs et alourdissent encore la lecture. Je crois que j'ai vraiment eu du mal avec le style, parce que pour le reste, hormis les passages avec Anja, j'ai bien aimé découvrir d'avantage ce milieu d'artiste des années 50, j'ai beaucoup aimé l'histoire entre Franck et Tenn. Mais il m'a manqué beaucoup pour un vrai coup de coeur....
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Les Diables Bleus qui s'infiltrent sous la peau et coulent dans les veines de Tennessee William, l'un des plus sulfureux dramaturges américains du XXe siècle, sont le prétexte à une peinture sociale et culturelle des années 50 d'une certaine catégorie de population intellectuelle et artistique, en proie à ses démons, et qui se plaisait à se marginaliser.
Drogue, alcool, amours débridées, trahisons affectives et tourments du corps et de l'esprit, doutes et déprime sont le cocktail de ce pavé de presque 500 pages….qui, à mon avis, aurait pu n'en contenir que 300 tant certains dialogues, réflexions et commentaires insipides tiennent du remplissage sans apporter une plus value au récit.
Rencontrée à Portofino où un petit groupe de dilettantes passe l'été, dans le plus pur esprit « Dolce Vita », Anja, personnage purement fictif, se voit assigner le rôle de témoin de la relation tumultueuse entre Tennessee et Frank Merlo, de loin le personnage le plus attachant de ce roman où l'on croise, à la faveur des circonstances et des opportunités des uns et des autres, Anna Magnani ou Luchino Visconti pour le cinéma, John Horn Burns ou Truman Capote pour la littérature.

On assiste à des va et vient entre un passé révolu, période italienne avec ses rencontres et événements marquants - mort tragique de l'écrivain Burns, tournage de Senso-, période américaine -agonie de Frank qui se meurt à New York, disgrâce d'une Anja vieillissante devenue dépositaire d'une oeuvre théâtrale posthume que lui a léguée Tennessee et dont l'auteur du roman Christopher Castellani consacre un chapitre à l'intégralité du récit.

Pourtant, malgré l'indéniable attrait du sujet, les références très justes aux oeuvres et personnages authentiques, les innombrables recherches opérées par l'auteur dont le style n'est pas déplaisant mais pêche par manque de concision, je n'ai pas accroché, un peu perdue dans des réflexions oiseuses et quelquefois confuses.

Un grand merci toutefois à Babelio et à la Masse critique qui m'a permis de découvrir plus en détail, à travers cette offre, un pan d'histoire littéraire et amoureuse dont je n'avais jusqu'ici qu'une connaissance superficielle et m'a incité à « creuser » davantage cette époque des fifties.
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Belle promesse que ce roman où l'on plonge dans l'intimité de Tennessee Williams.
Belle couverture aussi qui donne envie de s'installer sur le ponton avec les personnages.
Hélas et navrée d'être aussi franche et tranchante, mais j'ai souffert pour arriver au bout. Si je n'avais reçu ce livre via une opération Masse Critique, je dois reconnaître que je ne l'aurais pas fini.
Je suis restée complètement à côté, avec un taux d'empathie proche de zéro, alors qu'habituellement, je suis largement au-dessus de la moyenne...

Certes, l'ambiance est envoûtante, italienne, un peu comme si Gatsby avait atterri dans le milieu littéraire / cinématographique, homosexuel, américano-italien des années 50.
Certes l'écriture n'a rien de désagréable, apportant un coup de projecteur délicat et subtil, doux comme le soleil italien un jour d'été indien, sur la relation de Tennessee Williams et Frank Merlo.

Mais rien n'y à fait. le charme n'a pas opéré. Comme un flacon de parfum précieux, délicat, mais qui ne me convient pas.

Alors, faut-il le lire ? A réserver aux fans de Tennessee Williams peut-être. A la communauté gay peut-être.
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Titre accrocheur, belle couverture, résumé prometteur… Dans le cadre d'une Masse Critique, j'ai postulé pour recevoir et chroniquer Les Diables Bleus, premier roman publié en France de l'auteur américain d'origine italienne Christopher Castellani. A ce titre je remercie chaleureusement Babelio et plus particulièrement Nathan pour sa confiance, ainsi que les éditions du Cherche-Midi qui m'ont gracieusement envoyé le roman.
Et me voilà maintenant bien ennuyée… Tellement d'univers à découvrir, de potentiels merveilleux moments de lecture, que je ne me contrains habituellement pas à terminer un livre qui me tombe des mains. Et n'aimant pas « critiquer » dans l'acceptation négative du terme (je ne trouve pas cela très « fair play » envers des auteurs qui se sont souvent donné beaucoup de mal), je ne publie généralement sur Babelio que des avis « positifs ».
Je n'ai pas détesté Les Diables Bleus, mais je me suis ennuyée.

L'histoire se déploie en plusieurs tableaux, à des époques différentes.
Le roman s'ouvre en 1953, lors d'une fête organisée par Truman Capote à Portofino, dans le nord de l'Italie. le dramaturge Tennessee Williams et son amant Frank Merlo y rencontrent le romancier John Horne Burns et Sandro, l'amant de celui-ci, ainsi que deux Suédoises, la mère Bitte Blomgren et sa fille Anja (qui sont pour leur part des personnages fictifs). Ces six « jet-setters » passent quelques jours ensemble : plage, ballades, pique-niques, « farniente » qu'en 1963 Frank Merlo se remémore sur son lit de mort dans un hôpital américain.
Plusieurs décennies plus tard, le dernier tableau réunit l'actrice vieillissante et désormais veuve Anja Bloom et le jeune Sandrino, le fils de Sandro. Autres flash-backs. Anja détient un trésor : le manuscrit d'une pièce inédite, que Tennessee Williams aurait dédiée à Merlo, son compagnon pendant quinze ans, et offerte à Anja. Le roman s'achève sur la mise en scène de ladite pièce.
Les souvenirs de Frank alternent donc avec ceux d'Anja.

Frank Merlo était à ses côtés lorsque Tennessee Williams a écrit ses plus grandes oeuvres. Totalement dévoué au grand homme, Merlo acceptait ce rôle de l'ombre, secrétaire particulier, amant, « petit cheval » toujours « sur le qui-vive », sans retour d'affection à la mesure de ce qu'il donnait. L'un des mérites du roman est à mon sens de dresser un portrait émouvant de cet homme, l'autre de resituer le contexte des années prolifiques de Williams.

Mais je dois avouer que j'ai été gênée par l'intrusion de la fiction dans la réalité (les personnages de Anja et de Sandrino sont à mon avis de fausses bonnes idées), et pas spécialement conquise par l'écriture de Christopher Castellani. Bilan plus que mitigé donc…
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La couverture estivale, le sujet littéraire & léger, Les diables bleus laissait présager une lecture intelligente et réfléchie sur les années 50 et 80. Alternant les époques, alternant les protagonistes, ce roman est une énorme déception. le résumé laisse entendre que Truman Capote & Tennessee Williams sont les héros de ce récit. Bien non. Les protagonistes principaux (amis de ces grands artistes) sont fades, mal écrits. Ils sont là pour démontrer l'importance des seconds rôles, des soutiens moraux des grands écrivains, mais le rendu est soporifique. Tout est lent, tout est malheureusement sans intérêt. Comment ne pas évoquer les années 50 à travers le point de vue de ces héros de la littérature? Comment ne pas évoquer l'amour perdu? L'auteur passe totalement à côté de son sujet.
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Envie de lire ces Diables bleus après avoir découvert il y a quelques mois la biographie de Tennessee Williams par Liliane Kerjean et Jours brulants à Key West de Brigitte Kernel.
Alors oui il y a Tennessee Williams et FranK Merlo, Truman Capote, Luchino Visconti, Anna Magnani et d'autres, réels ou plus ou moins inventés, oui il y a les années cinquante, oui il y ales amours pas forcémént heureuses, oui il y a la création littéraire.
Mais je ne ressors pas enthousiaste de ma lecture.
La construction n'est pas fluide, Certains personnages apparaissent mais n'ont pas trop de corps. Ainsi Anja ne trouve son rôle qu'à la fin du livre. Jack, Sandro arrivent et on se demande si on les a zappé avant par distraction...
Il y a quand même de belles pages sur Frank Merlo, son amour pour Tennessee, sa mort.

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C'est le biais de masse critique que j'ai reçu ce roman, je suis toujours curieuse de découvrir de nouveaux auteurs ou de lire des ouvrages que je n'aurais jamais lus.Et je remercie pour cela Babelio.
C'est le cas pour celui-ci dont je ressors perplexe, je dois aussi avouer que je me suis forcée pour le finir ! en fait on suit trois destins, plutôt deux d'ailleurs celui de Frank Merlo, l'ami de Tennessee Williams, deux êtres bien réels, et celui de Anja Bloom-Blomgreen, une actrice de fiction. Peut-être est-ce mélange si évident entre réalité et fiction qui m'a gênée. Frank Merlo fut l'ami de Tennessee Williams durant 15 ans et il meurt assez jeune d'un cancer du poumon, c'est un être solaire auquel on s'attache et qui peine à trouver sa place parmi les artistes qu'il est amené à fréquenter. C'est un séducteur robuste, dans l'ombre de l'écrivain et qui ne parviendra pas à avouer à son ami ce qu'il éprouve pour lui. Dès le début du récit, on retrouve certaines scènes de SOUDAIN L'ETE DERNIER, celle où Liz Taylor sort de l'eau dans son maillot blanc sous l'oeil avide des garçons séparés d'elle par une grille, plus loin dans le roman c'est la scène de la dévoration de Sebastian, raison de la névrose de jeune fille qu'incarne L.Taylor, dans le récit c'est l'attaque des gitans à la testa del Lupo, cette scène est reprise peut-être pour signifier ce qui scelle la relation d'Anja et de Frank. Ce sont sans doute les références à ce film qui ont parasité ma lecture.
Autant, j'ai été bouleversée par ces scènes dans le film autant là elles m'ont semblé juste reprises et plaquées, comme si le roman était là pour expliquer le processus de création de Tennessee Williams, alors que justement le livre met plutôt en avant Frank.
Le roman fait donc des allers-retours entre les étés solaires et le présent sinistre d'Anja ou la fin sordide de Frank, Tennessee se bat contre ses diables bleus, "Les diables bleus de Tenn étaient comme des chats sauvages, disait-il, qui vivaient sous sa peau." Ce tourment de l'écrivain passe au second plan pour illuminer Frank car le récit s'articule autour de lui.
De ce point de vue, le personnage d'Anja a du mal à s'intégrer, pourquoi l'ajouter ? ou qui est-elle réellement ? La pièce secrète qu'elle garde dans un tiroir, cadeau de Tennessee Williams, serait un hommage à Frank, mais la pièce s'avère pathétique et creuse, que comprendre là aussi, si ce n'est que même là Frank n'est rien ou que le grand auteur n'a pas su ou pu mettre en lumière celui qu'il aimait.
Le roman cependant rend bien l'ambiance particulière de l'Italie de l'époque, ou du moins ce que j'en sais, cette dolce Vita ensoleillée, cette nonchalance des auteurs, leur petite coterie mesquine, leur investissement du monde sans limite, leur prétention aussi à pouvoir l'occuper et à capter sur eux l'attention.
Sans doute, un peu long, le récit donne cependant envie de relire les pièces, j'ai d'ailleurs appris que certaines n'étaient pas traduites en français, et de revoir les films.
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Bon.
Premièrement, je tiens à remercier très chaleureusement Babelio et Cherche Midi Editeur pour m'avoir permis de lire ce roman. La couverture et le titre annonçaient une vie douce, l'arrière-cour de la création. J'étais impatiente de lézarder sur les plages avec Capote, boire du Champagne avec Williams, subir les extravagances des génies.
Bon sang que cette chronique va être difficile à écrire...
Années 1950. Grands écrivains américains et leurs amants-secrétaires de l'ombre se retrouvent pour un été en Italie. L'ambiance est évidemment à la fête et au libertinage. Dans ce premier tableau, comme dans les autres, nous suivons ces hommes de "second plan" dans la vie des grands, et notamment Franck Merlo, amant de Tennessee Williams.
Ce roman était très aguichant. Les coulisses de la création, des grands auteurs, Capote, Williams et consorts : une sorte de Gatsby culturel me suis-je dit.
Choisir de faire des hommes de l'ombre les personnages principaux était une vraie bonne idée ; ils auraient joué les rôles d'admoniteurs, de ceux qui observent et racontent, partiaux ou non.
Mais ces personnages sont sans saveur ; je ne m'y suis pas du tout attaché ; le rythme est lent et fade ; le style très sommaire - mais peut-être est-ce dû à un problème de traduction ?
Une très grosse déception donc. Malheureusement... Et c'est fort dommage.
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Je remercie tout d'abord Masse critique et les Editions du Cherche Midi pour m'avoir fait parvenir le livre - et ce dans une période compliquée.

Je suis malheureusement confus, parce que sur le papier, le roman avait tout pour me plaire. Malheureusement, je n'ai pas accroché à l'histoire. Si on enlève la présence de Truman Capote et de Tennessee Williams, il ne reste rien. Et comme la vie présentée des deux auteurs n'est pas suffisamment accrochante... j'ai décroché.

Dommage.
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