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EAN : 9782277210696
216 pages
J'ai lu (26/02/2001)
3.25/5   6 notes
Résumé :
Un sourire éclaire enfin le grave et délicat visage d'Azalée Osmund ! Elle va partir pour Hong-Kong où son oncle est nommé gouverneur militaire. Son oncle et tuteur, à qui un terrible secret familial la lie. A bord de l'Orissa, sa grâce furtive attire le séduisant, l'impérieux lord Sheldon. Pourquoi ce lourd silence quand il l'interroge ? Pourquoi diable le fuit-elle alors qu'il a cru déceler de la tendresse dans son regard ? Voici Hong-Kong, sa jungle de couleurs e... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Devenue orpheline à seize ans dans des conditions tragiques, Azalée Osmund a été recueillie par son oncle, un militaire intransigeant, rigide et obtus à la fin des années 1880.

Elle fille d'un militaire britannique et d'une mère d'origine russe, a quitté son pays natal, l'Inde, et s'est trouvée mise au service de son oncle et de sa famille. Sa tante, qui ne vaut guère mieux que son mari, et leurs deux filles. Elle est devenue la Cendrillon du foyer, occupée à des tâches ménagères, qu'elle subit sans broncher car elle sait qu'elle ne peut se rebeller. le passé de ses parents ne plaide guère pour elle, selon son oncle. Elle cache un secret honteux, du moins c'est ce qu'il affirme, et elle doit vivre avec sans en parler. Sans pouvoir s'épancher auprès d'une oreille amie.

Lors d'une réception, elle est surprise, dans une salle retirée, par Lord Sheldon, un militaire impérieux et séduisant. Il était en discussion avec un ami, se plaignant de la politique britannique envers les peuples placés sous la domination de la Couronne royale. Il pense être en présence d'une domestique, à cause de sa vêture, et qu'elle l'espionnait mais elle dément toute intention de lui nuire.

Son oncle doit se rendre à Hong-Kong afin de remettre de l'ordre, le gouverneur actuel professant des idées qui ne sont pas à l'ordre du jour. Azalée est toute contente. Elle va retrouver une ambiance et une atmosphère qui lui manquent. le froid, l'humidité, la grisaille britannique lui pèsent et au moins elle va se sentir presque chez elle. le voyage s'effectue à bord d'un navire et si la famille Osmund bénéficie d'une cabine de première classe, la pauvre Azalée se verra confinée dans une sorte de débarras.

Mais elle ne reste pas recluse longtemps. Azalée s'occupe, avec l'accord d'une stewardesse, d'enfants des 2e et 3e classes. Au moins pendant qu'elle leur chantera des chansons et racontera des histoires, ils ne seront pas à courir dans les couloirs. Elle se lie avec une Chinoise de Hong-Kong qui doit rejoindre son mari. Et un jour, alors qu'elle se promène sur le pont, elle rencontre incidemment Lord Sheldon. Elle lui apprend son statut d'orpheline mais garde pour elle son secret. Ils tombent amoureux, ça arrive, pourtant durant leur séjour à Hong-Kong, elle continuera à rester évasive sur ce qui la tracasse et l'empêche d'être heureuse.

A Hong-Kong, elle sera reçue par son amie chinoise, et vivra des aventures mouvementées, étant même la proie de pirates qui pillent les navires malgré la flotte britannique qui maraude autour de l'île.



Roman sentimental, Les roses de Lahore est aussi un roman d'aventures historiques qui s'immisce dans la sociologie et la géopolitique de l'époque. Barbara Cartland écrit en prologue :

Sir John Pope-Kennedy fut le premier gouverneur de Hong-Kong à traiter les Chinois en égaux. Il fut aussi le premier à mettre en pratique le principe de non-discrimination des races, principe énoncé dans les instructions du gouverneur en 1886 seulement, mais bien antérieurement dans les lois concernant les colonies britanniques.

Et c'est bien ce principe de non-discrimination qui porte l'intrigue de ce roman, Barbara Cartland le mettra souvent en avant, dénonçant la morgue de ses compatriotes vis-à-vis des pays colonisés dont les habitants sont traités comme des êtres inférieurs. Azalée se hausse comme porte-parole de cette révolte morale. Elle n'hésite pas à déclarer à Lord Sheldon, lors de leur première rencontre située sous le signe d'un malentendu :

Les remarques que vous avez faites au sujet des femmes me font croire que vous êtes un homme insupportable, suffisant et vaniteux ; celles émises à propos de Hong-Kong correspondent exactement à ce que j'attendais d'un Anglais buté qui croit que la seule façon de prouver sa suprématie est d'écraser ceux qu'il a conquis par la force des armes.

N'avez-vous jamais pensé que tout irait mieux si notre nation traitait ces peuples étrangers avec davantage de générosité, de clémence et de considération ?

Et elle continue sa diatribe en enfonçant le clou. Mais ces propos ne sont pas uniquement à mettre au déficit moral de l'Angleterre. Bien des pays pourraient être la cible de ces vindictes, de nos jours encore.

Ce qui prouve que les romans de Barbara Cartland ne sont pas si anodins que certains veulent le croire en les dénigrant. Encore faut-il les lire pour porter un jugement de valeur.

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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
C’était quelque chose de chaud et de merveilleux qui se répandait à travers tout son corps jusqu’à sa gorge, faisant trembler ses lèvres sous celles de lord Sheldon.
Jamais elle n’avait rêvé qu’une telle émotion pût exister. Un prodige merveilleux s’accomplissait en elle. Elle ne pouvait y opposer la moindre résistance. Elle était incapable de bouger, incapable de se détourner.
Elle sentit ses bras l’enlacer avec douceur, mais il lui était impossible de le repousser.
Vaguement, au fond de son âme, naquit la pensée que ce qui lui arrivait devait être une part de cette chaleur rayonnante qui lui manquait, cette couleur après laquelle elle soupirait, cette musique qu’elle avait perdue.
Tout se fondait dans cet éblouissement et ce miracle, qui devinrent ivresse parce que la bouche d’un homme avait capturé la sienne.
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J’ai honte de devoir supporter sous mon toit quelqu’un qui a du sang de traître dans ses veines. Jamais vous ne devrez citer le nom de votre mère tant que vous serez sous ma protection.
A ce moment-là, Azalée était bien trop malheureuse pour prendre conscience de ce qui lui arrivait. Mais, au bout d’un an, comme on ne l’avait pas autorisée à poursuivre ses études, elle se rendit compte qu’elle était à peine plus qu’une esclave ou qu’une servante occasionnelle.
A dix-sept ans, alors que ses cousines germaines, Violet et Daisy, des jumelles, étaient tout excitées à l’idée de leur premier bal, elle était devenue, elle, femme de chambre, couturière, secrétaire, gardienne, bonne à tout faire.
Maintenant, elle avait dix-huit ans et elle avait l’impression qu’il n’y avait rien d’autre devant elle que des années et des années à exécuter les mêmes travaux, jour après jour.
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C’était une fillette de treize ans environ, qui avait accompagné son père, tailleur de métier, appelé pour un travail sur la véranda ; elle l’aidait à coudre et à couper ses tissus.
Elle était presque aussi habile que lui à confectionner une robe en moins de vingt-quatre heures, à arranger une tenue d’officier, ou à tailler une nouvelle chemise.
Azalée s’était souvent entretenue avec elle, admirant la beauté de ses yeux doux, frangés de longs cils noirs.
Elle rejetait toujours son sari sur son visage quand un homme s’approchait, mais le colonel, bien qu’il fût souvent pris de boisson, avait dû apercevoir la délicatesse de ce visage ovale et la tendre courbe de sa poitrine que le sari ne pouvait dissimuler.
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Tout était désespérément laid, mais elle s’efforçait, en vain, de trouver, comme sa mère l’aurait fait, quelque beauté dans la suffisance de son oncle, ou dans les critiques méchantes et injustes de sa tante.
Profondément ancré dans sa mémoire était ce temps où sa mère lui parlait de la beauté du jade, taillé par les Chinois depuis des milliers d’années, de leurs peintures, les plus fines et les plus sensibles du monde entier.
Elle lui avait parlé aussi du sens inné de l’honneur chez les Chinois, de leur honnêteté scrupuleuse, partie intégrante de leur caractère. Ce qui contredisait l’opinion de son oncle sur les Chinois de Hong-Kong.
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Elle ressentit à ce moment-là une envie soudaine de jolies toilettes, de couleurs brillantes, de soies douces et de tulles transparents, comme en portait sa mère.
Mais il ne lui restait que cet habit brun pour monter à bord du navire ; pour affronter le vent de mars et la pluie,elle n’avait que les robes trop légères et défraîchies que lui avaient données Violet et Daisy.
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