J'ai une attirance très particulière pour la lecture concernant les Amérindiens.
J'aime leurs philosophies et leur dévotion absolue pour la nature.
Et ce respect pour l'être humain malgré tout…
Ce roman m'a fait rire. Je ne me suis pas moqué des Indiens, mais plutôt de l'imbécillité des individus « dits » civilisés. Ils croient tout connaître et pourtant.
J'ai pleuré pour les injustices commises à l'égard de cette famille.
Je chéris ces ouvrages qui parlent de nature, de paysages, de coutumes ancestrales, d'amour et de philosophies de la vie tout simplement.
Un livre à mettre dans les mains des plus grands, pour continuer à espérer, et des plus petits pour réaliser leurs voeux les plus fous.
Bonne lecture !
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un superbe roman plein de tendresse et de profonde humanité , de respect de l'autre et de la vie ... un livre qui touchera particulièrement les jeunes parents écolos qui souhaitent éveiller leurs enfants aux respect de la nature et aux joies simples mais intense qu'elle peut encore nous offrir
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Je me souviens de ce livre, lu quand j'étais enfant, et de son héros, petit orphelin je crois, élevé par ses grands-parents indiens et découvrant un rapport à la nature beaucoup plus proche. de belles émotions.
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Ça avait été la dernière promenade que Grand-père avait faite avec son père. Je suis souvent retourné sur leurs tombes ; couchées l'une contre l'autre, au sommet d'une crête couverte de chênes blancs, où, l'automne venu, on s'enfonce jusqu'au genou dans les feuilles mortes que les cruels vents d'hiver viennent disperser. Une crête où seules les vivaces violettes indiennes percent au printemps, minuscules, bleues et timides devant les âmes éternelles et farouches qui ont accompli leur temps de joies et de peines.
L'été passait paisiblement. C'était ma saison. Mon anniversaire tombait en été et suivant la coutume cherokee l'été était donc ma saison. Comme ça, mon anniversaire ne durait pas un seul jour, mais tout un été.
La coutume voulait que, pendant votre saison, on vous parle de l'endroit où vous étiez né ; des exploits de votre père et de l'amour que votre mère avait pour vous.
J'ai dit adieu vieux Ringer, aussi. Et puis on est partis et on l'a laissé sous ce chêne. J'étais très abattu et je me sentais vide. Grand- père a dit qu'il me comprenait, car il ressentait la même chose. Il a dit que, chaque fois qu'on perdait quelque chose qu'on aimait, on éprouvait le même sentiment. Il a dit que le seul moyen d'y échapper c'était de ne jamais rien aimer du tout, mais c'était encore pire parce qu'alors on se sentait vide tout le temps.
Je sentais également cette autre chose dont Grand-mère m'avait parlé. Mon-o-lah, la terre maternelle, venait à moi à travers mes mocassins. Je la sentais pousser ici, se soulever là ; s'incliner de ce côté, céder de l'autre... je sentais aussi les racines qui veinaient son corps et la vie de l'eau coulant comme du sang au plus profond d'elle.
PETIT ARBRE. JE DOIS PARTIR.
DE MÊME QUE TU SENS LES ARBRES,
CHERCHE A NOUS SENTIR QUAND TU
ÉCOUTERAS. NOUS T'ATTENDRONS. LA
PROCHAINE FOIS SERA MEILLEURE.
TOUT EST BIEN. GRAND-MÈRE. (p.315)