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EAN : 9782343161440
88 pages
Editions L'Harmattan (14/11/2018)

Note moyenne : /5 (sur 0 notes)
Résumé :
"C'est une poésie inspirée, à l'écoute du monde, des événements, des épreuves que nous traversons. Et, dans cette traversée, Carolyne Cannella libère un acte d'amour. Elle assume l'angoisse, l'éprouve, la fait sienne, puis elle libère son corps par l'harmonie de la beauté du monde [...]."
Giovanni DOTOLI

* * *

"Pure merveille de Poésie, Beauté d'une œuvre que j'ai eu le bonheur de lire ! <... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
INSTANTS _ Tercets - Hommage au Japon
Carolyne Cannella La note : 10 étoiles
Chronique de El Gabal, le 10 janvier 2022

"Que l'éclair fulgure !
« Instants » est constitué de deux parties : la première est exclusivement vouée à la mise en forme de tercets, à savoir de strophes de trois vers, qui viennent ici manifester l'essence même du verbe poétique :

Dans un premier temps, il s'agit de réaliser l'union de l'âme au monde :

Ô glisser dans le monde

comme le bois
sur le fleuve

Mais également de manifester le pouvoir universel de la nature en en révélant le tissu secret de correspondances :

A l'horizon céruléen
ourlé de lapis-lazuli
tous les sons vers la plaine s'estompent

Tout en chantant les transports que procurent son contact enivrant. Ainsi du « jasmin des poètes » :

Chant du seringa
suave quand le jour s'éteint

je tombe, enivrée

Et, s'effacer comme poétesse pour mieux reparaître sous la forme de l'aimée qui aspire à s'unir au tout car :

Reste l'empreinte de l'amour

indélébile
à jamais

Comme à l'amant, qui est en l'image, sous la forme du « sarment » qui s'élève jusqu'aux nues :

Sarment
je me ramifie et le tords

sur la vigne de ton corps

Il y a, dans tous les tercets qui composent cette première partie, l'idée que la poésie est pure jaillissement, pure déflagration, éclair qui fulgure en son paraître où l'instant à valeur d'éternité. La beauté n'en est que plus manifeste et saillante : elle irradie toute entière.

La seconde partie du recueil est un hommage au Japon et plus particulièrement aux victimes de Fukushima. Sur « l'île au temps suspendu », la poétesse nous convie à un voyage au coeur des ruines et des traces du désastre. Malgré l'ampleur de la catastrophe, la vie toutefois triomphe car :

Parmi les visages pétrifiés
le rire de l'enfant

comme une fusée
De même :

Au milieu du désastre
un soupçon de rose surgit

indemne

Et même si la terre s'en trouve meurtrie, il n'en reste pas moins que la beauté étincelle de mille feux qui sont ceux que la poétesse ravive par son geste poétique en chantant la profondeur silencieuse de la nuit où tout se scelle et se décèle :

Tu tombes nuit sacrée

en silence

sur le fracas du monde

Un recueil magnifique en somme qui ne saurait laisser le lecteur indifférent..."

Julien Miavril


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Carolyne Cannella : Parcelles d'infini
Éditions Alcyone - Chronique de Florent Toniello

« Une médiation muette », nous annonce Carolyne Cannella en quatrième de couverture de Parcelles d'infini, paru aux éditions Alcyone dans la collection soignée « Surya » au beau papier nacré. Et qui d'autre, effectivement, que le dieu Soleil de l'hindouisme pour présider à ces quintils à forte connotation spirituelle ? Car la poétesse ne craint pas de s'adresser à une entité supérieure, pas nommée formellement, mais qu'elle salue par une capitale (« avec la fleur de Ton sourire / et son parfum qui luit / de toute éternité »), avant, presque dans le dernier poème, de lui dédier l'ouvrage en quelque sorte :
« En Toi, le puzzle de l'univers / la clé de tous les sons / la gamme de toutes les couleurs ».

Ce dernier quintil montre aussi la prévalence du vocabulaire musical dans le recueil. Concertiste autant qu'autrice, Carolyne Cannella accorde une importance capitale aux « répons », aux « cantilènes », aux notes en tous genres. « Immuable / se meut la mélodie secrète » de ses vers ; avec ou sans rimes, c'est selon, mais toujours avec une harmonie issue de la vibration primale. Pour le rythme, elle use de mots que la prosodie classique a forgés pour agencer les longueurs de ses vers (encor, jusques) et distribue dans l'espace des blancs, créant ses partitions poétiques comme elle créerait des orchestrations de miniatures musicales. Tel est le sens, on le pense, de la répétition à un vers près d'un poème aux pages 32 et 38, la disposition sur la page changeant elle radicalement, invitant à une lecture à haute voix pour apprécier la différence de scansion.

D'inspiration orientale (« Ces libres torii, solitaires / qui ponctuent le silence »), la poésie de Carolyne Cannella flirte avec le genre du haïku dans une version quelque peu allongée (« Tandis que l'ombre s'estompe / dans les mille éclats du jour / sur l'âpre et haute colline s'ancrent / fraîchement écloses / les fleurs de prunier ») ou se revendique clairement du tanka, dans un hommage à Rimbaud. Sa spiritualité est entièrement assumée, telle une hymne sacrée à l'harmonie de l'univers qu'une chamane lancerait à la figure des lectrices et lecteurs, avec sincérité.


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L'INSTANT S'ÉTOILE SUR L'ENVOL DU TEMPS , éditions Unicité.
Recueil édité en Mai 2023


Préface de l'ouvrage : L'INSTANT S'ÉTOILE SUR L'ENVOL DU TEMPS
par Michel Bénard -
Lauréat de l'Académie française.
Chevalier dans l'Ordre des Arts et des Lettres.

Laissons-nous emporter et franchissons le seuil de ce florilège poétique se présentant à nous en deux temps. le simple titre de cette petite perle irisée « L'instant s'étoile sur l'envol du temps » est déjà le prélude d'une invitation à un lumineux voyage intemporel. Telle la mélodie d'un luth sur la partition du vent où le silence s'incline.

La palette poétique de Carolyne Cannella est de délicates nuances, sensible comme la plume qui la transcrit et nous enivre de ses fragrances oniriques.

L'écriture est synthétique, sobre, réfléchie, réhaussée par de solides métaphores. C'est une expression libre, même libre de ponctuation, pourtant encore attachée à la musicalité de la rime. Petits joyaux où chaque facette ciselée brille de tous ses éclats.

Nous sommes ici invités à partager la poésie comme une danse, un accouplement perpétuel drapé de «mille larmes d'or». Sous l'élan de cette chorégraphie poétique nous rejoignons les luminescences cosmiques.

En première lecture nous découvrons une poésie aérée, allant à l'essentiel tout en subtile délicatesse. Nulle surcharge, nulle abondance, l'auteure use du juste verbe, du simple vers, de la lumineuse écriture effleurant de son souffle léger notre intériorité.

En lisant Carolyne Cannella, loin des rumeurs je ressens un peu cette impression de lire une partition, avec ses séquences, ses césures, ses crescendo, ses déclinaisons, le tout drapé d'une musique voluptueuse.

Notre poète chemine sur les voies de la poésie à pas mesurés, avec la prudence de l'expérience du piège toujours possible.

Les paroles s'effacent et les coeurs s'étiolent.

La vie cependant nous apprend vite que tout n'est pas que tendresse, douceur et rêverie, elle peut aussi, c'est hélas souvent le cas, être déchirure, blessure, stigmate avec longue cautérisation.

« Mourir au passé pour vivre l'instant où tu sèmes…/… » se retirer avec les sages dans la montagne où vibrent les voix de l'univers, vide et éternel.

La poésie comme toutes formes de réflexion s'ouvre sur des interrogations : la naissance, la mort, la raison, pourquoi, comment et après la nuit profonde et obscure ?

Nous y croisons souvent les empreintes du temps, ruisselant, en suspension où se mêle la flamme, oscillant du désespoir à l'espoir.

Pareil au pèlerin sur son chemin notre poète se questionne sur le sens de l'existence, sur le grand réveil, elle dialogue avec sa flamme jumelle où toutes les deux progressent en bordure de l'amour.

Juste le temps d'un rêve, l'instant d'un mirage avant qu'il ne se sublime, Carolyne cherche son étoile bleue, celle qui pourrait avoir la couleur de ses yeux.

L'homme n'est-il pas dans l'attente d'un nouvel arc-en-ciel, d'un avènement flamboyant ? Notre amie Carolyne Cannella en fait de même, lorsqu'elle ressent ce sentiment de cécité, cette impression de mensonge, ce ressenti d'étouffement. Alors c'est à cet instant que la poésie devient un subterfuge salutaire permettant au coeur pétrifié de redonner naissance à un nouveau chant d'amour.

Laissons-nous emporter par cette poésie épurée dans : « La céruléenne nuit du silence et le mystère des larmes roses. »

Ne sommes-nous pas en droit de douter de notre véracité, de notre objectivité ? C'est exactement le questionnement de Carolyne Cannella : « Lorsque nous repartirons / Comme nous sommes venus / du monde, qu'aurons-nous vu »

Souvent elle sent à ses côtés l'ombre d'une présence, une lueur furtive disparaissant en bordure de l'aube. La poésie nous plonge parfois dans les eaux baptismales, d'une transmutation alchimique ou d'une élévation métaphysique. Quelques mots, quelques notes, quelques couleurs et voici que soudain se révèle la naissance d'un poème.

Il arrive que Carolyne Cannella se fonde avec l'univers dans un souffle suprême, où le corps, l'esprit, dans le grand tout ne font plus qu'un.

Il y a toujours le sourire malicieux d'un enfant qui sommeille au fond de nous-même ce que nous rappelle notre amie : « Poète, l'enfant en moi demeure dans le mystère du temps sans âge… »

Chez elle rien de dithyrambique, tout est dans sa juste mesure, sa quintessence afin que l'aiguillon de la poésie touche sa cible au coeur

Sur notre parcours d'écriture, nous croisons des poèmes courts, intenses, qui pourtant nous révèlent tout sur les arômes éventés et les odeurs de l'absence.

Proche de l'ascèse le poète ressent ce besoin de se retirer des tumultes d'un monde étiolé, trop bruyant, trop violent et dans l'égarement, cela devient vital elle a besoin d'oublier, de faire le vide en côtoyant le mystère divin, celui entrevu dans les psalmodies d'un chant grégorien.

Prendre le temps de la réflexion, regarder autour de soi à ne vouloir que voir l'étreinte de la vie sur l'autel de la beauté.

Et tel un leitmotiv, une mélodie obsédante nous pénètre : « de miel, de levain, de couleurs et parfums » mais indéniablement : « D'amour toujours. »

Michel Bénard.

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FRAGMENTS et PROPOS sur l'ART MUSICAL en lien avec la MUSIQUE des MOTS
mon huitième ouvrage vient de paraître aux éditions Jacques Flament

Message de l'éditeur :

CAROLYNE CANNELLA

Nouveau texte dans LE SOUFFLE COURT (collection IDEA) de l'auteur Carolyne Cannella, membre de la maison depuis 2020 avec ses miniatures du recueil
__ de PASSACAILLES en BARCAROLLES __

Voici ce qu'elle dit de ce nouveau texte intitulé FRAGMENTS ET PROPOS SUR L'ART MUSICAL EN LIEN AVEC LA MUSIQUE DES MOTS (collection IDEA) :

« Pure présence à l'instant, la musique est une méditation. Dans cette dimension se glisse un soupçon d'éternité.

L'harmonie verbale, le rythme, la résonance d'une phrase peuvent se révéler avoir un effet magique et nous amener à un état de clairvoyance. le vrai sentiment d'être, est là, parfait, rayonnant. Les plus grandes émotions je les dois à la musique. »

Ce recueil nous invite à découvrir les musiciens qui ont inspiré la vie et l'oeuvre de Carolyne Cannella, auteur, poète, linguiste, traductrice, récitante, guitariste-luthiste-concertiste, professeur d'enseignement artistique, pédagogue, qui a donné de nombreux récitals et concerts en France et à l'étranger (Égypte, Syrie, Brésil, Grèce...).

Retrouvez ces vidéos et ses interprétations poétiques des grands auteurs c'est ici :
https://www.youtube.com/c/GataXangacarolynecannella/videos


Pour vous abonner au SOUFFLE COURT c'est ici :
https://www.jacquesflamenteditions.com/le-souffle-court/
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
De la libellule
j’ai touché la transparence
glissé sur le poème de ses ailes



Enfuie du tombeau
mon âme, un bois de santal
harponnée par ton sourire rebelle



Et la porte de se refermer
pour que nous puissions entrer
dans cet ailleurs

Extraits du recueil :
INSTANTS - Tercets - Hommage au Japon
~ Carolyne CANNELLA


Saisir l’instant fulgurant, submergée par la vision et l’émotion transmises dans le plus court des poèmes, pour que sa lumière perdure et créé un espace de pure contemplation en lequel une trace demeure, légère, rien qu’un souffle au-delà des mots où l’indicible, merveilleux et fragile, résonne et se love en cet espace du non-dit, intervalle du silence qui se glisse dans l’instant.

Fait d’exigence, de concision, de justesse, la forme du tercet choisie pour ce recueil est à la fois dense et légère.
Évoquer l’essentiel en peu de mots, les mots justes, leur résonance, voilà en quoi consiste ma pratique du poème court,
en trois vers seulement.

Carolyne Cannella, extrait d’un discours de présentation
de mon ouvrage lors de la signature chez l'Harmattan éditeur.



L’ouvrage est préfacé par Giovanni DOTOLI, Professeur émérite de Langue et Littérature françaises à l'université de Bari Aldo Moro,
 et de francophonieaux Cours de Civilisation française de la Sorbonne, Grand Prix de l'Académie Française pour le rayonnement de la langue et de la culture françaises, ainsi que pour l’ensemble de ses travaux de critique littéraire. Officier de la Légion d'Honneur. Il a reçu la Médaille de l’AMOPA, Association des Membres de l’Ordre Académique
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