Cette petite bande dessinée sans prétention illustre le thème de la solitude, sans paroles, sans texte, hormis ceux de quelques affiches publicitaires et graffitis, d'une femme qui semble chercher l'âme soeur sans conviction.
Elle tente les sites de rencontres sur le net mais se heurte asse vite à l'appétit uniquement sexuel de ses interlocuteurs. Elle fait presque tout pour être remarquée par les hommes, sans succès.
Au fil des jours, on suit sa vie quotidienne, où elle fait ses courses, cheminant à travers les rayons des supermarchés, bien imprégnée par les affiches publicitaires, essaie la salle de sports vendue par les affiches comme lieu de rencontre et d'amitié, le tout sans fait nouveau côté sentimental.
Les trois dernières pages laissent supposer une rencontre dans un lieu plein de charme, une laverie automatique publique. Qu'adviendra-t-il de ces quelques instants de sourires partagés? A chacun de l'imaginer.
Le dessin, sans être raffiné, illustre bien le quotidien solitaire de cette malheureuse qui a même droit çà un court séjour à l'hôpital suite à un accident que l'on ne voit pas. Peu de couleurs, rouge, bleu, noir, l'ensemble restant quand même peu enthousiasmant.
Commenter  J’apprécie         580
J'ai eu l'impression en lisant cette BD de découvrir le pendant dessiné du très chouette Deux moi de Cedric Klapish. Comme dans le film, les héros de ce roman graphique sont extrêmement seuls dans leur vie. En quête d'amour et d'un peu d'attention, leur journée s'écoule sans grande saveur entre boulot, supérette, plats à emporter et Netflix.
Beaucoup de routine, peu de joie, peu de rencontres.
Le crayonné, doux et expressif, en fondu de bleu et de rouge, donne une belle tonalité à cette histoire quasi sans texte, d'une grande justesse. Les dialogues ne manquent pas, tout est habilement suggéré. C'est drôle, poétique, délicat.
Un joli crush 😉
Merci beaucoup à la masse critique de @babelio_ et à @gallimardbd pour le partage.
Commenter  J’apprécie         420
La délicatesse absolue!
dans le propos et le dessin.
Le propos, c'est la solitude, l'isolement
la difficulté de communication,
de rencontrer l'amour ou l'amitié,
un regard, un sourire,
un peu d'humanité tout simplement.
Ce propos n'est servi par... aucun mot!
C'est extraordinaire, place à l'émotion!
Je suis tombée sous le charme
de ces évocations en fines touches.
La couleur à une place essentielle,
elle devient mot.
Le dessin timide est persuasif .
Une femme, un homme
chacun, seul majuscule.
un peu de rouge pour les distinguer
au milieu de cette foule.
Elle a un chat
Il a un chien
Ils ont des boulots de merde.
Les patrons sont des patrons,
ce monde indifférent les brise
des couples s'aiment,
des familles s'agitent...
et eux...RIEN.
Suivez les dans Londres
vous n'en sortirez pas sans émois
Commenter  J’apprécie         172
Sophie Burrows met en scène le chassé-croisé amoureux de deux solitudes dans un récit muet subtil et bouleversant. Magnifique !
Lire la critique sur le site : Bedeo
Dans ce one-shot quasi entièrement muet, l’Anglaise Sophie Burrows se lance dans un exercice de style narratif élégant et léger, autour de deux êtres solitaires en quête d’une âme soeur, ou du moins d’un compagnon de route.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Même si l'on s'y sent parfois envahi ou seul, j'espère qu'au milieu de la foule, vous trouverez des petites poches de solidarité, d'amitié et d'unité.
La fraîcheur d’un nouveau départ à tout moment!
La fraîcheur d’un nouveau départ à tout moment!
Dans le 120e épisode du podcast Le bulleur, on vous présente la première partie d'Harlem, album qui sera décliné en deux parties, que l’on doit à Mikaël, édité chez Dargaud. Cette semaine aussi, on revient sur l’actualité de la bande dessinée et des sorties avec :
- La sortie de l’album Amalia que l'on doit à Aude Picault et aux éditions Dargaud
- La sortie du premier tome d'un triptyque baptisé Molière, premier tome qui s'intitule À l'école des femmes, que l'on doit au scénario de Vincent Delmas, au dessin de Sergio Gerasi et c'est édité chez Glénat
- La sortie de l'album Crushing que l'on doit à Sophie Burrows et aux éditions Gallimard
- La sortie du second tome de la série Karmela Krimm baptisé Neige écarlate, que l'on doit au scénario de Lewis Trondheim, au dessin de Franck Biancarelli et c'est édité chez le Lombard
- La sortie de l'album Je suis toujours vivant que l'on doit au scénario conjoint de Roberto Saviano et Asaf Hanuka, au dessin de ce dernier et c'est édité conjointement chez Steinkis et Gallimard
- La sortie en intégrale de Moi, René Tardi, prisonnier au stalag IIB que l'on doit à Jacques Tardi et aux éditions Casterman
Dans une troisième partie, retrouvez un entretien avec Mikaël à l'occasion de la sortie de son album Harlem.
+ Lire la suite