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EAN : 9782749168753
448 pages
Le Cherche midi (19/08/2021)
3.47/5   16 notes
Résumé :
Quelque part dans les Alpes, la Grande Vallée bat au rythme des saisons. Dans les mois chauds de
transhumance, accompagnant leurs bêtes sur les flancs de la montagne, les bergers savourent leurs joies
pastorales au milieu de la nature intacte. Le tour d’horizon est somptueux, entre les neiges éternelles qui
éblouissent le regard et le vert qui, plus bas, inonde les vallons.
Mais l’arrivée du Grand Batave trouble les cœurs : avec cet homme... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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L'auteur aime la nature, la montagne, il en connaît tous les sortilèges , les couleurs, les ombres , ses fleurs et parfois comme la petite chèvre d'A.Daudet je me suis sentie saoule de toutes ses senteurs.Pendant un tiers du roman l'auteur raconte l'estive; deux jeunes bergers emmènent leurs brebis , ils racontent, les bêtes racontent à leurs chevreaux... idyllique.
Parfois une courte page nous rappelle qu'un autre monde peut exister, inquiétant,celui d'en bas , dans la vallée. Les bergers apprennent que là-bas, un homme surnommé "le grand Batave" promet aux paysans du mieux dans leurs vies et leurs récoltes et que nombreux sont ceux qui adhèrent au Progrès et à La Belle Industrie promis...
Arno, le jeune berger comprend vite la fin des traditions et part en croisade contre le "grand Batave"; Les pages bucoliques laissent place à une fureur qui en engendrera une autre tout aussi sanglante.
C'est un conte poétique , mais visuel, le récit s'accompagne d'une très jolie histoire d'amour, des personnages secondaires agés et tellement émouvants.
Un bien beau texte.
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Ils sont deux, Le Merle (Arno) et La Barbe (Belej); Le Merle a quinze ans, la Barbe, seulement 5 ans de plus, tout un monde à cet âge là.
Cela fait déjà dix ans qu'ils effectuent la transhumance de leur troupeau pour rejoindre le col de Rosajan dans les Alpes et l'eau de vie de Dania.
Dans ce monde là, les objets inanimés ont pourtant une âme : « les étoiles dansaient car elles se savaient observer par les deux bergers ». Dans ce monde là, les petites biquettes parlent entre elles, même si les deux bergers ne les entendent pas. Ils savourent leur bonheur car « aux âmes tranquilles, le bonheur immuable, va! » dit La Barbe !

Pourtant, une menace semble poindre à l'horizon que les premières lignes nous rappellent, en la personne du Grand Batave...peut-être est ce un ami ?

Roman du silence où tout le monde fait du bruit : les deux protagonistes échangent, les étoiles réagissent, les troupeaux vivent leur vie.

« Un vrai roman littéraire, au vocabulaire riche et fourni, aux phrases alambiquées et joyeuses. Un roman du paysage, qui demande à s'arrêter à chaque mot, à chaque idée. le roman nous entraîne sur 445 pages, dans les montagnes, où nous suivons deux bergers, la Barbe et Le Merle. Mais bientôt, le Grand Batave vient répandre de nouvelles idées, de nouvelles techniques et sème la mort, d'abord des étoiles puis des Hommes... Heureusement l'amour de Jelena permettra la survie des héros, malgré leur révolte, une avalanche et grâce à la mort du Grand Batave et de son fidèle Flandrin...leur mort pourtant n'empêche pas le Progrès de se répandre partout, ni aux Hommes de se perpétuer et de sauver la Grande Vallée où, au final, un coquelicot renaît... »

« Le roman appartient à un genre (le roman pastoral) et à la tradition littéraire de Giono. Il est ainsi très marqué et ne peut pas plaire à tout le monde. Son thème principal (l'apparition de la figure du Grand Batave, symbole de la modernité dans une campagne pétrie de traditions) pourrait paraître pour très conservateur, le rejet de cette modernité par les deux bergers marquant le début de leur malheur...dans ce roman, tout prend vie, les brebis, les chèvres, les jonquilles, la montagne, ce qui renforce l'aspect poétique du livre mais aussi parfois sa naïveté. le vocabulaire est très soutenu, on sent l'auteur vouloir faire « oeuvre littéraire » même si cela l'entraîne à utiliser de nombreuses fois certains mots (« chenu », « chanfrein », « déréliction », « potron-minet ») amenuisant la portée littéraire pour en faire un exercice un peu artificiel »
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Un gros livre pour une petite histoire. Une grande vallée et une histoire bien connue, celle de « la Belle Industrie » qui arrive, et qui donne un goût amer aux plaisirs simples d'autrefois. L'éditeur, sur sa quatrième de couverture, parle de fable, et c'est bien le cas, il n'y a pas de place pour la nuance ici, le propos est univoque, comme il doit l'être dans une fable dont la morale doit sauter aux yeux.
Il n'y avait pas besoin de tant de pages pour cette fable. le livre fait à peu près 600 pages, 200, voire même 100 pages auraient probablement suffi. Mais Edouard Bureau aime écrire, il aime utiliser des phrases amples, des mots rares. Pour ma part, j'ai trouvé ce style lourd et j'ai fini par lire le livre en diagonales, mais d'autres le trouveront probablement poétique et propice au rêve.
Ce fut donc pour moi une lecture laborieuse et peu plaisante, alors que le thème m'intéressait. L'idée est bonne, la conclusion n'est pas désagréable. J'espère donc que ce livre trouvera son lectorat. Je n'en fais manifestement pas partie, mais ce n'est pas bien grave.

Merci aux éditions du cherche-midi de m'avoir permis de lire ce livre, via netgalley.
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J'avais envie d'un grand roman naturaliste et d'une certaine manière, c'est ce que j'ai trouvé dans cette longue - très longue - lecture de la grande vallée, d'un auteur qui m'était jusque là inconnu, Édouard Bureau.

Arno (Le Merle) et Belej (La Barbe) sont deux bergers des Alpes, 15 et 20 ans, qui emmènent leurs troupeaux en transhumance là-haut dans la montagne, où l'herbe est abondante et les fleurs parfumées. Là-haut, ils retrouvent les anciens qui vivent presque en ermite et ont plaisir à croiser ces jeunes pâtres.

Cette année, la rumeur d'un péril menaçant la vallée monte jusqu'à leurs verts pâturages : un homme, le Grand Batave et son acolyte arrivent du Nord et apportent aux habitants du village leur modernité qu'ils appellent la Belle Industrie, et tous semblent envoûtés. Quand la tisserande dont il est entiché se promet à l'étranger, s'en est trop pour Arno, qui est bien décidé à affronter violemment ces fauteurs de trouble.

C'est un très beau roman mais un trop long roman. Il y a la beauté idyllique d'un monde disparu, la nostalgie facile de l'ère pré-industrielle où nous étions tous heureux dans nos prés à cajoler les agneaux, avant que l'effroyable modernité à laquelle nous avons tous aveuglément cédé ne vienne tout gâcher. L'écriture est inattendue, contemplative, parfois un peu lourde. Un joli conte de montagne mais que j'ai mis 10 jours à terminer !

Service de presse numérique obtenu via NetGalley.
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Un roman qui parle de montagne, de ses paysages, pour moi amoureuse de ses grands espaces, ce roman m'était destiné.

Je connaissais la slow food, mouvement concernant l'alimentation crée en réaction à la frénésie de la vitesse et qui prône la lenteur, de prendre soin temps. Je connais à présent l'écriture d'Edouard Bureau !
Arno (le Merle) et Belej (la Barbe), deux jeunes bergers partent en estive en montagne là où les étoiles brillent, les pâtures sont grasses et verdoyantes, Dania la vieille femme douce et accueillante. Dans la vallée, le Grand Batave et le Flandrin nouveaux venus depuis le Nord « révolutionnent » la vie des villageois par la modernité qu'ils apportent avec eux, la Belle Industrie Arno comprend que sa vie, ses traditions sont en danger. Il s'est amouraché de Jéléna, la tisserande et alors qu'elle est promise à l'homme venu du Nord, s'en est trop ! Il décide de l'affronter


Certains apprécieront le style contemplatif de l'auteur, ses descriptions interminables de la montagne, ses plantes, ses paysages. Il donne même la parole aux chèvres du troupeau des deux bergers un peu comme un fable De La Fontaine.
D'autres lecteurs, dont je fais partie, trouveront la lecture laborieuse et fastidieuse, le style lourd et les longueurs prendront le dessus sur la beauté. L'accumulation de termes botaniques ou trop élaborés ne favorise pas la fluidité du texte.
Ce pavé de 445 pages est long à lire et j'ai eu le sentiment que l'auteur « diluait » son écriture pour le produire.

Je remercie les Editions le Cherche Midi pour leur partage.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
« La voilà, la Grande Vallée : toute dans cette quête de l’harmonie, aimer l’hiver aussi fort que l’été, aimer les étoiles autant que le soleil ! De hautes montagnes bouleversantes, où le temps prend son temps. Nulle part ici-bas, l’homme n’a contraint les heures, ni les jours, ni les saisons. Il a su attendre, il a su vivre avec le temps comme on accepte la vieillesse ou la sécheresse d’un ru : et qu’il en soit ainsi. Non, non, l’homme de la Grande Vallée ne court pas, ou si peu. Il n’a jamais couru que pour retrouver plus vite son ami ou son amour. Il a créé et il a fait tout ce dont il avait besoin : tisser la laine, disperser ses semailles, même abattre sa brebis. Et tout ça, il l’a fait placidement, persuadé que son cœur se trouvait à la croisée de ses désirs et de ceux de la nature. L’homme a des besoins à assouvir, non point à se créer. Le reste de son temps, il le consacre au bonheur, à sa descendance, à ses aînés. C’est comme ça que sont nées nos poésies. Il y a de quoi rêver... »
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En se couchant,les troupeaux avaient replié l’ombre que,pareille à une nappe, ils avaient jetée sur la nature.les derniers rayons avaient tenté de briller une dernière fois puis, au détour d’un sommet, ils avaient éteint les dernières lueurs du jour, comme une haleine éteint une bougie.
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Dans l’air, les muscs des hommes tâtaient des odeurs grillées et des bûches qui consumaient leurs brins de mousse. Les cuisiniers maniaient de grosses louches d’huile, de graisse et d’oignon et, quand ils les versaient sur la viande luisante, des gouttelettes faisaient des crépitements en sautillant sur les tisons. Des tabliers de cuir se grêlaient de braises éclatées et ces peaux, tannées et patinées, ajoutaient leur parfum : c’était une odeur de bête et de feu étouffé. Enfin, de quelques halliers on avait fait des onguents : derrière les oreilles, au creux des seins épais, on avait fait macérer des fragrances, d’hysope et de réséda, qui éveillaient à l’enracinement ses lourdes idées d’incendie. Tout cela, c’étaient des senteurs de bonheur : passagères et tenaces, dans leur désir forcené de s’élever à travers les autres volutes.
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Les étoiles dansaient car elles se savaient observées par les deux bergers. Elles avaient un sens inné pour ces choses-là et les hommes les trouvaient tendres – car en ces temps-ci ils aimaient la nature comme ils chérissaient une femme.
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Les étoiles dansaient car elles se savaient observées pas les deux bergers. Elles avaient un sens inné pour ces choses-là et es hommes les trouvaient tendres – car en ces temps-ci iles aimaient la nature comme ils chérissaient une femme.
(p. 5, Chapitre 1).
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