Ce livre commence par bousculer certaines de nos petites certitudes pour nous mettre devant l'évidence que cet élément dont nous nous plaignons : le temps, n'est rien d'autre qu'une invention humaine. Nous sommes donc esclaves de notre créature.
Cette entrée en matière m'a semblé indispensable à nous faire réaliser que nous avons le droit d'échapper aux contraires qui nous semblent immuables pour en organiser d'autres. En effet on aurait tendance à ne pas avoir l'idée de déplacer des barrières sociopsychologiques que nous avons le droit et le pouvoir de déplacer.
Ce livre fait le tour de différents domaines : travail, famille, mondanités, études, sport... dans lesquels nous jonglons avec des contraintes que nous croyons inébranlables. Il nous invite à analyser ce qui est vraiment utile et/ou source de plaisir dans ces contraintes afin de pouvoir les réorganiser et même aller jusqu'en nous en débarrasser.
J'ai respiré une bouffée d'air pur après ces réflexions,, ne jugeant plus indispensable de rencontrer si fréquemment les Machin, ennuyeux comme la pluie, voire malsains ; ne jugeant plus indispensable de trouver une multitude d'activités extrascolaires pour les enfants qui les stressaient plus qu'autre chose ; triant parmi mes propres activités celles qui m'empêchaient d'être proche des êtres qui me sont les plus chers ; etc.
Un livre entre démonstration et conseils, duquel on peut tirer, chacun en fonction de sa vie, les idées pour apporter les petits changements qui permettent de souffler un peu.
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Pourquoi s’acharner dans l’effort infructueux ? Depuis l’école nous nous acharnons, en effet, à obtenir des résultats médiocres aux prix d’efforts surhumains dans des domaines qui nous répugnent. Rien d’étonnant que l’adulte considère le travail comme une punition et ne s’étonne pas qu’à nouveau il doive s’escrimer à des tâches rébarbatives pour un résultat modeste. Pourquoi les maths à tout prix (surtout pour les garçons) ? Pourquoi nous orienter vers des métiers qui ont des débouchés (au moment où on les choisit, mais plus au moment où on doit les exercer) plutôt que vers des études qui nous plaisent ? Pourquoi se forcer à apprendre l’anglais, l’allemand et l’espagnol sous prétexte que ces langues sont véhiculaires alors que chacun sait que seulement 5 % des élèves de terminale français sont capables de parler les langues qu’ils sont censés avoir apprises pendant 5 ou 7 années ? Nous devrions plutôt, nous orienter vers les domaines où nous obtenons les meilleurs résultats avec le minimum d'efforts et le maximum de plaisir. Notre comportement actuel entretien la culture de l'effort inutile, de la démotivation, de la récrimination et de la perte de temps.
C’est aux femmes elles-mêmes de définir leurs priorités et d’en discuter avec leur compagnon afin de mettre au point un mode de vie qui ne défavorise personne. Pourquoi vouloir à tout prix être une ménagère parfaite quand on est passionné par son métier et qu’aucun des hommes qui l’exerce également n’estime avoir suffisamment de temps pour lui ? En revanche, pourquoi vouloir à tout prix faire carrière quand on se sent mère de famille avant tout ? Dans ce cas-là mieux vaut se consacrer au métier traditionnel de relation publique qu’ont, depuis la nuit des temps, tenu les femmes. Déduisez de votre salaire les frais de trajets, d’accompagnement scolaire, de garde d’enfants, de cantine, de téléphone, de surgelés, de traiteur, de livraison, de ménage, de laverie, de tranquillisants... Si vous ne vous épanouissez pas dans votre travail, c’est cher payé !
En effet, sans une nombreuse domesticité, le temps va nécessairement vous manquer pour être à la fois le professionnel parfait, la mère parfaite, la maîtresse de maison parfaite. En conséquence, il faut accepter d’être le professionnel parfait qui s’occupe très bien de ses enfants mais qui n’a pas une maison parfaitement tenue (le délégataire potentiel ayant le plus souvent choisi d’occuper son temps libre à entretenir sa forme physique à l’extérieur). Dans le cas contraire vous vous exposez au stress qu’engendreront les sempiternelles disputes au sujet des corvées qui n’ont pas été accomplies ou qui ne l’ont pas été selon la procédure. Définissez donc les tâches ménagères prioritaires, selon la méthode exposée p.156, au même titre que les tâches professionnelles.
Pourquoi nous surmener pendant notre temps libre ? Aimons-nous vraiment ces activités extraprofessionnelles ou bien nous y contraignons-nous pour faire comme tout le monde ou mieux que tout le monde ? Aimons-nous vraiment les gens que nous rencontrons ? Si oui, ces activités doivent effectivement nous détendre. Mais si non… pourquoi se les imposer ?
1. Pourquoi sommes-nous en 2020 ?
2. Combien s’est-il écoulé d’années entre l’an 5 av. J.-C. et l’a 5 ap. J.-C. ?
3. Quand avons nous changé de siècle pour la dernière fois ?
4. Que s’est-il passé, en France, du 10 décembre 1582 au 19 décembre 1582 ?
5. Quand a eu lieu la révolution d’octobre en Russie ?
6. Combien a duré, en France, l’année 1564 ?
7. Pourquoi les mois de juillet et d’août, bien que consécutifs, ont tous deux 31 jours ?
8. Pourquoi les semaines ont-elles 7 jours ?
9. Pour quoi les journées ont-elles 24 heures ?
10. Quelle est la plus petite unité de temps accessible à la mesure ?
11. Quelle est la plus grande mesure de temps connue ? quelle est sa durée ?