Mon premier contact avec
chroniques martiennes fut scolaire et je me souviens d'avoir dit au prof à cette occasion , que j'avais une nette préférence pour la littérature de gare ( hum ) et que
Chroniques martiennes : Bof ! et vive la littérature populaire (sourires) .
Et c'est toujours bof , je le crains . L'auteur n'est pas véritablement ciblé SF . Il est à mon humble avis un auteur de contes fantastiques Où brillent un esprit métaphorique très scintillant .
Cela dit j'adore
fahrenheit 451 , de l'auteur , qui est un livre de SF à classer avec les magistrales dystopies futuristes du niveau
T. J. Bass ou Huxley .
Chroniques martiennes est un recueil de nouvelles qui plaisent plus ou moins et c'est comme il se doit lorsque l'on se confronte à une série de textes .
Un recueil qui se veut non véhémentement anti colonial , mais qui insiste doucement sur les pertes que les processus coloniaux induiraient souvent , en provoquant presque systématiquement l'évaporation du passé précolonial , au lieu de le faire fructifier .
Je n'aime qu'une nouvelle , celle de la maison martienne vide . Un récit où la colonisation échoue mais où un rescapé terrien trouve sur son chemin une maison martienne antique , automatisée et fonctionnelle qui aurait pu lui sauver la vie si …. Mais qui …
Ce serait dommage de « spoiler le recueil en général et ce texte en particulier . C'est le seule texte du recueil qui m'emballe modérément donc .
L'auteur très sympathique se dresse contre les différents totalitarismes qui étouffaient la liberté , ou qui risquaient de le faire ( ouvertement ou insidieusement ) à son époque difficile . Ce recueil date de 1950 et
Ray Bradbury est né en 1920.
Ray Bradbury a dit lui-même que ses chroniques étaient du fantastique car elles ne se structuraient pas dans la réalité mais dans le fantastique au lieu de
Fahrenheit 451 par exemple , qui était lui dans la réalité et qui était à ce titre de la SF, toujours selon
Ray Bradbury .
L'auteur disait encore écrire de la SF et ne pas être pour autant un auteur de SF.
Ces textes sont colorée par une poésie qui sonne juste . Cependant je n'ai pas eu de plaisir , ni d'intérêt à relire ces nouvelles . Elles exploitent à mon humble avis une tristesse ou une mélancolie dépressive forcenée matinée d'une humble retenue .
Le tout est porté par une monotonie lancinante et discrète qui est dissimulé derrière des mots très colorés .
Les thèses de ce recueil sont un peu obèses et trop nettes dans leurs énoncés selon ma misérable opinion . C'est un livre adulé à mon humble avis et cette adoration est je le pense , le reflet d'un intellectualisme déplacé.
Mais bon , ce n'est pas du
Emmanuel Kant , ni du
Baudelaire non plus quand même . Ce n'est pas très distrayant en plus . Mais la traduction est belle