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EAN : 9782714452764
168 pages
Belfond (04/10/2012)
3.35/5   137 notes
Résumé :
Sauvé des flammes dans un terrible accident de voiture qui coûte la vie à sa sœur Isabelle, Hugo de Chaley voue une haine féroce à son père, qu’il tient pour responsable de la tragédie.

Anéanti par la mort d’Isabelle brûlée vive sous ses yeux, le jeune homme quitte sa cage dorée et son destin tout tracé de grand industriel pour exorciser son désarroi et sa douleur.

Il fait alors la rencontre improbable de Thève Maravilliers, entrepren... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (28) Voir plus Ajouter une critique
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Premier livre de Françoise Bourdin que je lis. Merci au Challenge solidaire 2024 de m'en avoir offert l'opportunité.

Une BMW 5, une automobile de luxe, un bolide ultra puissant, un joujou hors de prix... que son propriétaire n'a plus le droit de conduire pour cause de retrait de permis. Dans l'habitacle feutré s'établit un huis clos, souvent tendu, entre deux hommes que tout oppose.

L'un, Thève Maravilliers, est entrepreneur de travaux public. Autodidacte parvenu, le verbe haut, il est d'un tempérament bourru et plutôt rustre, il n'hésite pas à parfois en venir aux mains, mais un tantinet complexé il n'est pas à l'aise en société.
L'autre, Hugo de Chaley, 22 ans, est issu de la haute bourgeoisie. Une jeunesse dorée, un avenir tout tracé dans l'entreprise florissante familiale, une passion pour les voitures de course encouragée par son père. Embauché pour 6 mois comme chauffeur, c'est lui qui pilote la BM 5 et conduit chaque jour Thève à ses rendez-vous professionnels aux quatre coins de la région voire de la France. Hugo, dans une attitude soumise, ne desserre pas les dents au grand damne de son employeur. Jamais il n'abordera le passé dramatique qui le hante, la mort de sa soeur Isabelle, 18 ans, brûlée vive dans l'accident de la Porsche pilotée par son père, en état d'ébriété, qu'il tient pour responsable et auquel il voue une haine féroce.

Françoise Bourdin, dans ce court roman à l'écriture simple et fluide, aborde la complexité des rapports humains, les différences sociales, le deuil, la difficulté de la reconstruction, l'amour... Des thèmes intéressants qui auraient pu être traités de manière moins superficielle. J'ai trouvé les situations plutôt simplistes et les personnages assez stéréotypés, ils auraient mérités d'être plus approfondis.

Cet ouvrage se lit rapidement, facilement, il est un peu addictif et procure un moment de délassement. Il possède tous les ingrédients d'un roman feuilleton pouvant se transformer en série télévisée ; un drame , un accident de voiture mortel, un conflit familial, un coup de foudre, quelques rebondissements et un dénouement sans surprise. Tout cela m'a paru un peu léger et convenu.
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Un petit livre, qui se lit facilement tant la lecture est fluide et plaisante.
Ici on ne passe que rarement la cinquième vitesse mais jamais on ne rétrograde en seconde.
Aucune sortie de route, le cap est dressé dès le départ et nous ne pouvons que nous laisser porter au doux son du vrombissement des pages qui se tournent.
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Un accident de voiture. Un bolide conduit par Charles, patron, puissant, ne doutant de rien, traçant dans la vie avec l'assurance orgueilleuse de sa caste, mais éméché aussi. La Porsche prend feu et Isabelle, sa fille meurt dans la carcasse. Charles a retenu Hugo son fils, la vingtaine insouciante, qui a voulu aller sauver sa soeur. Hugo ne pardonnera jamais à son père. En fait, il ne pardonnera jamais de l'avoir retenu, de l'avoir empêché d'aller vers Isabelle dans les flammes, mais également de l'avoir à ce point choyé, protégé, isolé et même caressé dans le sens du poil en lui permettant de se former comme pilot de rallye... Car Charles avait dans l'idée de former, formater Hugo afin qu'il lui succède et il s'agissait de l'empêcher de penser, finalement. Et c'est le coeur du problème pour Hugo.

Cela démarre comme dans un polar. Un roman noir. Un gros bloc de désespoir doublé d'une sourde rébellion. Et là, j'ai bien aimé.

Hugo fuit et trouve un job de chauffeur pour un homme vulgaire et violent dont le permis lui a été retiré. Thève Maravilliers est un parvenu. Un riche patron issu de rien, et dépourvu de manières. Il s'est offert une BMW, M5, un monstre de vitesse. Finalement il est l'antithèse du père d'Hugo (sauf pour ce qui est de la fascination pour les bolides). Tout oppose Hugo et Thève. Hugo ne sait rien de la vie. Thève va être son mentor d'une certaine façon. Même si Thève méprise tout ce que représente Hugo, il va lui montrer ce que c'est de vivre.

Il se crée alors un jeu malsain entre ces deux individus qui ont besoin l'un de l'autre. Pendant de longues pages, le récit est dur, intense, cela peut basculer dans un sens ou un autre, même si Hugo n'est pas de taille face à un homme impitoyable comme Maravilliers.

J'ai trouvé cela super intéressant, cette idée que tout peut basculer, que tout est indécis, que l'on se dirige à fond vers un mur en béton... jusqu'à ce que Laetitia, la fille de Thève Maravilliers, entre en scène. Car ce monstre de sécheresse émotionnelle a un talon d'Achille, sa fille, 19 ans, belle à se damner... et, justement, se damner c'est ce que veut Hugo. A partir de ce moment, le roman perd une grande partie de son intérêt à mon avis. Cela reste lisible, mais cela devient aussi terriblement prévisible, donc peu emballant. Je me suis retrouvé dans un roman-photo. Il n'y a pas d'autres mots pour décrire le climat du livre à ses 2/3.

Il y avait sans doute « mieux » à faire que de transformer un tel début en roman « easy-reading » façon Collection Arequin. J'ai eu le sentiment que Françoise Bourdin n'avait pas voulu aller au bout de son idée. Au bout de la déchéance d'Hugo qui souhaite expier le fait de n'avoir pu sauver sa soeur, et de ne s'être jamais dressé face à son père. Une telle rébellion tardive peut produire des effets terribles. Finalement, Françoise Bourdin reste fort sage dans la progression de son roman. Dommage. D'autant plus qu'elle écrit bien. A coup de petites phrases, très punch, elle peut aller loin très rapidement. Cela donne du rythme, de l'énergie, au récit.

Ajoutons que le livre date un peu. Ecrit en 1993, il a pris un petit coup de vieux. Certains rouages ne sont plus aussi crédibles, mais l'opposition des caractères et le fait que « tout soit possible » pendant une partie du récit m'ont saisi. le mal fascine, c'est bien connu. Mais il n'en faut pas trop non plus pour Françoise Bourdin.
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"Trop grand, trop lourd, trop rouge", trop bavard,trop curieux,trop possessif,trop mal élevé,trop susceptible,trop violent....tel est Thève, un riche entrepreneur parvenu, qui, pour cause de retrait de permis, a besoin d'un chauffeur pour conduire sa BMW M5 "jouet hors de prix".Trop inconsistant, trop orgueilleux,trop "muré dans une souffrance épaisse",
Hugo, 22 ans "beau comme un ange" est parti de chez lui en claquant la porte, haineux vis à vis de son père, directeur d'usine, qui conduisait en état d'ivresse et l'a empêché de porter secours à sa soeur brûlée vive dans le terrible accident de voiture provoqué.Sans le sou, Hugo a besoin de ce boulot. Son expérience des bolides le fait embaucher. Mais son silence, vu le traumatisme subi, ses trop bonnes manières de petit bourgeois à l'aise dans tous les milieux, l'intérêt croissant qu'Hugo porte à sa fille unique "ravissante et diaphane, irritent Thève au plus haut point jusqu'à l'affrontement final où l'un et l'autre se rendront compte de leurs défauts et manques.Si l'analyse de l'ambivalence de la relation Thève-Hugo et l'éclatement familial Hugo-son père sont bien rendus, la réaction d'Hugo face à la "folie meurtrière" de la suite des évènements ne m'a pas convaincue.
Par contre la culpabilité de celui qui reste et projette ses fautes supposées sur l'autre, les ressentiments renaissant d'une relation père-fils déjà faussée dans le passé sont très plausibles.
BM Blues, est un blues qui roule à la vitesse de l'éclair, roman tout public d'une romancière à l'oeuvre prolifique Françoise Bourdin.
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Quelle agréable surprise ! Je crois que c'est mon premier ou mon second roman de Françoise Bourdin. J'avais quelques aprioris, car ses oeuvres étaient surtout empruntées par des personnes âgées à la médiathèque… Or, malgré mes idées préconçues, j'avais craqué pour « BM blues » en édition collector en 2014. Hélas, cet ouvrage a longtemps pris la poussière dans ma bibliothèque… C'est sur un coup de tête que j'ai finalement décidé de le lire et je ne le regrette pas ! On a là un bon récit émouvant avec un drame, de l'amour, des secrets de famille et une amitié entre deux hommes que tout oppose. Il y a d'abord Hugo, un jeune homme silencieux, froid, calme et l'âme en peine. Il en veut à son père qu'il accuse de la mort de sa soeur Isabelle et reste hanté par les souvenirs de sa cadette. Détruit, rancunier et rempli de colère, il a quitté le domicile familial et a fait la rencontre de Thève Maravilliers, un riche bourru, grande gueule, prétentieux, bavard, agressif et violent. Leur relation ne va vraiment pas être facile, car chacun a son petit caractère… En particulier Thève qui est vraiment quelqu'un de difficile même s'il a un coeur derrière sa langue acérée… Je me suis surtout attachée à Hugo qui est un garçon intelligent et qui va évoluer au fil des pages.

La plume de l'auteure était fluide et agréable. Je ne me suis pas ennuyée. Même si la fin n'est pas forcément celle que j'espérais, j'ai fait une belle découverte. J'ai trouvé le traumatisme de l'accident d'Isabelle et la relation père-fils assez crédible. On imagine aisément ces sentiments à vif ou le fait de se renvoyer la faute… À l'inverse, ce coup de foudre arrive un peu comme un cheveu sur la soupe, toutefois Françoise Bourdin prend le parti-pris de faire avancer le temps et d'expliquer que les deux jeunes se voient régulièrement en cachette. Il y a réellement un échange avant la consommation de ces sentiments. L'histoire reste donc réaliste. C'est un roman court de 150 pages où les émotions se bousculent aussi bien chez les personnages que chez les lecteurs. C'est parfait pour un week-end ou l'été…

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Citations et extraits (37) Voir plus Ajouter une citation
Mais l'inconscience d'Hugo, sa joie de vivre et sa naïveté, sa légèreté de jeune homme heureux, son bonheur d'enfant gâté : il vient de les perdre au bord du talus, le long d'une route mouillée, une nuit de novembre. Isabelle a tout emporté, tout dévasté. Hugo est aussi mort qu'elle. La seule chose qui parvienne à pousser dans le désert qui l'entoure aujourd'hui, c'est la haine de son père. Pour ne pas être asphyxié, il faut qu'il s'en aille.
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De façon paradoxale, jamais Hugo ne ressentait la moindre appréhension au volant de la BM. Quelles que soient les conditions climatiques ou la nervosité de Thève, Hugo était à l'aise derrière un volant. Il n'avait pas conduit la Porsche, le soir de l'accident, et ses prouesses quotidiennes de chauffeur étaient comme une leçon qu'il dédiait à son père. Le seul prénom de Charles lui donnait toujours la nausée. Et les flammes d'Isabelle brûlaient encore sa rétine à certains moments.
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Depuis que je t'ai engagé, je compte les jours... Seulement, même si ça m'emmerde de le reconnaître, cette voiture te va bien. Ou c'est toi qui lui vas, c'est pareil !
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En état de choc, il ne ressent qu'un total épuisement qui ralentit tous ses gestes. Il enregistre d'un coup que l'épave brûle et qu'une silhouette gesticule au milieu du brasier. Il se met à courir sans l'avoir décidé, mais il ne franchit que quelques mètres avant de tomber. Des mains se sont accrochées à ses jambes. Il se débat, obnubilé par l'urgence, tendu vers Isabelle qui reste prisonnière de l'enfer.
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Elle avait décidé de l’apprivoiser et elle savait qu’il était d’accord. Elle ne posait pas de questions, devinant qu’il n’y répondrait pas, et préférait imaginer mille romans fous autour de lui.
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