Quel plaisir de retrouver
Pierre Bottero, mon auteur préféré, dans ce livre, pourtant très différent de ceux que j'avais lu jusqu'à présent. Ici, pas d'univers magique, juste celui de
Zouck, dix-sept ans, passionnée de danse, qui plonge peu à peu dans l'anorexie.
Le début est un peu long, on se familiarise avec
Zouck, sa meilleure amie Maiwenn et sa vie qui ressemble à celle de toutes les jeunes filles de son âge. Pourtant, suite à diverses remarques, parfois anodines, elle n'a plus qu'une obsession : perdre du poids. Cette descente aux enfers est décrite par
Pierre Bottero avec délicatesse et toujours avec les mots qu'il faut. Il décrit, il prévient. L'anorexie de
Zouck l'anéantira : sa famille est touchée, elle ne parle plus à Maiwenn et ses notes ne suivent plus. Je me suis beaucoup attachée à elle, car elle prend conscience qu'elle est malade et elle tente de lutter mais, malgré l'aide de sa famille et de médecins, elle a l'impression d'être seule.
Nous suivons également l'histoire de l'amitié de
Zouck et de Maiwenn, qui tombe amoureuse d'un homme rencontré sur internet. C'est une jeune fille pétillante, jolie et sûre d'elle, que l'on ne peut qu'aimer, bien qu'elle soit plutôt naïve. Les deux amies s'éloignent peu à peu : Maiwenn est sur son nuage et ne voit pas que
Zouck a des problèmes. Cette dernière devient, de plus, assez solitaire et ne prend plus la peine de renouer le contact avec sa meilleure amie. Pourtant, on se rend bien compte qu'elles ont besoin l'une de l'autre. J'ai d'ailleurs trouvé cette amitié très belle.
En conclusion :
Zouck, c'est donc l'histoire de deux amies qui se détruisent, mais qui tentent aussi de se reconstruire comme elles le peuvent. Comme d'habitude,
Pierre Bottero manie les mots à merveille et j'ai été bouleversée par ce roman.