"La guerre du cinéma est ouverte", déclarait le réalisateur Louis Daquin en 1945, visant surtout la concurrence acharnée des images françaises et hollywoodiennes. En fait, c'est la télévision qui va bientôt jouer pour le septième art le rôle d'ennemi public numéro un. La fin des années cinquante marque le vertigineux déclin du nombre des entrées en salles.
"Églises et lieux de culte ne sont pas parvenus, en plusieurs millénaires, à couvrir le monde d'un réseau aussi serré que celui qu'a crée le cinéma en trente ans", écrit en1923 l'écrivain autrichien Robert Musil.