Un trio de choc pour une BD qui n'arrive pas à en susciter.
Les histoires d'espionnage sont souvent délicates à raconter. On sent François Rivière très au fait des rouages diplomatiques de la Première Guerre mondial et fort présent dans le scénario. Mais un bon gros rappel historique manque quand même. Tout le monde ne peut pas être au fait des liens unissant les pays ni connaître tous les noms et lieux cités.
De plus, les fausses pistes abondent, les espions tournent et retournent leurs vestes et il faut un bon demi tome pour commencer à y voir clair. La lecture se fluidifie un peu à ce moment.
Côté dessins, malheureusement, il manque un peu de dynamisme. Si les paysages et les architectures sont très bien rendus, les mouvements (les chutes ou les combats) sont statiques le plus souvent. D'ailleurs, l'Opéra de la Mort, c'est la Monnaie qui figure sur la couverture et qui est une institution artistique de premier plan.
Au final, on a une BD atypique, mélangeant enquête, espionnage, humour "so British" et Histoire, et à laquelle il ne manque sans doute pas grand-chose pour me séduire pleinement.
Commenter  J’apprécie         70
Les pages intérieures de ce premier album de la série Victor Sackville donnent le ton : nous voilà plongés dans un style et une ambiance unique. Les dessins et les textes sont à tous points de vue remarquables. L'impression est ici constante d'avoir entre les mains, une bande dessinée "de la vieille école" mais pourtant moderne (assez de texte sans en faire de trop). le style doit encore gagner en maturité pour être tout à fait fluide, cela dit.
Le scénario est mené à la perfection. Les surprises sont nombreuses, les rebondissements fréquents et l'histoire palpitante. La Grande Guerre sert ici de cadre à une intrigue marquée par des jeux d'espions bien troubles. Jusqu'à l'avant dernière page, les auteurs apportent de la nouveauté. Et le fil rouge ne cesse de gagner en intensité.
Le rythme de l'album est haletant mais il se lit très rapidement. Les parenthèses consacrées à la représentation d'un célèbre opéra de Wagner est une insertion aussi habile qu'originale. Elle excuse (presque) le caractère quelque peu stéréotypé de certains personnages.
Les raisons qui nous poussent à lire le deuxième album qui devrait mettre un terme à cette histoire ne manquent pas. La tentation est d'autant plus grande que certains personnages jouent un jeu trop mystérieux pour les quitter aussi rapidement.
Commenter  J’apprécie         50
Victor est agent secret britannique pendant la seconde guerre mondiale. Il doit à tout pris décoder un code secret qui permettra de déchiffrer un télégramme, dont le message incitera les Etats-Unis à entrer en guerre. de Bruxelles à La Haye, on suit les pérégrinations de Victor, accompagné de Diane, une autre agent secret. Pour qui n'est pas habitué aux histoires d'espions, l'histoire est parfois difficile à suivre, mais finalement, on arrive à suivre et on attend même le dénouement de l'histoire dans le Tome 2 ! Les dessins sont très chouettes, réalistes avec beaucoup de détails.
Commenter  J’apprécie         10
Les premiers pas de V. Sackville. On s'aperçoit que les traits du personnage ne sont pas encore aboutis (sourcil épais...etc) et vont s'affiner dans les prochains tomes.
Ls style est par contre , bien présent, avec l'espionnage au coeur des débats, des rebondissements et des histories basées plutôt sur 2 tomes.
On attend donc la chute de l'histoire dans le prochain tome, ce qui augmene l'envie d'aller plus loin !!!
Commenter  J’apprécie         20
Ne soyez donc pas modeste, mon cher Klagen ….Votre travail est réellement très apprécié ici…Grâce à vous, l’ennemi n’a plus de secret pour nous, à présent ! Ah ! Ah ! Votre appareil de TSF est une invention remarquable. Mais d’où vous vient cette maitrise des langues ? L’anglais et l’allemand, je veux bien, mais l’arabe !…Un as du décodage tel que vous, les alliés paieraient cher pour l’avoir ! Mes compatriotes font preuve d’une ingratitude déplorable. En tout cas…vous êtes un des ceux sur lesquels Von Amm peut compter !
Boulevard Tintin - Hergé intime