AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,69

sur 390 notes
5
18 avis
4
33 avis
3
18 avis
2
2 avis
1
0 avis
Le Japon en ce début de 20e siècle est en plein bouleversement. Les traditions ancestrales rentrent en collision avec le progrès et la guerre. Et c'est à travers trois générations de la famille Kimoto que nous allons traverser cette époque riche en changement.

Hanna a été élevée selon son rang noble : elle connait tout de l'art domestique, de la poésie japonaise et des bonnes manières. A cette époque c'est donc une femme accomplie que tous rêvent d'épouser, sa famille a pléthore de candidats respectables pour arranger son mariage.
Sa fille au contraire d'elle veut voguer sur les idées nouvelles de liberté et d'égalité des sexes, elle s'oppose à sa mère qui représente la tradition et les vieilles coutumes.
Sa petite-fille plus calme et douce vit dans la modernité, tout en s'intéressant à ce qui fait l'essence de la culture japonaise, comme un trait d'union entre les générations, comme une relation apaisée entre monde moderne et traditionalisme.

J'ai aimé ce coté générationnel de l'histoire avec ces différentes personnalités féminines qui relatent bien le conflit intérieur du Japon qui oscille entre traditions très vivantes et modernité.
Par contre j'ai trouvé que le récit était souvent froid alors qu'il aurait du bourdonner d'émotions contradictoires. C'est raconté de manière trop détachée, on ne vit pas assez les émotions d'Hanna, les détails de sa vie, ce qui fait battre son coeur. C'est dommage car le tout manque de vie.

Le dessins très particulier de Cyril Bonin donne une certaine touche de poésie qui va plutôt bien au récit. Il l'agrémente de couleurs douces et pastels avec une dominante de rose assez présente. Un parti pris qui peu sembler singulier, voire agressif parfois, mais j'ai trouvé l'ensemble plutôt originale et cohérent.
Commenter  J’apprécie          140
La lecture de cette adaptation du roman « les dames de Kimoto » a été pour moi un pur délice. Comme un mets savoureux , j'ai pris mon temps pour déceler chaque parfum et chaque ingrédient pour comprendre pourquoi cette histoire m'a autant emportée. A la manière d'un orfèvre , Cyril Bonin a réussi à incarner dans son oeuvre la culture nippone dans sa globalité. A travers trois générations de femmes nous découvrons un pays aux traditions fortes qui doit trouver un parfait équilibre avec la modernité au fil des époques. Hana est la sage. Fumi est la révoltée et finalement Hanako est le lien. Chacune incarne l'évolution des conditions féminines avec justesse. L'emploi de couleurs douces, l'encrage fin et délicat parfois hachuré ne sont pas sans nous rappeler les estampes japonaises. Les références aux légendes sont également nombreuses. le serpent blanc et le koto sont les attributs de Benzaiten, déesse de l'eau et de l'éloquence, seule femmes parmi les dieux du bonheur. Elle m'apparaît donc comme la protectrice des femmes qui suivent le cours du fleuve pour choisir leurs époux. La première planche est également pour moi, une branche de pêcher et non de cerisier dont trois fleurs sont surplombées des visages des femmes de la plus âgée à la plus jeune. Or, le pêcher est la symbolique des personnalités fascinantes. Car même si les traditions font penser que les femmes étaient en retrait, on s'aperçoit vite à travers ce récit qu'elles savaient toujours imposer leurs choix tout en délicatesse.
Une magnifique fresque qui permet de mieux comprendre l'histoire nippone que je recommande vivement.
Commenter  J’apprécie          130
Cette bande dessinée retrace une saga familiale japonaise sur trois générations de femmes fortes et déterminées. Hana qui vit avec les traditions ancestrales japonaise du 19ème siècle. Sa fille Fumio jeune femme rebelle qui veut vivre avec son temps et Hanako la petite fille qui va vivre en pleine seconde guerre mondiale et qui en grandissant va être capable de concilier le passé et le présent.
Une belle histoire bien documentée avec un graphisme et une mise en couleur tout simplement magnifique. Je me suis laissée transporter dans ce roman graphique que j'ai tout simplement adoré.
Commenter  J’apprécie          130
Encore une découverte grâce à ma médiathèque !

Celle-ci est en demi-teinte, le cadre : le Japon et le sujet : la condition féminine m'ont attirée. de plus les libraires de manière unanime semblaient avoir un coup de coeur pour cette BD. Malheureusement je suis restée à distance du destin de ces trois générations de femmes. Pour être claire je me suis ennuyée lors de cette lecture et le scénario m'est apparu assez confus avec du mal à différencier les trois femmes !

Les dessins sont pas mal mais pas de coup de coeur pour ces derniers. Une lecture assez fade pour moi.
Commenter  J’apprécie          130
Il en va de nos vies comme des temples là-haut, sur la montagne. Chacun gravit à sa façon les marches qui y conduisent. Un chemin de vie qui se dit au Japon, encore au siècle dernier entre femmes, à travers les âges et les générations. Quel rôle et quel poids revêt la tradition quand l'ambition de vies meilleures pour tous, fille ou garçon, ainé ou cadet, se répand alors même que le monde traverse ses propres crises ?
Cet album excelle à nous montrer le poids de nos vies et destins individuels, nourris par l'éducation de nos ainés, nos propres rêves et nos conflits intérieurs, par rapport aux événements et destins collectifs, leurs impacts sur nos vies mais aussi leurs conventions de façade. le goût du beau, le soin de soi, des autres et de la nature sont au coeur de nos vies comme de cet album, réalisé à la manière des plus grands maîtres du cinéma japonais. Statisme apparent et profond esthétisme sont de précieux écrins où les regards et les caractères tissent une toile pleine de vie et riche de mille nuances. Ce récit est aussi - et surtout ? - une ode à la maîtrise de soi. Un délice.
Commenter  J’apprécie          130
Je ne connaissais pas du tout "Les dames de Kimoto", le roman de Sawako Ariyoshi. J'ai donc découvert leurs histoires avec cette belle adaptation de Cyril Bonin : tout d'abord celle de Hana, jeune fille élevée dans la plus pure tradition japonaise, et qui restera toute sa vie fidèle à ces codes ancestraux ; puis celle de Fumio, sa fille, qui connaitra la guerre et se rebellera contre l'ordre établi ; et enfin celle d'Hanako, la petite-fille moderne, qui retournera voir sa grand-mère à la fin de sa vie.
A travers l'histoire de ces trois femmes, c'est celle du Japon durant tout le XXième siècle qui transparait par petites touches. C'est subtil, fin, et bien mis en valeur par le trait délicat de Cyril Bonin, dans des planches où les teintes de rose et de vert prédominent.
Je recommande !
Commenter  J’apprécie          120
Dès sa sortie aux éditions Sarbacane, j'ai été attirée par cette bande-dessinée, adaptation d'un roman japonais de Sawako Ariyoshi.

Les Dames de Kimoto est le récit de trois destins de femmes, issues de la même famille, durant la première moitié du 20ème siècle, dans un Japon en proie aux bouleversements de son époque.
Début du XXème siècle. Hana est une jeune femme de grande beauté, intelligente, raffinée et parfaitement accomplie. A l'âge de vingt ans, elle épouse l'aîné d'une famille plutôt aisée, promis à un brillant avenir. Contrainte de quitter sa grand-mère Toyono qui l'a élevée et l'a accompagnée depuis sa plus tendre enfance, Hana doit s'adapter à sa nouvelle vie aux côtés d'un mari souvent absent et dépourvu de tendresse et d'affection. Les années passent ; Hana a donné naissance à deux enfants, dont une fille, Fumio, au caractère radicalement opposé : si Hana a toujours respecté les traditions et s'est incliné devant les aspirations de son mari et sa belle-famille, Fumio grandit en développant des idées socialistes et progressistes, notamment en ce qui concerne la place des femmes dans la société japonaise. Les deux femmes, pourtant unies par leur passé commun et un lien mère/fille indéfectible, traversent une période conflictuelle que seul le mariage de Fumio semble apaiser. Puis, à son tour, Fumio tombe enceinte à deux reprises : le premier né ne survit hélas que de quelques semaines, mais la seconde naissance est celle d'une fille, Hanako, qui grandit dans un Japon en guerre, tout en tissant des liens forts avec sa grand-mère Hana.

N'ayant pas lu le roman original, mes impressions se limiteront donc au contenu de la bande-dessinée : d'un trait régulier, les dessins de Cyril Bonin m'ont particulièrement plu, nous plongeant dans la culture japonaise, sa délicatesse, ses limites aussi, ses évolutions tout au long d'un siècle en pleine effervescence. En près de 100 pages, les destins d'Hana, Fumio et Hanako sont minutieusement esquissés jusqu'à sa conclusion émouvante, scellant la fin d'une ère.

Les Dames de Kimoto a été une lecture passionnante, se démarquant par son propos féministe, son immersion dans l'histoire japonaise, de la guerre russo-japonaise à la montée du fascisme ayant conduit à la Seconde Guerre mondiale, ainsi que par ses thèmes intemporels, comme la quête de soi, le déracinement, le deuil, l'anticonformisme, le devoir ou les ravages du temps…
Commenter  J’apprécie          120
Les Dames de la famille Kimoto sont trois:Toyono la grand mère qui incarne les traditions, Hana qui est au centre et qui va se retrouver en pleine dualité entre le passé et de nouvelles aspirations. Enfin, Fumio sa fille qui incarne une version plus moderne et occidentale de la femme.

Mon avis : de temps en temps j'aime me plonger dans un roman graphique. Pour celui-ci le choix a été rapide, j'ai aperçu sa couverture en vitrine d'une librairie et le titre m'a rappelé le souvenir de la lecture du roman dont il est l'adaptation.
Le roman à l'origine a été écrit par Sawako Ariyoshi qui était considérée comme la Simone de Beauvoir japonaise

En un peu plus d'une centaine de pages Cyril Bonin réussit à restituer l'essence de ce roman ample et passionnant. Il va à l'essentiel et nous montre l'évolution de la condition de la femme et des mentalités au Japon sur 50 ans. L'auteur garde un regard objectif sur ces femmes en nous restituant uniquement des faits.

Quand on tourne les pages de ce roman graphique un mot nous vient en tête : la douceur ! Cela est très certainement dû aux couleurs utilisées qui sont souvent dans les tons roses pastel.

De plus, cette histoire est en quelque sorte une saga familiale à la sauce japonaise où les femmes sont à l'honneur. le féminisme est confronté aux traditions qui sont fortement ancrées dans la société japonaise.

Il n'était pas mission facile d'adapter ce roman qui est devenu un classique. Mais l'adaptation est très réussie et respectueuse de l'oeuvre originale. Je pense me replonger de temps en temps dans ces pages aux très belles illustrations.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          100
Adapté du roman japonais éponyme, Les dames de Kimoto offre un portrait tout en détails de la condition féminine au Japon depuis la fin du XIXe siècle. Sur trois générations, nous suivons des japonaises dans leurs relations familiales, amoureuses, relations au pouvoir, à la modernité, aux changements sociétaux.

J'avais été très attirée par la couverture mais au final, le style de l'auteur, au niveau des dessins, ne m'a pas particulièrement plu. Par contre, j'ai aimé la mise en couleurs : des couleurs pastels, parfois un peu vieillies qui donnent du charme et de l'authenticité.

Je n'ai pas non plus accroché au fond historique et je ne suis pas fan des histoires sur plusieurs générations. Mais j'ai aimé les personnages, surtout Hana tiraillée entre le passé et ses traditions incarnée par sa grand-mère Toyono et la fougue et l'espoir de la jeunesse que représente sa fille Fumio. Sa petite fille Hanako représente encore autre chose : alliance des traditions et de la modernité ayant subi la guerre, la chute sociale et le déracinement. J'ai également apprécié la manière dont sont dépeintes leurs relations.

Force est donc de constater que je n'ai pas complètement adhéré à cette adaptation même si je reconnais que le sujet est bien traité et qu'il y a de la recherche (en plus de s'appuyer sur le roman éponyme).

Commenter  J’apprécie          92
Cette BD nous plonge en plein Japon. le lecteur suit le destin de Hana. La jeune fille est sur le point de se marier dans la plus pure tradition de son pays. En s'unissant au fils Matani, elle va combler d'honneur sa famille. le scénario narre l'histoire de Hana mais aussi celle de sa fille et de sa petite fille. Entre tradition et modernité, la vie de ses femmes va osciller.
Comme à son habitude, Cyril Bonin nous offre un récit sublime et poétique. Avec cette BD, il adapte un roman de Sawako Ariyoshi éponyme. Je n'ai jamais lu ce livre mais suite à la lecture de cette BD, je suis véritablement curieuse de le découvrir. Vous aurez donc compris que j'ai été complètement séduite par l'histoire qui se déroule sous nos yeux.
Les personnages féminins sont au centre de cette BD. J'ai aimé la façon dont les générations se confrontent. Hana incarne les traditions. Elle souhaite faire perdurer les moeurs qui lui ont été inculquées à sa fille Fumio. Cette dernière, en revanche, est en totale rupture avec les valeurs que portent sa mère. En rébellion, elle prône un Japon moderne. Un compromis se dessinera avec Hanako, la fille de Fumio. Celle-ci, sera élevée par une mère moderne et une grand-mère traditionnelle. A travers son personnage, on peut apercevoir comment modernisme et traditionalisme peuvent cohabiter.
Mais, au-delà de cela, il y a aussi les superbes illustrations de Cyril Bonin. Ces dernières permettent de créer une atmosphère vraiment particulière. Les traits sont fins et délicats. Les couleurs sont subtiles. Il y a une vraie sensibilité dans les illustrations qui colle parfaitement avec le Japon et les idées que je me fais de leurs traditions.
Cette BD est donc une véritable parenthèse enchantée, un moment arrêté dans le temps qui nous fait voyager au Japon.
Lien : https://www.instagram.com/au..
Commenter  J’apprécie          90




Lecteurs (674) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5284 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *}