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Critique de LARSON41


La lecture de cette adaptation du roman « les dames de Kimoto » a été pour moi un pur délice. Comme un mets savoureux , j'ai pris mon temps pour déceler chaque parfum et chaque ingrédient pour comprendre pourquoi cette histoire m'a autant emportée. A la manière d'un orfèvre , Cyril Bonin a réussi à incarner dans son oeuvre la culture nippone dans sa globalité. A travers trois générations de femmes nous découvrons un pays aux traditions fortes qui doit trouver un parfait équilibre avec la modernité au fil des époques. Hana est la sage. Fumi est la révoltée et finalement Hanako est le lien. Chacune incarne l'évolution des conditions féminines avec justesse. L'emploi de couleurs douces, l'encrage fin et délicat parfois hachuré ne sont pas sans nous rappeler les estampes japonaises. Les références aux légendes sont également nombreuses. le serpent blanc et le koto sont les attributs de Benzaiten, déesse de l'eau et de l'éloquence, seule femmes parmi les dieux du bonheur. Elle m'apparaît donc comme la protectrice des femmes qui suivent le cours du fleuve pour choisir leurs époux. La première planche est également pour moi, une branche de pêcher et non de cerisier dont trois fleurs sont surplombées des visages des femmes de la plus âgée à la plus jeune. Or, le pêcher est la symbolique des personnalités fascinantes. Car même si les traditions font penser que les femmes étaient en retrait, on s'aperçoit vite à travers ce récit qu'elles savaient toujours imposer leurs choix tout en délicatesse.
Une magnifique fresque qui permet de mieux comprendre l'histoire nippone que je recommande vivement.
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