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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Le dessin est magnifique, avec des ambiance d'ocres, de roses et de verts pâles, le trait est doux, posé avec légèreté, brossé de traits de crayon, on s'immerge dans cette ambiance du Japon de la première moitié du XXe siècle. le dessin possède une certaine rigidité avec sa gamme restreinte de couleurs et son trait timidement posé, une rigidité calculée, à l'image de cette ambiance, avec cette société sclérosé dans ces règles strictes, sa société engoncé dans les tradition, et où la position de la femme est coincé dans ses carcans et où les émotions ne doivent jamais paraître.

C'est l'adaptation d'un roman de l'autrice japonaise Sawako Ariyoshi. C'est une belle fresque sociale sur le japon, riche et critique, parce que vue du point de vue des femmes, trois générations de femmes d'une même famille.

Cyril Bonin, très adroit avec ces époques, adapte ce roman avec un grand respect, mais en ce qui me concerne, l'enthousiasme n'est pas total, j'avoue que ce pays ne me fascine pas particulièrement, justement à cause de la rigidité des relations humaines, et je n'ai pas ressenti d'émotion particulières avec les personnages. Je ne sais pas si c'est dû au fait que l'adaptateur soit français, mais pour moi, il y a eu une trop grande distance avec ces femmes et j'ai vraiment eu du mal à me passionner pour ces destins.
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Le Japon en ce début de 20e siècle est en plein bouleversement. Les traditions ancestrales rentrent en collision avec le progrès et la guerre. Et c'est à travers trois générations de la famille Kimoto que nous allons traverser cette époque riche en changement.

Hanna a été élevée selon son rang noble : elle connait tout de l'art domestique, de la poésie japonaise et des bonnes manières. A cette époque c'est donc une femme accomplie que tous rêvent d'épouser, sa famille a pléthore de candidats respectables pour arranger son mariage.
Sa fille au contraire d'elle veut voguer sur les idées nouvelles de liberté et d'égalité des sexes, elle s'oppose à sa mère qui représente la tradition et les vieilles coutumes.
Sa petite-fille plus calme et douce vit dans la modernité, tout en s'intéressant à ce qui fait l'essence de la culture japonaise, comme un trait d'union entre les générations, comme une relation apaisée entre monde moderne et traditionalisme.

J'ai aimé ce coté générationnel de l'histoire avec ces différentes personnalités féminines qui relatent bien le conflit intérieur du Japon qui oscille entre traditions très vivantes et modernité.
Par contre j'ai trouvé que le récit était souvent froid alors qu'il aurait du bourdonner d'émotions contradictoires. C'est raconté de manière trop détachée, on ne vit pas assez les émotions d'Hanna, les détails de sa vie, ce qui fait battre son coeur. C'est dommage car le tout manque de vie.

Le dessins très particulier de Cyril Bonin donne une certaine touche de poésie qui va plutôt bien au récit. Il l'agrémente de couleurs douces et pastels avec une dominante de rose assez présente. Un parti pris qui peu sembler singulier, voire agressif parfois, mais j'ai trouvé l'ensemble plutôt originale et cohérent.
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Adapté du roman japonais éponyme, Les dames de Kimoto offre un portrait tout en détails de la condition féminine au Japon depuis la fin du XIXe siècle. Sur trois générations, nous suivons des japonaises dans leurs relations familiales, amoureuses, relations au pouvoir, à la modernité, aux changements sociétaux.

J'avais été très attirée par la couverture mais au final, le style de l'auteur, au niveau des dessins, ne m'a pas particulièrement plu. Par contre, j'ai aimé la mise en couleurs : des couleurs pastels, parfois un peu vieillies qui donnent du charme et de l'authenticité.

Je n'ai pas non plus accroché au fond historique et je ne suis pas fan des histoires sur plusieurs générations. Mais j'ai aimé les personnages, surtout Hana tiraillée entre le passé et ses traditions incarnée par sa grand-mère Toyono et la fougue et l'espoir de la jeunesse que représente sa fille Fumio. Sa petite fille Hanako représente encore autre chose : alliance des traditions et de la modernité ayant subi la guerre, la chute sociale et le déracinement. J'ai également apprécié la manière dont sont dépeintes leurs relations.

Force est donc de constater que je n'ai pas complètement adhéré à cette adaptation même si je reconnais que le sujet est bien traité et qu'il y a de la recherche (en plus de s'appuyer sur le roman éponyme).

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Au risque de passer pour une inculte, je dois avouer que j'ignorais, avant la lecture de ce roman graphique, que les familles et les fratries japonaises étaient régies par un système hiérarchique plutôt complexe. Branche "principale", branche "collatérale" étaient des notions totalement inconnues pour moi jusqu'alors.

Ce récit traite du cycle de la vie, ainsi que du poids des traditions japonaises (qui conditionnent l'éducation des jeunes nippones) à travers plusieurs générations de femmes incarnées par les personnages d'Hana (la grand-mère), de Fumio (la fille) et d'Hanako (la petite-fille).
Au terme de ma lecture, voici mon ressenti : je pense qu'il faut avoir lu le roman de Sawako ARIYOSHI pour apprécier pleinement cette adaptation de Cyril Bonin au format bande-dessinée.
Selon moi, cette BD aurait mérité un peu plus de développements :
- le lecteur fait régulièrement de longs bonds dans le temps et ne sait plus trop dans quelle décennie du XXème siècle il se trouve,
- il n'y a aucune information concernant la maman d'Hana au début de l'histoire (qui est-elle ? où est-elle ? est-elle encore vivante ?), ni non plus de précisions sur les raisons de la mort du père de Fumio, puis de celui d'Hanako.

Hana a été élevée dans la pure tradition japonaise qui veut que la femme s'occupe "des fleurs, du thé et du koto" (une longue harpe plate).
Hana, bien que douée d'une grande intelligence, accepte sa condition sans se poser de questions. Elle est une épouse docile et soumise, et une mère dévouée.Elle tente d'élever sa fille Fumio selon les mêmes principes, ce que Fumio refuse.
Avec son caractère bien trempée, Fumio refuse le "culte des traditions", bien trop archaïque pour elle. Elle fait tout pour s'émanciper et vivre librement.
Les relations entre la mère et la fille s'en ressentent forcément; et c'est avec beaucoup de désespoir qu'Hana se résignera à accepter la vie que sa fille s'est choisie.
La naissance d'Hanako (dont le prénom signifie "l'enfant de la fleur") permettra d'apaiser quelque peu les tensions entre Hana et Fumio.
Hanako est d'un caractère plus tempérée.En quête d'identité (née au Japon, elle passera les 10 premières années de sa vie à Java), elle se rapprochera beaucoup de sa grand-mère lors du retour de la famille au Japon. Cela permettra à Hana d' enseigner à sa petite-fille les préceptes qu'elle avait elle-même reçu dans son enfance.

Hana, Fumio et Hanako, 3 figures féminines fortes traverseront le XXème siècle chacune à leur manière.
Je ne suis parvenue à m'attacher à aucune de ces femmes.
Peut-être cela vient-il du graphisme :
- j'ai trouvé qu'il rendait les visages figés et inexpressifs la plupart du temps,
-l'emploi des couleurs (avec une récurrence de rose, de brun et de vert pour la grande majorité des planches) a généré chez moi un sentiment de grande monotonie.

Bref, une lecture mitigée.





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Ayant noté que cette BD était inspirée d'un roman, je pense m'intéresser de plus près à ce dernier car j'ai eu l'impression que la BD restait très en surface sur certaines situations et personnages.
Il y a beaucoup de textes de descriptions dans les cases, ce qui alourdi certaines pages mais est un mal nécessaire pour pouvoir expliquer l'histoire.
Le dessin est très joli et délicat, mais je rejoins l'avis d'autres membres de Babelio : il y a beaucoup de rose, partout, tout le temps.
Pour l'histoire, je reste sur ma faim ; si l'on suit longuement Hana, ses descendantes ne sont pas vraiment mises en avant comme j'aurai aimé.
Malgré tout, j'ai suivi avec intérêt l'évolution de la société japonaise, avec ses bouleversements et les liens familiaux conflictuels, le poids des traditions, la volonté d'émancipation... de nombreux thèmes sont abordés durant la lecture et j'ai apprécié ma lecture, sans pour autant être transportée.
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Pour sa nouvelle bande dessinée, Cyril Bonin décide d'adapter le roman "Les dames de Kimoto" de Sawako Ariyoshi sorti en 1959. Un défi audacieux où les passionnés de littérature sont impatients et sans pitié. Quand on aime un roman, on veut retrouver cette ambiance particulière à travers des images. Par chance, je ne connais pas l'oeuvre originale et donc je ne pourrai me permettre aucun comparatif. Mais le créatif a décidé de retranscrire le rapport à la tradition et à la culture à travers trois générations de filles d'une même famille. On le découvre en regardant attentivement la couverture où l'on observe trois femmes très différentes. Chacune est vue de profil avec les yeux fermés et le visages inclinés, comme un signe de soumission. En haut, on voit Hana qui représente la tradition. On le sait d'un regard avec une coiffure traditionnelle, un léger maquillage et le haut d'un kimono. La seconde, sa fille, Fumio, avec une coiffure plus moderne avec des cheveux libres et travaillés. Et enfin, Hanako, la petite fille avec une coupe classique pour les enfants. On voit progressivement l'ordre social doucement évolué. La relation entre mère, fille et petite-fille n'est pas un long fleuve tranquille. L'homme reste au coeur de la famille. Avant les femmes étaient des objets de trocs pour les statuts sociaux. Avec le temps, c'est devenu un peu moins vrai. Bien que les hommes soient toujours privilégiés, le scénariste montre qu'au sein d'une même famille avec plusieurs garçons cela pose problème. Et si l'un a un handicap, cela est aussi problématique. La pression liée au paraître, l'importance d'une lignée, la visibilité intérieure et extérieure de signes de richesse est omniprésente. Peuvent-ils juste penser simplement à ce qu'ils veulent? La femme qui était juste un objet et une machine à bébé commencent à pouvoir rêver autre chose. L'université s'ouvre à elle et elle peut travailler. Toutefois, on va exiger dorénavant qu'elle travaille, qu'elle rapport de l'argent tout en gérant la maison, la cuisine et faire des enfants. le poids des traditions ne part jamais. Bien qu'instruit, on va toujours au temple, on fait des dons en argent... Si un malheur arrive c'est à cause d'un non respect d'une ancienne pratique. Quoi d'autres? Une façon aussi d'inculquer la culpabilité. Un frein à l'épanouissement qui rajoute des contraintes à celle déjà présentes au quotidien. On se laisse porter surtout qu'en trame de fond se déroule des grands évènements comme la montée des populistes, les bombes incendiaires et les bombes nucléaires.
Lien : https://22h05ruedesdames.com..
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Nouveau titre de Cyril Bonin, qui adapte un roman japonais des années 60. On y suivra sur trois générations, des femmes, qui grandiront dans un Japon en perpétuelle évolution. Elles passeront de petites filles à adolescentes, avant de devenir femmes. Elles auront chacune leur vision de la vie de femme : la première génération sera très attachée aux traditions, la seconde avide d'indépendance sans pouvoir réellement s'en détacher, et la dernière s'ancrera dans la modernité. Une histoire d'émancipation féminine, de relations entre femmes d'une même famille, une histoire de transmission. Avec le trait qu'on lui connaît, Cyril Bonin nous plonge dans un monde poétique, qui reste très pudique. Peut-être parfois un peu trop, créant une certaine distance avec les personnages.
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Autant je suis en adoration devant le livre, autant je suis dubitative sur la bande dessinée.

En soi, elle respecte très bien la trame du roman, mais pour moi il manque des éléments cruciaux ... j'ai été déçue de ne pas voir la réaction du mari devant la naissance de Fumio. Sa réaction est décrite, mais on la voit pas, contrairement au livre. Et c'est pourtant un moment hyper important. À cause de son absence , il n'y a pas la résolution d'Hana pour l'avenir de sa fille, et de faire d'elle une grande Dame.
De plus , l'importance du rôle d'Hana dans la famille Matani ne sont pas retranscrit. Bref, beaucoup d'éléments absents que je regrette assez.

Graphiquement, la prédominance du rose m'a agacée. Ça pique les yeux au bout d'un moment.

Je conseille de lire le livre avant de s'attaquer à la bande dessinée. Vous risqueriez de passer totalement à côté de la beauté de ce roman.

Sinon, comme je l'ai dit plus haut, la BD respecte la trame principale, les dessins sont plutôt bons, même si j'aurais préféré une Hana avec les yeux ouverts de temps en temps . À lire seulement quand on connaît l'oeuvre originale.

Énorme déception !
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L'un de mes coups de coeur 2021 adapté en BD ? Je ne pouvais pas passer à côté !

Hana, Fumio, Hanako... Ces femmes aux caractères bien trempés m'avaient manqué. J'avais adoré suivre leur parcours, leur évolution dans une société très fermée où la place des femme était bien (trop) définie. Elles avaient, chacune à leur façon, défié ces normes, en matriarche pour Hana, en rebelle pour Fumio, avec innocence pour Hanako. Tout n'était que force, sagesse, détermination et transmission.

Malheureusement, j'ai eu un peu de mal à retrouver cela dans la bande dessinée. Pour adapter l'histoire, l'auteur a dû faire des raccourcis qui rendent Hana peu aimable, presque détestable, alors que le roman nous décrivait bien mieux la raison de ses agissements. Tout est trop survolé à mon goût. Évidemment, je comprends que la BD ne puisse pas tout reprendre, mais quelques pages de plus n'auraient pas été de trop.

Par contre je dois dire que les dessins sont superbes. On retrouve vraiment l'ambiance du roman, cette nature japonaise qui nous enveloppe, nous protège. On entendrait presque le fleuve Ki qui s'écoule paisiblement... Et ces couleurs ! C'est vraiment très beau.

Mais à choisir, je vous conseillerais donc le roman. Et pour ceux qui préfèrent la BD, lancez-vous ! Mais ne jugez pas trop les personnages, leur histoire est bien plus profonde qu'elle en a l'air...
Lien : https://mangeonsleslivres.bl..
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Joli, timide et mélancolique. Si j'ai bien compris, c'est adapté d'un roman... Je pense que le roman doit être incroyable, pour le coup. Ici, on survole la vie de trois générations de femmes, on entrevoit des choses, on en devine d'autres. Une joli lecture, des illustrations qui ne sont pas trop ma tasse de thé mais les couleurs sont superbes.
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