Je suis très mitigée à la lecture de cet essai. Car plus qu'un essai,
Anne Blayo semble réaliser une sorte d'acte poétique intime qui exclue toutes les trois phrases le lecteur aussi savant soit-il.
Beaucoup d'ellipses, de métaphores, d'envolées lyriques pour traiter d'un sujet qui n'est pas encore beaucoup étudié et publié en histoire de l'art. J'avoue m'être lassée de ces effets de style car je cherchais de l'information, de la réflexion, du comparatif historique et artistique et non pas des remarques du type :
"se reposer de soi, s'absorber dans la magie des néons qui palpitent et suspendent la nuit. La nuit, ce vêtement de sensations exacerbées comme par l'ivresse où les lumières de l'homme sont fragile victoire sur les ténèbres de l'existence."
Certes, c'est joli, mais selon moi ce n'est pas le rôle d'un essai d'histoire de l'art (et la 4ième de couverture présente l'ouvrage ainsi). de plus, les références d'oeuvres auraient mérité une petite reproduction même en noir et blanc.
En somme je suis bien déçue.