Demain, la vie t'appartient

Elle découvre avec surprise d’abord, plaisir ensuite que parfois, Raphael peut être impoli. Il ne cherche pas à ce que ses mots soient plus jolis qu’ils ne doivent. C’est un homme sans filtre, qui a fait le choix d’être un imprudent de la vie et refuse de se cacher derrière la peur qui sclérose l’existence.

La maladresse trahit toujours les premiers sentiments.

Ils étaient trop petits pour comprendre, même s’ils constataient que leur maman ne souriait pas souvent. Oui, trop petits pour tout comprendre mais suffisamment grands pour être fiers de leur maman et ça, c’était ma plus belle réussite. On goûte, mes triplés ?

Je ne cessais de penser à ma nouvelle vie, loin des voleurs de sourires. Je souffrais alors des exigences d’une supérieure qui me faisait oublier mes compétences professionnelles. Le temps était venu pour moi de tirer ma révérence après de longues années de silence.

Grâce à Raphael, lire devient une passion et une crainte, celle de n’avoir pas assez d’une vie pour apaiser sa soif de découverte. Grâce à lui, le monde devient intéressant. Et puis la lecture a une autre vertu : celle d’accaparer son esprit, de l’occuper quelques moments à d’autres pensées que celles qui traduisent son envie de retrouver cet homme.

La maîtrise de soi vis-à-vis des plaisirs du corps est une condition nécessaire pour que l’âme puisse accéder à la vertu .
Socrate.

Socrate devint dans l’histoire le philosophe victime des débuts de la démocratie. Je vous encourage vivement à vous intéresser à ses œuvres. Mais attention : Socrate n’a jamais rien écrit, sa vie et sa pensée sont connues principalement par des contemporains comme Aristophane, Platon et Xénophon qui ont parfois été ses disciples. Vous trouverez les dialogues de Platon à la bibliothèque universitaire, je vous invite à les consulter.

La connaissance de soi-même n’est pas seulement une spéculation théorique, un simple savoir, elle a des applications pratiques. Chaque homme doit se découvrir lui-même, prendre conscience de ses idées, de ses capacités, pour ensuite en faire l’examen critique et voir si sa pensée s’accorde ou non avec son action, et inversement.

La connaissance de soi n’implique pas le repliement sur soi, plaisir que prennent les auteurs « d’autobiographies intimes », mais signifie : « Connais le meilleur de toi, vois ce que tu aspires à̀ être, ce que tu es virtuellement, ce qui est ton modèle ; sois un homme, connais tes propres excès ».

Socrate ne retint que « Connais-toi toi-même » et fit figure de contestataire. Pour lui, cette partie signifiait qu’il faut atteindre la connaissance puis la maîtrise de soi et s’affranchir des spéculations idéologiques et des explications théologiques.