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3,47

sur 36 notes
Je remercie tout d'abord l'auteur qui, très gentiment, m'a proposé de lire ce livre.

J'avais pas mal de travail à ce moment-là mais comme je n'aime pas faire attendre un auteur, ne sachant que trop ce que peut représenter un avis de lecture - regard extérieur sur le "bébé" à qui il a donné naissance -, j'ai commencé à y jeter un oeil... puis deux car en fait, je ne suis pas sortie de ma lecture jusqu'à l'ultime page.

La première nouvelle commence comme une nouvelle de science-fiction que j'avais lue il y a bien longtemps (et dont je suis incapable de me remémorer le titre), ce qui a attiré mon attention. Mais là s'arrête la comparaison car il ne s'agit pas du tout de science-fiction ici mais bien plutôt d'une nouvelle très mordante. Imaginez plutôt : vous vous réveillez de bon matin, vous entendez du bruit au rez-de-chaussée, vous vous levez et vous vous prenez un bon coup de crosse sur le coin du nez (ou plutôt de l'arcade)... Douloureux comme réveil, hein ? Mais si l'agresseur n'était pas celui que vous pensiez ?
On notera dans ce texte le suspense rendu par les multiples interventions du narrateur. le ton, associant envolées soutenues et vocabulaire familier, donne une atmosphère à ce court récit très réussi.

La deuxième nouvelle est radicalement différente. Elle nous présente Jack Madison, jeune homme à qui tout souriait et qui aurait pu faire carrière dans le base-ball s'il n'y avait pas eu cette satanée rupture sentimentale à la suite de laquelle il décida de prendre part à la guerre du Viêt Nam... Encore une fois, je n'ai pas vu venir la chute. Dario Bicchielli bichonne son final, croyez-moi ! Il sait surprendre. S'ensuivent quelques "entractes" de haute tenue démontrant, s'il le fallait, que l'auteur sait jouer avec l'humour et les mots.

La troisième nouvelle a pour décor le monde hospitalier. Link va bientôt s'endormir pour l'éternité. Avant cela, il nous offre un grand voyage. Texte très émouvant mais qui donne à réfléchir. Enfin, après un deuxième interlude, la quatrième nouvelle nous projette dans les pensées d'une personne qui, soudain, se retrouve paralysée et se livre à une réflexion intérieure. Enfin, la dernière histoire met en scène l'ennemi public n° 1. le recueil se termine par de la poésie et l'on pourra remarquer à quel point l'auteur jongle entre prose et poésie, sans filet.

Je ne peux que vous conseiller ce livre brillant, puissant, provocateur et accrocheur !
Lien : http://www.lydiabonnaventure..
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En premier lieu, je remercie l'auteur, Dario Bicchielli, de m'avoir permis de découvrir son livre (sous format PDF).

En second lieu, je dois avouer que, bien que réticente à lire des nouvelles, j'en ai tout de même apprécié la lecture avec une surprise puisqu'il y a avait également les nouvelles sous forme de poèmes... tout est criant de vérités avec une pointe de cynisme.

Ravie d'avoir pu lire ce jeune et en devenir « grand » auteur.
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[...]Les nouvelles sont un art difficile. Je suis sensible à ce style lorsqu'elles sont signées Richard Ford, Sam Shepard, Richard Brautigan ou Raymond Carver. Je pense que l'auteur y est également sensible parce que son univers me semble convenir à ces grands écrivains américains. Attends, je ne le compare pas. Il est trop tôt. Bien trop tôt ! Je n'ai même pas envie de te raconter ces histoires. Faut garder du suspens, faut garder du mystère, faut garder du secret. Ce que j'ai envie de te dire, c'est que pour un premier bouquin, j'ai franchement bien aimé (et ceci n'a rien à voir au fait que j'ai reçu ces écrits gracieusement). Oui, j'ai apprécié : 1- la démarche de l'auteur, franche et honnête (il est l'auteur, il ne dit pas que son bouquin est super, le meilleur de tous les temps, mais il le propose à d'autres, totalement inconnus, pour avoir un avis, faire de la promo et un peu de buzz médiatique – au risque de déplaire ou de ne pas intéresser). 2- j'ai fini ma lecture en cours pour attaquer immédiatement celui-ci. Un jeune auteur qui cherche à percer mérite donc que je m'attèle à la tâche de suite (Richard Ford a les moyens d'attendre encore quelques temps ma prochaine critique). 3- J'ai lu, dans le métro, chez moi, sur un banc public à me geler les fesses en attendant le soleil d'un été.

Les nouvelles, forcément ne sont pas tous du même intérêt, cela dépend des perceptions de chacun. Personnellement, j'ai apprécié la première, « Un homme qui voulait vivre », l'histoire d'un homme qui voulait vivre face à un flingue en face de lui.

« Une seule balle, mille raisons. Henry s'est fait sauter le caisson. »

Les phrases percutent, le rythme est soutenu et suffisamment intense pour tourner frénétiquement la page. La chute tombe comme la guillotine sur un cou rasé de près. Un filet de sang, propre, net et rapide. Pas le temps de penser. Je passe au récit suivant, une nouvelle tragédie salutaire. Et puis aux digressions interludiques, genre mini-rikiki nouvelle comme Brautigan sait le faire si bien. Et puis est survenue « Quatrième (dimension) nouvelle », drôle, surprenant, subversif. J'ai aimé comme ce papier peint rose fuchsia qui tapisse la chambre de l'auteur.

[...]
Lien : http://leranchsansnom.free.f..
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Dario Bicchielli , jeune auteur originaire du Nord-est de la Belgique, m'a fait parvenir son premier recueil de quelques nouvelles (et poèmes) ; je le remercie de m'avoir permis de déguster ces histoires, souvent avec le sourire aux lèvres, sinon avec des pétillements dans les yeux (aux dires de mon ami qui me regardait lire).


Cinq nouvelles en réalité... écrites par une plume alerte, au style pertinent ou incisif, presque toujours ironique, ou encore, plutôt poétique.
Des histoires qu'on peut résumer par des questions que l'auteur a dû se poser à un moment ou un autre...
- ça vous arrive de jeter un regard par-dessus votre épaule et d'être mis en face de votre passé ? (Un homme qui voulait vivre... La nouvelle qui a ma préférence)
- vous croyez que la guerre est à la "portée" de tout le monde ? (Jack part au combat)
- est-il vraiment nécessaire de devoir goûter le vinaigre pour apprécier ensuite l'odeur du miel d'un possible monde meilleur ? (Le miel et le vinaigre)
- et si, au réveil, un petit tête-à-tête avec vous-même, vous permet d'ouvrir les yeux ? (Quatrième (dimension) nouvelle... Ma deuxième préférence)
- est-ce que la révolution peut naître d'un malentendu ? (Révolution passagère)


Les nouvelles sont entrecoupées par deux "interludes" divertissants. Moins convaincue par la deuxième (Digression interludique II), la première m'a, par contre, effectivement bien amusé, avec un jeu de mots "mordant", quelques versets "odorants" et un soir entre copains "reposant".
Le livre se termine par un poème, qui à mon avis détonne un peu dans ce recueil : l'amertume pointe le bout de la langue dans quelques strophes pourtant "bien envoyées".
Grande adepte de nouvelles, d'ironie et de jeux de mots (que l'auteur sait inventer à merveille...on dirait qu'il joue avec les mots comme avec des billes)...j'ai été gâté ! La mise en page de cet ouvrage est quelque peu surprenante, mais c'est une originalité que j'ai su apprécier également.

En somme : des petites tragédies (de la vie)...pour ma part (!) bien...salutaires !
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Tout d'abord, je tiens à remercier l'auteur, Dario Bicchielli, pour m'avoir permis de découvrir son ouvrage et aussi, de m'avoir procuré tant de plaisir tout au long de cette lecture.

Ce livre est un recueil à la fois de nouvelles mais aussi de poèmes mais bien plus encore puisque certains d'entre eux nous parlent de politique, de la bêtise humaine mais aussi de philosophie. En gros, je dirais que cet ouvrage est très difficile à classifier sous une seule étiquette. Il se compose de huit grand titres, parfois nouvelles parfois poèmes, à savoir "Un homme qui voulait vivre", "Jack part au combat", "Digression interludique I", "Le miel et le vinaigre", "Digression interludique II (le retour", Quatrième (nouvelle) dimension", "Révolution passagère" et enfin "Utilitaire poétique". Si certains titres parlent d'eux-mêmes, d'autres ne vous diront absolument rien d'où cette invitation à venir les découvrir vous-mêmes.

L'auteur aime jouer avec les mots (et j'adore ça). Ses nouvelles sont souvent déconcertantes tant elles prennent une voie que le lecteur n'avait pas imaginé (enfin, en tous cas, pas moi) et le surprennent toujours. Ma nouvelle préférée est "Le miel et le vinaigre" puisqu'elle évoque un monde parfait où les hommes ne seraient pas corrompus par l'argent ou le pouvoir mais...
Bon , je ne vous en dis pas plus. Une lecture très agréable, fluide et limpide et qui se lit en un rien de temps. A découvrir !
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Avant toute chose, je tiens à remercier l'auteur qui a eu la gentillesse de me faire parvenir son ouvrage.

Friand de nouvelles et de poésies, j'ai entamé la lecture de ce recueil avec enthousiasme. Malheureusement, je n'ai pas vraiment accroché au style de l'auteur. Plutôt amateur d'un certain minimalisme, j'ai éprouvé quelques difficultés avec des phrases chargées d'adjectifs, des tournures grandiloquentes et des jeux de mots omniprésents. Cependant, j'ai bien conscience qu'il s'agit d'un parti pris, d'un risque assumé. le style est de toute façon une chose très subjective: tel lecteur adorera, tel autre détestera.
Plus gênantes néanmoins sont les rares fautes d'orthographe présentes (rien de grave, sûrement quelques coquilles passées inaperçues).
Enfin, j'ai préféré les nouvelles aux poèmes, même si j'ai eu du mal à m'attacher aux personnages et aux situations.
Mais il n'y a pas que du négatif dans ce recueil, loin s'en faut.
L'auteur fait preuve de beaucoup d'humour et d'imagination et surtout, il a un talent certain pour les retournements de situation. Les chutes sont toutes parfaitement amenées et je dois avouer que je me suis fait cueillir à chaque fois. Bon point aussi, l'originalité de la conception de l'ouvrage, parsemé de "digressions interludiques".
En conclusion, je n'ai pas été emballé par ces Tragédies Salutaires mais mon avis n'engage que moi. Il suffit de jeter un oeil aux précédentes critiques pour voir que cet ouvrage a déjà trouvé son public.
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Une bonne surprise que ce recueil de nouvelles et de poésies que l'auteur, Dario Bicchielli, a eu la gentillesse de m'envoyer et que je remercie.
C'est original, drôle, incisif, peut-être cynique, parfois. J'avoue que ma préférence va aux nouvelles : même si les poésies sont plaisantes, j'y suis moins sensible.
Ces nouvelles sont des petites tranches tragiques de vie où les personnages viennent à s'interroger à un moment donné sur le sens de l'existence, celui de la mort, sur notre société, sur la religion, sur notre rapport à l'autre...
J'ai beaucoup aimé " Un homme qui voulait vivre" , ainsi que "Quatrième (dimension) nouvelle" : drôlissimes.
Le style de l'auteur est alerte, les jeux de mots sont fréquents, pas le temps de s'ennuyer, ça se lit très vite et le sourire aux lèvres la plupart du temps.
Un bon moment de lecture.
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L'art de la nouvelle est plus que périlleux. L'auteur doit faire preuve d'un fort esprit de synthèse alors que le romancier peut multiplier les actions, se permettre des digressions, accumuler les descriptions. Lors d'une rencontre littéraire, à Wavre, l'écrivain belge Michel Lambert a déclaré que la nouvelle moderne se devait d'être une petite tranche de vie, à la fin ouverte, afin que le lecteur puisse en imaginer les développements. Ou alors, comme le fit l'Américain Fredric Brown, l'auteur cultive le sens de la chute de l'histoire, celle qui intervient par un retournement de situation, celle qui vous cueille et vous désarçonne. Dario Bacchielli pratique le second type de nouvelles, avec énormément d'humour, voire d'ironie, pimentée de quelques pincées de cynisme. Cette structure narrative lui permet de nous confronter au jeu des apparences de ses héros, de nous amener à les construire pour mieux tout démolir dans les dernières lignes : la victime, le fou de guerre, le bienfaiteur universel, le fauteur de troubles sont tous « quelqu'un d'autre » ; en tout cas, autres que ceux que nous avions imaginés. Et là, se trouve la grande force de Dario Bicchielli : il parvient à nous manipuler, à nous guider sur une autoroute, en oubliant de nous dire qu'il y a des carrefours…
Mais le jeu de la surprise finale aurait pu devenir répétitif, si plusieurs intermèdes de textes, courts ou rimés, ne venaient casser le système. Ils donnent à l'ouvrage un autre rythme, accéléré ou ralenti, c'est selon. le style est aéré, alerte et concis, jouant sur les modalités de l'écriture, sur les conventions du récit, sur la structure de la page. Si bien que le texte présente, en certains endroits, des accents d'Oulipo (Ouvroir de littérature potentielle)…
Enfin, j'ai remarqué que, de manière récurrente, apparaît un questionnement sur la condition humaine, sur le sens de la vie, sur la métaphysique. Et les réponses des héros de ces nouvelles nous prouvent, une fois de plus, qu'il n'y a pas une Vérité, mais bien des vérités.
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Merci à ce jeune auteur de m'avoir fait parvenir ce recueil de huit nouvelles et poèmes, j'aime les surprises !... et les cadeaux…

Un cadeau c'est déjà un emballage : ici c'est la construction de ce « livre-concept » très noir. En effet, l'auteur mêle poèmes et nouvelles.
Même si j'ai moins adhéré aux poésies, j'ai aimé cette idée originale.

Une fois l'emballage cadeau ôté, le contenu m'a agréablement surprise.
Je suis restée scotchée par la vitesse à laquelle le lecteur se trouve projeté dans l'histoire et la vie de chaque personnage. La fin n'en est que plus brutale et la chute de l'histoire n'a jamais aussi bien porté ce nom.
C'est drôle, divertissant, efficace et actuel.

Trois nouvelles ont particulièrement attiré mon attention :
- « Jack part au combat » : une réflexion sur la violence sous toutes ses formes avec une chute géniale ;
- « Quatrième (dimension) nouvelle » : j'ai un peu honte, mais j'ai souri, non pas d'un sourire moqueur mais de complicité à cet homme qu'il faut quand même neutraliser pour qu'il cesse de faire l'autruche et prenne les bonnes décisions ;
- « un homme qui voulait vivre » : je ne suis probablement pas la seule quadragénaire à l'avoir aimé… en passant, comment un jeune homme de même pas trente ans peut-il aussi bien restituer la crise de la quarantaine ?

Je suis impatiente de découvrir le prochain ouvrage de Dario Bicchielli !.... parce qu'il ne s'agit pas de s'arrêter en si bon chemin !

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Jeune auteur belge, Dario Bicchielli nous propose un premier ouvrage sous la forme d'un recueil plutôt étonnant. Mêlant nouvelles d'une certaine longueur, poèmes et textes ultracourts, Tragédies salutaires est un petit ovni littéraire qui souffle un vent nouveau sur le recueil de nouvelles.

On y retrouve des héros qui n'en sont pas vraiment, confrontés aux petites tragédies du quotidien mais qui les affrontent pour en tirer quelque chose de positif. Les différentes histoires racontées sont l'occasion de faire un bilan de sa vie et de l'avenir que l'on se dessine. On y aborde les questions morales et philosophiques sans aucune lourdeur. J'attribuerais une mention spéciale pour le miel et le vinaigre, sorte de conte moderne qui m'a étonnée et touchée.

Le style de l'auteur est également intéressant car il combine humour et jeux de mots avec justesse, établissant une sorte de jeu avec le lecteur, qu'il prend plaisir à berner avec des retournements de situations impensables, qui nous font voir une situation sous un angle différent.

Au terme de cette lecture, je me sens perplexe car j'ai eu du mal à entrer dans ce recueil malgré l'apriori positif que j'en avais. Néanmoins, je lui reconnais de l'originalité (jeux de mots et belles trouvailles langagières) et un propos qui fait réfléchir sur la société et notre comportement.
Lien : http://carnetdelecture.skyne..
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