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3,63

sur 472 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Même si malheureusement Philippe Besson ne reviendra sans doute jamais aux grandes réussites littéraires de ses débuts ( Un garçon d'Italie, En l'absence des hommes, Son frère), son avant dernier roman- avant Vivre vite publié chez Julliard en début 2015, La Maison Atlantique que j'ai lu en poche- paru en début d'année chez 10/18- lors de mes dernières vacances ( un roman à lire à la plage, pour être encore plus aux prises avec l'ambiance de l'intrigue) est plutôt un bon cru d'un auteur qui nous a habitué à quelques romans assez ratés, particulièrement superficiels et peu crédibles.

Ici, ce huis clos entre un père et son fils dans le cadre pourtant idéal d'une maison de vacances sur la façade atlantique fonctionne pas mal du tout. En effet, ce père et de son fils se retrouvent dans la maison familiale pour renouer des liens distendus (le fils accuse à demi mot le père d'avoir été responsable du suicide de la mère du garçon), mais qui vont être perturbés par l'arrivée d'un couple dans la maison voisine, car le père ne pourra s'empêcher de jouer de son charme de séducteur pour détruire le couple au grand dam de son fils, témoin impuissant et malheureux du drame qui se joue.

le roman vire parfois à l'exercice de style un peu hitchcockien mais il n'empêche : on est pris par le mécanisme d'engrenage mis au point par Besson et on tourne les pages avec grand intérêt, impatient de connaitre le dénouement qu'on devinera forcément tragique. Une écriture plus simple que d'habitude pour de courts chapitres qui font habilement monter la pression et un vrai plaisir de lecture à conseiller pour cet été que vous les passiez sur l'Atlantique ou ailleurs !!
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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"La maison atlantique" est le premier livre de Besson que je lis. Je ne savais pas trop à quoi m'attendre et la surprise a été totale.
Dès les premières pages, on comprend que l'on ne va pas rire. le narrateur, jeune garçon de 18 ans, a perdu sa mère à l'âge de 16 ans. Mais il annonce qu'il a aussi perdu son père et l'histoire qu'il nous raconte est celle de ses dernières vacances avec celui-ci. Des vacances à la maison atlantique, la maison de sa mère, la maison où celle-ci est morte. La maison où elle s'est suicidée, désespérée par l'attitude de son mari odieux, ingrat, infidèle.
Les vacances que nous raconte Raphaël lui ont été imposées par ce père qu'il déteste et surtout qu'il juge. Pendant leur séjour, celui qu'il considère comme son géniteur va séduire une jeune femme en vacances avec son époux dans la maison voisine.
Je ne peux m'empêcher de faire un rapprochement avec certains livres d'Olivier Adam, ou plutôt l'ambiance propre à celui-ci: lourde et déprimante. Toutefois, le plus, ici, c'est que la fin m'intriguait et que je voulais la connaître. Tous les chapitres sont très brefs, on les enchaîne vite.
En ce qui concerne les personnages, j'admets que le père est un homme abject. Toutefois, Raphaël, le narrateur, m'a également beaucoup agacée. Il considère son père comme responsable de la mort de sa mère et lui reproche de ne jamais s'être occupé de lui. Certes, on ne peut que le comprendre! Mais vraiment, lui aussi m'a énervée: il est nonchalant, désabusé, mais si prompt à juger!
Comme je le disais au début de cette critique, c'est la première fois que je découvre l'écriture de Besson. Il analyse en profondeur les sentiments, les états d'âme. En chirurgien des sentiments, son récit est tellement réaliste que j'ai été prise de doutes et j'ai un moment cru lire une autobiographie. Que nenni! Il s'agit bien d'un roman et en cela je reconnais un véritable talent à Philippe Besson.
Au final, une bonne lecture, surprenante, mais à lire quand on a le moral!
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Quand on contemple le tableau de Hopper qui sert de couverture à La maison atlantique, le roman de Philippe besson, on a immédiatement envie d'y aller, de se plonger dans ce bleu, dans tout ce bonheur calme qu'il inspire, de vivre ces moments de sérénité heureuse qu'on imagine. Oui, mais très rapidement on sent que ces moments heureux n'existent pas.
Dans la maison atlantique, Il y a le narrateur, puis sa conquête d'un été, Agathe, puis Jérémie, il y a les voisins, Cécile et Raphaël, acteurs d'un drame dont ils n'ont pas encore conscience et surtout il y a le père. Si certain personnages ont un prénom, comme une personnalité bien déterminée dans le temps et dans l'intrigue, on ne saura jamais ceux du narrateur et de son père.
Il se présente comme « adolescent et orphelin ». Il est à cette période trouble de l'adolescence où tout est possible, où il n'y a pas de limite, tout est autorisé. Période surtout où les sentiments sont exacerbés, il y a peu de retenue, tout est noir ou blanc, rarement gris, on trouve peu d'excuses aux adultes que l'on ne veut pas comprendre et dont on n'accepte ni les failles ni les petites concessions, ni les défaites. Tout ce que veulent les adultes est ennuyeux, surtout en cette période de la vie où s'exacerbe le conflit parents enfants, dans tous les domaines, études, amours, projet de vie, tout peut devenir source d'affrontement. Au fil des pages, on comprend tout le ressenti de cet adolescent qui n'accepte pas la mort de sa mère, qui rejette d'un bloc ce père absent et égoïste, qui au fond de lui appelle une vengeance pour celle qu'il a aimé, celle qui l'a aimé.
Il évoque presque à chaque chapitre le drame à venir, on sent sa tristesse qui sourde, mais on a aussi l'impression étrange qu'il se pose en observateur parfois calculateur et manipulateur d'une lente descente vers le drame, vers la mort, vers on ne sait quoi. On sent au fil des pages la haine qui monte envers ce père à qui tout réussi, les conquêtes, la carrière d'avocat d'affaires, le plaisir de posséder, des biens, des femmes, et d'être quelqu'un, tout le contraire de notre narrateur. Il évoque ces moments où il aurait pu tout arrêter, il analyse parfois l'engrenage des évènements qui vont mener au drame, drame qu'il aide à cristalliser avec une froide maitrise, qu'il pousse à déclencher sans peut être en analyser toute la portée.
L' écriture est intéressante, des chapitres particulièrement courts, introduits par une phrase, courte elle aussi, qui m'a fait penser au cold-opening des séries télé, où l'on en dit un peu mais pas trop sur ce qui va arriver dans le chapitre qui s'ouvre .
Si ce n'est pas un coup de foudre, c'est en tout cas un livre que je n'ai plus lâché dès que je l'ai commencé, tant l'envie de comprendre, de savoir et d'aller au bout est là, portée par ces annonces successives d'un drame à venir, drame que l'on n'imagine pourtant pas à la mesure de ce qui nous attend.

Lien : https://domiclire.wordpress...
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3 semaines passées avec le narrateur, 3 semaines pendant lesquelles il se retrouve avec son père, 3 semaines pour faire le tour de leur relation, 3 semaines qui vont changé sa vie à tout jamais.

Mais ces 3 semaines ne m'ont pas vraiment passionnée, j'ai eu du mal à m'attacher à ce personnage assez plaintif même s'il n'a pas été gâté par la vie entre une mère qui s'est effacée et un père absent.

Son histoire est assez banale, le lieu pas vraiment décrit, les personnages secondaires peu approfondis.

Lien : http://keskonfe.eklablog.com..
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Un père et son fils de 18 ans ont décidé de passer les vacances estivales ensemble. Tout y est, le soleil, la mer, la farniente. Ils se sont installés dans la maison Atlantique, on sent dès le début du récit qu'une tragédie s'est déroulée dans la demeure… L'ambiance y est pesante, une relation sans merci entre le fils et le père, la situation est très tendue. le père fait son possible pour renouer avec son fils et lui être agréable mais visiblement celui-ci n'a pas digéré le passé, il prépare sa vengeance, comment va-t-il s'y prendre ? Je ne dévoile pas l'intrigue… on imagine une fin tragique, ce polar est bien ficelé, bien mené, un crime presque parfait. Un style simple mais un bon moment de lecture sous la plume de P. BESSON, j'ai aimé.
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Une maison au bord de l'eau et de nombreux souvenirs, voici les éléments les plus importants de l'histoire. Dans cet endroit, se déroule une étrange jeunesse et quand il doit y retourner avec son père pour ces 18 ans au lieu de faire la fête, cela va tourner au drame.

Il a 18 ans, pas spécialement beau et pas spécialement laid. Il a réussi son bac et voudrait le fêter tout comme ces potes. Mais son père exige qu'il passe cet été ensemble à la maison atlantique. Entre eux, ce n'est pas le grand amour. Tout jeune, il a vu comme les tromperies perpétuelles de son père ont affectés sa mère. Même si le divorce a aidé à rendre les choses plus honnêtes, cela a tout de même incité cette femme à mettre fin à ces jours. En plus, son père ne s'est jamais vraiment intéressé à lui. Alors pour ce rendez-vous?

La maison d'à côté est occupée par un couple de vacanciers qui étonnamment viennent leur dire bonjour. Mauvaise idée, car son séducteur de père va vouloir mettre le grappin Cécile et va arriver à la séduire. Cela n'arrange pas les rapports père/fils. En plus, après avoir été avec Agathe, le narrateur rencontre Jérémy et apprécie les moments passés ensemble et qu'importe ce qu'en pense les voisins et les mal-pensants. D'ailleurs son père réagit très mal à cette nouvelle mais va être conciliant car il va avoir besoin de lui pour distraire le mari cocufié. Il va aider son père une dernière fois en étant plus honnête avec le mari. Ce dernier ne va pas apprécier cette tromperie et tout cela finira dans un bain de sang.

Le livre débute sur le fait que le narrateur est orphelin et que ces deux parents ne sont pas morts de façon accidentelle. Voilà direct, j'ai été mise dans l'ambiance. Et la question comment alors sont-ils morts, apparaît dès la fin du premier chapitre. Et tout le livre, va nous raconter ce qui c'est passé. Attention, il ni a pas d'enquête policière, de recherche du meurtrier ou une aventure d'un enquêteur impertinent. Ici, c'est une tranche de vie d'un couple divorcé qui a eu un enfant. Avec le temps, la conception de la famille et de l'amour a très largement différé. le mari aimait les rencontres éphémères d'une nuit grâce à son talent de maîtrise des mots et la femme est devait rester à la maison pour élever l'enfant. Cette rupture de conception de vie mène à la déchirure et à la souffrance. Philippe Besson arrive à en parler sans excès sentimental et larmoyant. Les sentiments y sont très bien détaillés avec une justesse étonnante entre ceux d'un adolescent de 18 ans, le père amoureux ou le mari trompé. Même si il ne se passe pas grand chose, j'ai toujours envie de tourner les pages pour savoir ce qui va arriver. Quel filou cet auteur qui en plus rédige tout sous forme de court chapitre ce qui incite à tourner encore plus les pages.

J'ai beaucoup aimé ce livre qui l'air de rien met un peu de suspens car on souhaite découvrir comment les parents sont morts. Meurtres? Assassinats? Enlèvements? Suspens... Tranquillement l'auteur nous y emmène et va surprendre par un dénouement non conventionnel.
Lien : https://22h05ruedesdames.wor..
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Homme à femmes impose à son fils de 18 ans de passer ses vacances avez lui dans leur maison de vacances. Cette même maison où la mère du garçon s'est tuée 2 ans plus tôt.
Roman court, petite similitude de construction, façon David Vann. La tension monte peu à peu entre le père et le fils jusqu'à l'issue fatale. Bouclage réussi.
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Dans La maison atlantique, Besson revisite la tragédie amoureuse à travers les yeux d'un fils qui méprise son père et qui le voit petit à petit séduire la voisine … jusqu'au drame ! Pour le fils, qui essaye de faire son deuil de sa mère, la situation devient en effet vite insupportable. "Ces vacances qui avaient pour objectif de nous rapprocher à défaut de nous souder étaient en train de nous séparer un peu plus. de jeter entre nous un territoire immense, séparé en son milieu par une frontière infranchissable."

Récit rétrospectif, à la première personne, le jeune garçon se fait le chroniqueur du drame des vacances au bord de la mer, jouant également le rôle de déclencheur de ce drame en passant du mépris à la haine du père.

Roman prenant mais sans grande profondeur, je l'ai lu sans véritable plaisir : la fin est attendue, les personnages sont des stéréotypes, auxquels on ne s'attache pas au cours de ces 150 pages bien aérées et présentées sous forme de chapitres extrêmement courts (comme ça on peut faire des pauses fréquentes, sans se fatiguer …). Un peu à la manière de Bonjour tristesse, mais sans le talent derrière et la légèreté qui est la marque de Sagan.
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Bien que le sujet ne m'attire pas spontanément, j'ai pris ce livre dans les "coups de coeur" de la bibliothèque municipale, en me disant qu'au vu du format cela passerait vite de toute façon.
Le narrateur explique qu'il a perdu sa mère jeune, puis son père, dans des circonstances qu'il se propose de nous relater. On découvre au fur-et-à-mesure l'histoire de ses parents et la sienne, dans cette maison de vacances sur la côte atlantique. Bien que je reste assez mitigé, je comprends qu'on puisse aimer ce livre. C'est bien écrit, les révélations sont progressives, il n'y a pas excès de pathos.
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Dès le départ, le ton est donné. C'est un orphelin qui prend la parole. Sa mère est morte quand il avait seize ans et il a perdu son père à dix huit ans.
Dix huit ans, l'année du bac où il se voit contraint de passer ses vacances avec son père dans une maison familiale, héritage de la mère au bord de l'Atlantique. Même si il préférait partir avec ses copains dans le Sud, il accepte cette volonté de retrouvailles d'un père qui n'a jamais été présent. Grand avocat, égoïste, ambitieux, il a rendu sa femme malheureuse par ses infidélités et le jeune homme le tient responsable de la mort de sa mère. Conflit de génération et rancoeur d'enfance, l'ambiance estivale risque d'être électrique.
Et c'est par cette jeune vacancière, Cécile qui loue la maison voisine avec son mari Raphaël que le scandale arrive. Une belle jeune femme qui s'ennuie un peu dans une vie de couple monotone, un prédateur à l'affût de chair fraîche, l'adultère est inévitable. Face à cette nouvelle incartade qui remet en mémoire toute l'hypocrisie du père et la souffrance de la mère, le jeune garçon tente de trouver un peu de chaleur dans des amours de vacances. Mais la mèche est allumée et l'explosion est imminente.
J'ai souvent regretté chez cet auteur une langueur insupportable de ses personnages, un fondu doucereux trop appuyé. Pour une fois, il me semble que cela convient bien à ce jeune garçon et à l'ambiance de cette maison atlantique. Période et lieu de vacances propice à la légèreté et aux amours passagères et surtout nonchalance, fragilité mais aussi rébellion d'un caractère adolescent.
Des le départ, l'ambiance est donnée et cette période de vacances sera cruciale.
" Depuis j'ai appris à aimer ce moment où les cuirasses tombent, où les fragilités se dévoilent, où les destins bifurquent."
Pourtant, en nous dévoilant l'issue fatale dès le début du récit, l'auteur nous prive d'une partie du drame. Il ne nous reste qu'à apprécier l'évolution prévisible des personnages au cours de cet été meurtrier.
Lien : http://surlaroutedejostein.w..
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