UN MONDE UNE NUIT UN MOT
L’éphémère à l’éternité
L’enveloppe au ciel
Au coeur la raison
Rendue entre deux escales
Traçait l’enchantement
Sur les neiges d’antan
Le voeu fou
D’un grand vent
Goutte à goutte
La littérature et le reste
Effaçaient l’intrus
Que nous étions devenus
Un monde une nuit un mot
Au sombre sommet du jour
Nous valait ce charme
Bruno Thomas
Le monde aurait-il
tellement besoin de poèmes ?
N’aurait-il pas plutôt
besoin d’hommes heureux ?
Les collines d’ocre et d’or
dilatent le regard,
et nos yeux plongeraient par-delà
les regrets et les morts,
à l’heure où se saigne le soleil
par-dessus les vergers
en fleurs .
Nos pas nous porteraient encore
vers ce qui dure
dans l’azur de nos coeurs.
Bernard Perroy