AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782914833127
351 pages
Alvik Editions (13/10/2003)
4/5   2 notes
Résumé :
4° de couverture :
(Edition source : Alvik Editions - 08/2003)


Bastion avancé de la latinité à l'Est, située néanmoins au cœur de l'Europe, la Roumanie a subi tout au long de son histoire la pression des empires austro-hongrois, ottoman et russe. Francophile et francophone, elle a été particulièrement prospère et brillante dans l'entre-deux-guerres. Pont culturel naturel entre l'Occident et l'Orient, la Roumanie dans ce début du XXIe s... >Voir plus
Que lire après Géopolitique de la Roumanie. Regards croisésVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce livre écrit dans un style très agréable par des universitaires est une publication du Forum Franco-Roumain qui comporte une préface d'Eugen Simion, plusieurs cartes (l'évolution des frontières roumaines : 1878, 1920, 1942, les provinces historiques, la Roumanie d'aujourd'hui, une carte administrative des différents «județ»), une présentation des auteurs, quelques repères chronologiques, ainsi qu'une bibliographie sélective. Il a été publié en 2003, et nécessite impérativement des mises à jour.

L'ouvrage est divisé en trois parties.

La première partie s'intitule « Un pays qui doit encore relever un assez grand nombre de défis » et aborde successivement la question du territoire contrasté, de la population relativement hétérogène, mais dont l'unité procède de sa latinité, de l'économie qui rattrape depuis peu ses retards en particulier en matière monétaire et bancaire, de l'industrie qui se reconstruit peu à peu, de l'agriculture qu'il faut impérativement moderniser, des réseaux de transports intérieurs obsolètes et du tourisme embryonnaire. Un dernier chapitre est consacré à la capitale Bucarest ainsi qu'à « l'armature urbaine du pays » et ses problèmes.

La deuxième partie et une présentation historique intitulée « De la reconquête romaine en retour dans le giron européen ». Les différentes étapes de l'évolution politique sont traitées dans six chapitres, comme suit : un pays soumis à des influences multiples jusqu'à sa reconnaissance par Napoléon III, l'émergence d'une nation européenne, un entre-deux-guerres brillant : le pays du petit Paris (surnom donné à Bucarest), du Maréchal Antonescu au cordonnier Ceaușescu : le règne des extrémistes, décembre 1989 et l'élimination de Ceaușescu, les étapes de transition, le retour de PDSR (Parti de la démocratie sociale de Roumanie) en novembre 2000.

La troisième et dernière partie, au titre quelque peu lyrique est la plus géopolitique à mon sens : « le coeur de l'Europe bat de nouveau à l'unisson de sa grande soeur latine ». Sept chapitres au service de la théorisation d'une nécessaire intégration de la Roumanie au sein de l'Union européenne (une bonne chose de faite depuis) : le lent rétablissement d'un État de droit, une grande richesse culturelle, des médias aujourd'hui de qualité très inégale et victime de la globalisation, une francophonie encore vivante, mais qu'il faut impérativement redynamiser, la France comme premier investisseur étranger, la coopération française avec la Roumanie à revoir dans les domaines du bilatéral et multilatéral, une politique étrangère dont la priorité est désormais l'intégration dans l'Union européenne.

En guise de conclusion ce constat plus qu'encourageant :

« Courageusement, la Roumanie affronte aujourd'hui les conséquences de quarante-cinq ans d'un socialisme particulièrement caricatural et destructeur que son peuple n'avait ni désiré ni réellement accepté.
La convalescence est donc plus longue. Mais contrairement à ce que d'aucuns peuvent parfois affirmer par volonté ou plaisir de dénigrement systématique, elle change vite, sinon très vite, en tout cas beaucoup plus vite que les plus optimistes n'auraient pu l'espérer en 1990.
Il y a là un miracle roumain. Il trouve ses racines profondes dans une sagesse qui peut aussi être doublée de débordements bénéfiques mêlés à un pragmatisme latin et qui a imprégné le pays depuis deux millénaires. »
(p. 326)

Plus intéressée actuellement par les traductions littéraires du roumain vers le français et par la littérature roumaine en général, je ne trouve plus le temps d'explorer l'actualité politique roumaine ni l'état actuel de la collaboration franco-roumaine.

Et vous, qui avez peut-être visité la Roumanie récemment ou bien lu d'autres ouvrages sur la question, qu'en pensez-vous ?
Commenter  J’apprécie          562

Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Moralement une depuis des siècles, la grande Roumanie contemporaine ne nous présente pas une improvisation de la culture, mais un présent et un passé qui se complètent. Elle n’est pas pure construction politique, système d’idées, mais puissance d’équilibre et d’invention, indispensable à la communauté européenne et chère aux amitiés françaises.
(Henri Focillon)
p. 325
Commenter  J’apprécie          320
La Roumanie possède une riche tradition culturelle qui a toujours fait l'admiration des Français et ce capital représente pour elle en ce début de XXIe siècle un indéniable atout dans un monde livré à la globalisation. Cette richesse tient pour beaucoup à la diversité des apports qui se sont succédés dans le temps et dans l'espace et dont les influences se sont conjuguées pour façonner une culture nationale, même si, à l'échelle de l'histoire, indépendance de la Roumanie est un phénomène encore récent.
(p. 251)
Commenter  J’apprécie          50

autres livres classés : roumanieVoir plus

Autres livres de Jacques Barrat (1) Voir plus

Lecteurs (3) Voir plus




{* *}