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Alan Davis (Illustrateur)
EAN : 9781401271084
306 pages
DC Comics (03/04/2018)
4/5   1 notes
Résumé :
In these stories that immediately followed BATMAN: YEAR ONE, the Caped Crusader learns what kind of compromises he must make to be the hero that Gotham City truly needs. As he battles against the deadly Reaper, the city's first vigilante hero, Batman must work with the man who murdered his parents and a cadre of mob bosses to protect Gotham City. These stories feature spectacular artwork by Todd McFarlane (Spawn) and Alan Davis (Marvel's Excalibur).
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome comprend les premiers épisodes de la série Detective Comics, parus après le grand chamboulement de l'univers partagé DC dans Crisis on infinite Earths (1985/1986) de Marv Wolfman & George Perez. Il contient les épisodes 568 à 574 et 579 à 582, initialement parus en 1986-1988.

Épisode 568 (scénario de Joe Cavalieri, dessins et encrage de Klaus Janson) - Un homme politique est en train de tenir une tribune, déblatérant sur la menace que représentent les superhéros pour les individus ordinaires, les dépossédant de leurs possibilités d'action, les réduisant à des sous-hommes. Un faucon géant fond sur la foule et s'en prend à l'orateur. Batman (Bruce Wayne) et Robin (Jason Todd) veillent au grain.

Cet épisode est paru avec le logo du crossover Legends (1986/1987), par Len Wein, John Ostrander, John Byrne et Karl Kesel. Il s'agissait donc de mettre en scène la haine anti-superhéros. le duo dynamique se retrouve à se battre contre un ennemi classique de Batman dans une histoire avec une enquête à mener, bien construite mais assez vite oubliée, qui vaut surtout pour les dessins de Klaus Janson montrant un Batman sombre et râpeux, sans être torturé.

Cet épisode représente également le début de la reprise pour Batman après Crisis on infinite Earths. Ce personnage n'a pas e droit à un redémarrage à zéro comme Superman (par John Byrne) ou Wonder Woman (par George Pérez), mais juste une origine un peu améliorée, et totalement inoubliable et indispensable : Batman: Year One (1987) de Frank Miller & David Mazzucchelli. du coup, les scénaristes peuvent continuer à utiliser la continuité établie pendant les décennies précédentes. Par contre, ils doivent se mesurer aux 2 récits de Miller : Year One, et The Dark Knight returns (en abrégé DKR). La présence de Klaus Janson établit un trait d'union avec DKR, mais la filiation s'arrête là.

Épisodes 569 à 572, 573 et 574 : scénario de Mike W. Barr, dessins d'Alan Davis & Paul Neary, avec un chapitre dessiné par Terry Beatty & Dick Giordano, un autre par Carmine Infantino & Al Vey et un dernier par E.R. Cruz pour l'épisode anniversaire 572 - Batman (Bruce Wayne) & Robin (Jason Todd) commencent par affronter Joker qui a livré Catwoman (Selina Kyle) aux expériences du docteur Moon. C'est ensuite au tour de Scarecrow (Jonathan Crane) de s'en prendre à Robin. Pour l'épisode 572, Batman & Robin élucident un crime avec l'aide de Slam Bradley et Elongated Man (Ralph Dibny) et la participation du détective le plus célèbre au monde. Ils doivent ensuite affronter Mad Hatter (Jarvis Tetch) et Robin finit dans le coma à la clinique de la docteur Leslie Thompkins.

En découvrant ces épisodes, le lecteur est pris par surprise. Mike W. Barr profite de cette forme douce de redémarrage pour mettre en scène des ennemis emblématiques de Batman à commencer par Joker, mais aussi Scarecrow et Mad Hatter. Il reprend la continuité là où elle s'était arrêtée avant Crisis, en particulier le fait que Catwoman se soit ralliée aux superhéros, et que Batman entretient une relation de confiance avec Leslie Thompkins. La relation avec Robin ne reprend pas à zéro puisque Jason Todd a remplacé Dick Grayson qui a conservé son identité de Nightwing. de plus, le lecteur pouvait s'attendre à des récits plus sombres, plus méchants dans leur violence, avec des criminels plus sadiques. Or ces 3 ennemis en sont toujours à tendre des pièges à Batman, à prendre Robin en otage, à laisser des indices quant aux crimes qu'ils s'apprêtent à commettre. Batman effectue des déductions oscillant entre une enquête honnête et des sauts de logique aussi miraculeux qu'opportuns. le lecteur ne doit pas être trop regardant en ce qui concerne la plausibilité des repères secrets aux dimensions pharaoniques, ou à la forme de collaboration avec la police. Ces histoires semblent appartenir à une époque révolue, ayant survécu on ne sait comment à Crisis.

Cette narration bon enfant est accentuée par les dessins tout en rondeur d'Alan Davis & Paul Neary. Ceux-ci réalisent des dessins très plaisants à l'oeil, avec un encrage jouant sur les arrondis, des personnages secondaires qui n'hésitent pas à sourire et qui arborent des brushings impeccables. Robin est représenté comme un jeune adolescent plein d'entrain, avec un slip vert laissant ses jambes à l'air, et ses chaussons de lutin. Semblant en rajouter à l'envi, Mike W. Barr lui fait débiter des répliques à l'humour enfantin à chaque échange d'horions. Catwoman a revêtu une robe fendue du plus bel effet, et porte des bottes à talon haut, sans oublier son ras-du-cou en velours. Mad Hatter n'arrête pas de grimacer à longueur d'épisode pour bien montrer que sa santé mentale est défaillante. Davis se permet même de faire apparaître des expressions amusées sur la cagoule de Batman. Adrienne Roy utilise des couleurs assez vives, avec du rose bonbon régulièrement à l'exception du dernier numéro. La narration visuelle de ces épisodes se veut tout public et dédramatise les séquences violentes, pour les tirer vers une forme de farce bon enfant.

Une fois qu'il a passé ce moment de surprise, le lecteur se rend compte qu'il est en mesure d'apprécier ces épisodes pour ce qu'ils sont, c'est-à-dire des aventures hautes en couleurs de Batman et de son jeune protégé, sans risque pour les héros, sans doute sur le fait que les méchants perdront à la fin et qu'ils pourront revenir dans un épisode ultérieur. Les dessins de Davis & Neary sont très agréables à lire, avec un langage corporel expressif. S'il connaît cet artiste et cet encreur, le lecteur se rend compte que l'influence de Neal Adams a été digérée et que ces pages ne donnent pas l'impression de se calquer sur celles de cet artiste. L'influence de Jim Aparo reste plus perceptible, sans supplanter la personnalité graphique de Davis & Neary. Cela aboutit à une lecture tout public agréable et divertissante, à l'ancienne, mais avec une esthétique qui reste moderne. Les histoires du scénariste ne révolutionnent pas le genre. Elles respectent les conventions en vigueur à l'époque pour Batman, mêlant le spectaculaire des superhéros à des enquêtes assez faciles. En cela, l'épisode 572 fait bien ressortir les caractéristiques de l'écriture de Barr, avec des chapitres bien délimités, chacun avec sa progression dans l'enquête et sa scène d'action, pour aboutir sur une résolution avec affrontement physique. le lecteur se laisse facilement gagner par le charme un peu désuet de ces aventures qui restent très agréables et faciles à lire.

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Épisode 579 (scénario de Mike W. Barr, dessins et encrage de Norm Breyfogle) - Un jeune homme (ayant fait de la prison) marié, avec un enfant accepte de participer à une expérience médicale pour gagner assez d'argent pour mettre sa famille à l'abri. Il se trouve que Batman et Robin enquêtent sur la clinique du docteur du Crime. Épisodes 580 & 581 (scénario de Mike W. Barr, dessins et encrage de Jim Baikie) - Two-Face est de retour ce qui trouble fortement Robin dont il a assassiné les parents. Mais en fait, le doute est permis quant à la réelle identité de ce Two-Face. Épisode 582 (scénario de Jo Duffy, dessins de Norm Breyfogle, encrage de Pablo Marcos) - Alors que se déroulent les événements de Millenium: Trust no one (1988, Steve Englehart & Joe Staton), James Gordon rend visite à un ami à Belle Rêve en Louisiane.

Avec l'épisode 579, le lecteur ressent tout de suite le changement de ton. Les dessins de Norm Breyfogle (alors jeune débutant) montrent un médecin franchement sadique et jouissant de la douleur qu'il occasionne en toute connaissance de cause. La forme d'innocence des épisodes précédents a disparu pour une narration ayant perdu plusieurs degrés de naïveté, vraisemblablement suite au choc de DKR et Watchmen. le lecteur adulte reconnaît plus facilement les conventions des récits de superhéros plus cyniques. Les dessins restent assez simples dans leur façon de simplifier les descriptions, mais empreints d'une forme de méchanceté qui n'est plus enfantine. Les dessins de Jim Baikie sont à mi-chemin de ceux de Davis et de ceux de Breyfogle, ayant déjà perdu leur approche tout public, mais ne jouant pas encore sur le sadisme des criminels. le tourment de Jason Todd face à l'assassin de ses parents n'a plus rien d'innocent. le dernier épisode met en scène James Gordon avec un comportement plus adulte que celui d'un simple faire-valoir de Batman. Ces épisodes ne sont pas plus mémorables que les précédents, même moins, mais ils reflètent le début de l'évolution de Batman, avec des auteurs en train de s'adapter pour s'adresser à des lecteurs un peu plus âgés.

Dans le même temps, la série mensuelle Batman a été confiée à Jim Starlin et Jim Aparo. Les dessins de ce dernier restent dans un registre simple en termes de description, mais avec un encrage qui commence à être plus appuyé pour refléter la noirceur du monde. le scénariste commence à introduire des criminels plus vicieux dans leur méthode et dans leurs objectifs. La quatrième de couverture indique que ces épisodes se trouvent dans Batman: The Caped Crusader Vol. 1. Mais en fait les premiers réalisés par Starlin et par Max Allan Collins avant lui se trouvent dans Batman: Second Chances. Pour être complet, les épisodes 575 à 578 de la série Detective Comics ont été réédités dans Batman: Year Two.

Ce tome regroupe les premiers épisodes de la série Detective Comics, après le chamboulement de Crisis on infinite Earths. Étrangement, la narration évoque encore l'époque pré-Crisis, ce qui permet au lecteur d'appréhender le plaisir qu'il pouvait y avoir à lire ces aventures de Batman tout public.
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