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Citations sur Les chemins de Katmandou (66)

Dieu était partout, et les «voyageurs» venus le chercher de si loin ne le trouvaient nulle part, parce qu'ils oubliaient de le chercher en eux-mêmes.
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Dieu était partout, et les « voyageurs » venus le chercher de si loin ne le trouvaient nulle part, parce qu'ils oubliaient de le chercher en eux-mêmes.
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Tous les yeux qu'il avait vu depuis son arrivée en Inde étaient "ouverts". Le mot lui vint brusquement à l'esprit et il se rendit compte en un instant que jusque-là il n'avait jamais vu que des yeux "fermés". En Europe, à Paris, même les yeux de sa grand-mère, ceux de sa mère , tout les yeux, ceux de ses copains, des filles du métro, les yeux brillants excités des barricades, tout ces yeux aux paupières ouvertes étaient des yeux "fermés". Ils ne voulaient rien recevoir et rien donner. Ils étaient blindés comme des coffres, infranchissable.
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L'intelligence est plus rare que l'or.
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Le temps avait malgré tout creusé à l'intérieur d'elle-même, comme dans chaque vivant, ses petits tunnels, ses demeures multiples et minuscules qui finiraient, inexorablement, par se rejoindre pour constituer l'énorme caverne dont le plafond un jour s'effondre.
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Un incendie brûlait derrière le brouillard. Jane en voyait la lumière vague en haut et à droite du pare-brise. cela donnait à l'image floue encadrée dans la vitre l'apparence d'une pellicule voilée par un coup de soleil rouge. Mais à gauche et à droite de la voiture, le brouillard gris continuait à couler lentement, comme le fond d'u fleuve dans lequel se déversent des égouts depuis l'éternité.
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Sa courte robe de soie verte, trempée, sous laquelle elle ne portait qu'un slip orange, était devenue presque transparente, moulait ses hanches à peine dessinées, ses petits seins tendres que le froid crispait. Elle marchait le long d'une grue, et d'une grille... Elle se heurta à une forme sombre, lourde, plus haute et plus large qu'elle. L'homme la regarda et de tout près il la vit nue sous le brouillard. Elle voulut repartir. Il écarta un bras devant elle. Elle s'arrêta. Il la prit par la main, la conduisit au bout de la grille, entra avec elle dans une étroite allée, lui fit descendre quelques marches, ouvrit une porte, la poussa doucement dans une pièce et ferma la porte derrière eux.
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Elle était sortie de la maison en courant, se mordant les lèvres pour ne pas hurler, s'était jetée dans sa voiture, avait bousculé le pare-chocs de la voiture avant, de la voiture arrière, avait grincé contre un autobus couleur de sang voilé, s'était enfoncée dans le fleuve du brouillard gris. Depuis des heures, des jours peut-être, depuis quand ? Il n'y avait plus de jour, il n'y avait plus de temps, elle roulait, s'arrêtait, repartait, accrochée par les yeux au halo des feux de la voiture qui la précédait lentement, qui s'arrêtait, qui repartait, au fond du fleuve mort qui noyait la ville.
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Au prix d'un effort sans défaillance et chaque jour accru, elle réussissait à rester incroyablement plus jeune qu'elle ne l'était. C'était l'apparence. Le temps avait malgré tout creusé à l'intérieur d'elle-même, comme dans chaque vivant, ses petits tunnels, ses demeures multiples et minuscules qui finiraient, inexorablement, par se rejoindre pour constituer l'énorme caverne dont le plafond un jour s'effondre.
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Tous les murs de la maison étaient courbes et irréguliers, comme les abris naturels des bêtes : nids, gites ou cavernes. Quand on y pénétrait pour la première fois, on s’étonnait de s’y trouver si extraordinairement bien, et on comprenait alors ce qu’il y a d’artificiel et de monstrueux dans la ligne droite, qui fait des maisons des hommes des machines à blesser. Pour dormir, pour se reposer, pour aimer, pour être heureux, l’homme a besoin de se blottir. Il ne peut pas se blottir dans un coin ou contre un plan vertical. Il lui faut un creux. Même s’il le trouve au fond d’un lit ou d’un fauteuil, son regard rebondit comme une balle sur une surface plane à une autre, s’écorche à tous les angles, se coupe aux arêtes, ne se repose jamais. Leurs maisons condamnent les hommes à rester tendus, hostiles, à s’agiter, à sortir. Ils ne peuvent en aucun lieu, en aucun temps, faire leur trou pour y être en paix.
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