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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
J'ai commencé ce roman sans trop savoir ce que j'allais lire, et le moins que l'on puisse dire, c'est que la question continue de se poser tout au long du roman ! Lorsqu'un SDF assez creepy et son chat (tout aussi malsain) se fait buter par deux assassins professionnels, puis se relève tranquillou en embarquant son matou, on comprend déjà qu'il y a un os. le Tamanoir (un privé qui semble avoir le physique de son surnom) enquête sur cette affaire, et va se révéler, tout autant que nous humbles lecteurs, complètement dépassé par les événements : l'affaire est déjà bizarre au départ, mais va prendre encore une autre tournure lorsqu'il parviendra à mettre la main sur le fameux SDF, Ishmaël.
A partir de là, tout va partir en quenouille, dans une intrigue de plus en plus WTF, où le pauvre Tamanoir assiste à de nombreuses choses qui dépassent l'entendement. Il y a énormément de violence dans ce roman, mais une violence tellement excessive, tellement extrême, qu'elle en est absurde et drôle.
D'ailleurs l'ensemble du roman ressemble à une farce, tant tout est à crever de rire : les situations, le Tamanoir et ses descriptions, Ishmaël et ses réactions décalés, l'ampleur infernale du récit, … Et je ne parle même pas de la question récurrente « Mais au fait, il sait qui est son père ? », qui jalonne le récit et qui ajoute encore un peu plus de confusion à tout cela.
C'est un tout petit roman d'environ 150 pages, complètement jouissif et diaboliquement bien mené. Rien à retirer dans Tamanoir ! Quand on sait que l'auteur l'a écrit en pleine période de "page blanche" sur son précédent roman, ça donne envie de le voir souffrir de ce syndrome plus souvent, car il en a fait quelque chose de génial !
Bref, hâte de retrouver le Tamanoir !
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Au détour d'une navigation, Tamanoir m'amène feuilleter ses premières pages. le ton me convient. Nous démarrons ensemble dans l'heure. Les premiers chapitres noirs et décalés m'accrochent. Soudain, le fantastique débarque démasqué. Je grimace. D'habitude, je fuis cette destination. Sans forcer, je décide pourtant de poursuivre. le jour même, je termine la lecture de cet incroyable roman. L'alchimie a fonctionné comme rarement et reste en partie inexpliquée...!
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Malicieux, délicieux comme un bonbon fondant en bouche, « Tamanoir » est rusé comme un renard. Ce roman est avant tout un chef-d'oeuvre d'écriture. Prenez le temps de le lire ! D'admirer le ciselé, les regards de Jean-Luc A. d'Asciano dans un filigrane beau à couper le souffle. Et plus que tout, cette quasi troisième lecture qui rend hommage à l'intelligence des coeurs. « Tamanoir » est un palais d'honneur, digne d'un génie évident. Les genres littéraires s'emboîtent. Tout est si clair qu'on est d'emblée en transmutation dans une histoire qui file à 100 à l'heure. « Des escargots cheminent entre les flaques d'ombres, évêques d'un monde invisible adorant un dieu à l'image difforme, sans doute carnivore et versatile » « Car ceci est un cimetière aux chapelles convoquant tantôt un gothique théâtre tantôt une architecture égyptienne rêvant à l'immortalité des Pharaons-maccabées, ou, encore une géométrie apaisante - sphère, triangle, forme abstraite signifiant quelques gisants francs-maçons. » N'est- t-elle pas belle cette histoire qui s'annonce, avant de pénétrer subrepticement dans ce fonds trouble sans crainte aucune ? Ici, nous sommes bien dans un policier des plus noirs, serré comme un café fort, avec des touches de glauque. Mais qu'importe ! Même pas mal, même pas peur ! On aime d'emblée le protagoniste (presque) principal, Nathanaël Tamanoir. Cet homme est quelque peu marginal, nihiliste et anarchiste. C'est une personne intègre sur qui on peut compter. Il penche du côté des exclus, des exilés, des estropiés de la vie. Pour cela, on l'adore de suite. de plus il s'instaure des rituels chaque jour. Visite le même café « La tentation de Saint-Antoine », lecture d'un canard en main. Et là, les amis, on approuve les sous-entendus d'un auteur qui s'amuse autant que nous. Surnommé Tamanoir (symbole quand tu nous tiens !) il va lire un fait divers, deux meurtres et la disparition d'un SDF mythique. Les faits se sont déroulés au cimetière du Père Lachaise. Et là tout s'emballe, devient frénétique. L'ambiance change de ton, vire ses couleurs arc-en-ciel en gris foncé. A contrario on aime autant cette glaise littéraire. le mystique est révélé. le machiavélique est apprivoisé et ronronne dans les lignes. Nous avons affaire aussi à un chat ! Pas n'importe lequel. Ce dernier est une métaphore. Un emblème puissant du diable, de cet étrange qui pourrait faire frissonner. Même pas ! Quant à notre SDF qui a disparu il est la dualité vêtue. L'autre versant de l'histoire révèle les diktats et l'envers du décor du corpus des SDF avec ses organisations parallèles, les mafieux qui détournent des fonds. La sociologie de ces êtres est dévoilée par Jean-Luc A. d'Asciano. On ressent une grande humanité de l'auteur pour ces êtres abandonnés à leur sort et bien plus encore. Malgré le sombre, ce roman noir est loyal. Profondément altruiste. Il faut chercher loin sous l'écorce. La beauté s'élève. « le père, c'était un saint. Manouches, tziganes, bohémiens, il y a plein de genres de Roms, des sédentarisés peinards, des sédentarisés en bidonvilles, et d'autres encore du voyage, genre des SDF de tradition…. Quand on s'installe au Louvre, nous, c'est pas une baraque à frites qu'on monte. C'est un cercle géant, ça vaut bien une pyramide non ? » « Tamanoir » donne les clefs. Il faut avant tout ne pas craindre cet humour noir qui frise le caustique. Les rires aiguës d'outre-tombe. Un SDF étrange, mystique qui lit les lois d'un diable parabolique et plus encore. D'un seul éveil au risque du réel « Tamanoir » se gorge de cette invisibilité. Et là, tout tremble sous la maturité d'un langage beau jusqu'au summum. « Des camps d'installent dans l'est de Paris. Des migrants. Des mineurs. Une humanité complète, avec ses anges, ses démons, et son entre-deux commun à toute l'humanité. Que faire ? « Tamanoir » est un fleuve gorgé de vie, de sa criante mise à nue. Ce roman noir, digne d'un film en version 3D est unique en son genre. Ecoutez les grincements des portes, descendez dans les escaliers de pierres, dans ce glacé sombre. Ce grand livre est un sacré pas de côté. Une aventure satirique, ésotérique, caustique, attentionnée aussi à la cause des plus faibles de ce monde. C'est une chance de lecture tant son originalité est un cahier du jour. On voudrait après le point final boire un café à « La tentation de Saint-Antoine » avec Nathanaël. Et il dira sans doute…Publié par les majeures Editions Aux forges de Vulcain.
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Tamanoir est un roman qui met en scène l'enquête de Nathanaël, un détective privé anarchiste chargé de trouver les coupables d'un double meurtre au Père Lachaise. L'enquête du Tamanoir l'amène à rencontrer des mafieux pour le moins fantasques, mais aussi à croiser la route d'Ishmaël, un SDF doté d'une longévité surnaturelle. À travers un récit policier pulp et décalé, Jean-Luc A. d'Asciano interroge la marginalisation de couches entières de notre société.
J'ai découvert la plume de l'auteur avec ce roman, et je compte bien lire ses autres oeuvres !
Chronique complète et détaillée sur le blog.
Lien : https://leschroniquesduchron..
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[note de lecture écrite avant confinement pour le site des Notes bibliographiques (Culture et bibliothèques pour tous)]

Lorsqu'il apprend que deux équipiers d'une association d'aide aux SDF ont été massacrés au Père Lachaise, le Tamanoir décide de reprendre du service. À la soupe populaire, le justicier est mis sur la piste d'un possible témoin : un vieux clochard puant et mutique toujours flanqué d'une chatte borgne peu aimable. le personnage et l'animal qu'il débusque au fond d'un caveau lui réservent bien des surprises…

Dans une note d'auteur, Jean-Luc d'Asciano explique que l'idée de cette farce policière mêlée de fantastique lui a été inspirée par la collection le Poulpe, et lui a servi de dérivatif inspirant pendant l'écriture de Souviens-toi des monstres, son phénoménal premier roman. Résultat gagnant : une diversion délassante pour l'écrivain, et un divertissement euphorisant pour le lecteur ! le récit, brillant d'inventivité et de clins d'oeil, vole souvent en éclats fulgurants pour laisser place à une oralité réjouissante pimentée de jeux de mots, sans jamais casser l'ambiance maléfique de la description hallucinée des bas-fonds parisiens et de ses occupants humains et autres… Des questions en suspens sur l'énigmatique redresseur de torts anarchiste (qui est son père ? d'où tire-t-il ses moyens de subsistance ?) entretiennent la curiosité et l'envie de suivre très vite les prochaines affaires du Tamanoir. (T.R. et C.B.)
Lien : https://www.les-notes.fr/ana..
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