Né de parents juifs en Terre musulmane (Constantinople), Elie s'enfuit à Venise où il pourra peindre, ce qui lui interdit la religion. Pendant des années auprès de Titien, il va apprendre son métier. Puis vient la reconnaissance.
Les Vénitiens n'aiment pas l'étranger mais respectent profondément son oeuvre. Ses tableaux, qui font référence à la Bible, sont lumineux et vibrants de vérité.
Mais bientôt, on découvre la vérité : il est juif. Ses tableaux ne sont qu'hérésie. Il a trompé l'église.
Il est condamné à mort et ses tableaux à être brûlés.
Grâce au nonce Gandolfi, très touché par sa peinture, il réussit à s'enfuir. Il finit sa vie à Constantinople, sans jamais avoir repris un pinceau et dans un grand dénuement.
Ses tableaux ont-ils tous été détruits ?
Se peut-il qu'un célèbre tableau -dont la signature présente une anomalie chromatique- soit l'unique oeuvre qu'il nous reste d'un des plus grands peintres de la Renaissance Italienne, un élève prodige de Titien que lui-même surnommait
le Turquetto (le petit Turc) ?
Peinture que l'on peut admirer au musée du Louvre : L'homme au gant.
Moi, j'ai bien envie d'y croire !