Dans « Tout ce qui est humain », récit bref et beau, l’autrice raconte son pays depuis l’invasion russe du 24 février 2022 et s’interroge sur les bouleversements intimes provoqués par le conflit.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Dans "Tout ce qui est humain", l’écrivaine ukrainienne témoigne des bouleversements imposés par la guerre dans son quotidien depuis le 24 février 2022.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Pour l'instant, au cœur de la mort, nos paroles sont exaltées et excessives.C'est par un lexique obscène que sont le mieux représentés le choc, la colère et la haine. Comme jamais, nous nous adressons des mots d'amour, comme si notre vie en dépendait. (p.9)
Tout ce que l'être humain possède, c'est sa faculté de vivre avec les autres leurs expériences, l'audace de prendre la douleur d'autrui et la capacité de partager avec lui la sienne. Cette faculté est plus forte que toute limite physique. (p.172, excipit)
À "l'arc de triomphe" ukrainien, on peut associer un nouveau sens: se libérer définitivement des restes du monde soviétique, secouer les reliquats de l'empire couverts de mousse et de rouille, prendre conscience de sa propre identité. (pp.29-30)
La guerre et les traumas sont si ennuyeux. Ils n'ont pas de fin. L'ennui et la fatigue apparaissent immanquablement lorsqu'il faut supporter à l'infini la douleur, la terreur et la souffrance et lorsqu'on parle des morts. (p.48)
La guerre continue, et on ne peut y échapper, même en fermant les yeux très fort. Mais on ne doit pas la laisser prendre tout l'espace. (p.20)
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