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EAN : 9782200280512
252 pages
Armand Collin / l'autosantéRecherches (01/10/2012)
5/5   1 notes
Résumé :
Le patient « bon et docile » n’existe plus. Désormais, le sujet contemporain entend devenir agent de sa santé et refuse de se laisser enfermer dans une simple relation soignant-soigné, vécue sur un mode passif, jusque dans la demande de disposer de son corps. Il s’informe, revendique des droits et entend le faire savoir. En France, la loi dite Kouchner lui garantit, depuis 2002, le droit à accéder à son dossier médical et le devoir des médecins de rechercher le cons... >Voir plus
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
L’automédication recouvre trois types de soins de manière progressive (Jeanneret, Brunner, 2001, p. 23) : les soins physiologiques et psychologiques d’estime de soi dans le maintien de la santé au quotidien dépendent entièrement de soi-même ; les soins appliqués aux nécessités du développement personnel ont recours à des guérisseurs traditionnels ou aux nouveaux thérapeutes de l’estime de soi ; les soins appliqués aux altérations de santé qui relèvent d’une intervention de professionnels de santé. L’autosoin, self care, participe de la prévention de la maladie dans une recherche du maintien de la santé et peut utiliser l’autodiagnostic et l’auto-traitement à partir d’une culture médicale personnelle. L’automédication (Fainzang, 2012) accomplit un pas supplémentaire par une prise de médicament sans prescription ; elle est une réponse d’un individu à un symptôme banal (ou pas) mais sans la consultation d’un médecin. À sa propre initiative cette auto-administration d’un médicament sans avis ni ordonnance suppose une réponse souvent irraisonnée faute d’un repère précis des effets. Le processus de décision repose ici sur l’auto-observation à partir de la perception et de la description des symptômes selon la sévérité estimée. Une augmentation du nombre des publications est constatée par les chercheurs : 26 entre 1974-1978 et 563 de 1994-1998 avec 139 sur le diabète, 183 sur des pathologies chroniques, 40 pour l’asthme et 136 sans indications pathologiques.
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La santé holistique (Svobota, 1995 ; Raichur, 1999 ; Imoto, 2005) est vécue par l’individu dans un soin esthétique global (Bond, 1996 ; Lidelle, 1997 ; Dood, 2001 ; Trivieri, 2001 ; Eliopoulos, 2004) : aucune partie du corps n’est oubliée car elle est conçue comme une partie d’une globalité du corps-cerveau-esprit et dans l’interaction entre moi-les autres-le monde. L’intérieur et l’extérieur sont en communication dans l’interaction du monde dans le corps et du corps dans le monde. La santé holistique est interactionniste : elle prend en compte les interactions entre le corps et le monde à partir d’une conception globale du corps humain : circulation de l’énergie, effets psychosomatiques, incorporation de l’environnement, système global de soins.
L’orientalisation du corps occidental par une référence au yin/yang dans un contexte écologique et une recherche de réappropriation des techniques douces (Alexander, 2008) en complément avec le soin médicalisé. La croyance dans l’intégration des parties dans un système englobant le corps dans le monde peut conduire à une attitude illusoire, sinon sectaire : même l’intégrisme écologique ne parvient pas à effacer la portée cosmique des soins corporels : l’effet papillon fait croire à chacun que le soin d’une partie de son corps aura des répercussions sur l’ensemble de l’économie énergétique de son corps.
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L’apparition de ces nouvelles pratiques d’autosanté date déjà d’une vingtaine d’années en France. Le recours à une médecine alternative devient au milieu des années 1980 la nouvelle utopie sanitaire. Le concept d’autosanté (Andrieu, 2008) revient à l’idée que le patient devient l’acteur de sa propre guérison, au-delà de l’effet placébo (Lemoine, 1996) et des illusions de l’auto-guérison. La croyance en l’efficacité du geste thérapeutique ne suffit plus car l’autosanté repose sur une médecine globale du corps-cerveau-esprit. Le patient refuse de se contenter d’un seul diagnostic cherchant sur les réseaux sociaux et sites spécialisés d’autres conseils. Il cherche par lui-même d’autres solutions, parfois moins conventionnelles en harmonie avec sa propre sensibilité et son vécu. L’autosanté revient pour le patient (Le Dorze, 2012), à déterminer par lui-même ce qu’il croit être le mieux pour sa santé. Autrement dit, ce concept revient à l’idée que l’individu serait capable de mettre en œuvre, de la prévention à la maladie chronique, une médecine de soi-même, d’être acteur de l’évaluation de son état de santé, du choix de médication et des modalités de sa guérison. Pour pouvoir être acteur, il faudrait qu’il soit pleinement informé des solutions existantes, y compris dans le domaine de la médecine alternative.
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Le rayonnement holistique invite ainsi à une co-responsabilité de la santé avec les autres dimensions du monde et des autres : valeurs positives comme le partage, la solidarité, l’effet papillon, etc. et valeurs d’égosanté par le souci de soi, le temps libre et la recherche de soins spécialisés. La santé holistique favorise l’autonomie du sujet qui doit désormais être pleinement informé et consentant des effets écologiques des produits sur le monde et sur son propre corps ; mais elle développe aussi la recherche de solutions alternatives (multiples consultations de spécialistes les médecines alternatives et la définition un parcours de santé individualisé).
La santé holistique se réfère ainsi au concept de soins de soi (Selfcare) qui signifie, les actions par lesquelles une personne prend des décisions et pose des gestes concrets pour prévenir ou d’améliorer son bien-être général. L’individu possède en lui les capacités d’agir, non seulement sur lui-même, mais aussi sur son environnement et cela, afin d’améliorer son état de santé et sa qualité de vie.
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La santé ne réside pas seulement dans les plus intimes de la chair mais dans la communication entre les différents niveaux de vécus corporels. Cette auto-animation du corps vécu peut devenir un savoir par une autoperception acquise par une pratique réglée. Becoming aware ou devenir conscient du corps vécu vient inhiber le corps physique en transformant le corps organique en chair corporelle : par un savoir aperceptif de lui-même le corps vécu devient une chair corporelle pour soi par l’alteration, l’écart, et la transformation ressentie ; la pratique aperceptive est une possibilité transcendantale de tout sujet corporel pour autant qu’il pratique régulièrement des exercices s’assouplissement, de résistance, de sensibilité, d’audition. par sa répétition et sa régularité, l’exercice corporel agrandit peu à peu cet écart entre le corps physique et le corps vécu en constituant un savoir de la chair corporelle. D’immanent le corps vécu devient, grâce à l’altération transcendantale aperceptive de l’exercice, accessible comme savoir pratique réflexif.
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Conscience et inconscience du corps dans les performances acrobatiques.
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