Çà y est, c'est la rentrée, on se renferme dans les bureaux, la fraîcheur automnale revient, les gens font la gueule dans leur bagnole sur le périf... Métro, boulot, dodo...
Eh bien, moi, je dis non.
Je veux du grand air, un bout du monde où je ne verrais personne que je connais, où je goûterais la nature, la montagne, les rivières, les oiseaux, la pêche, des gens vivant reclus loin de tout.
Voilà ce que je veux.
Mais, comme je suis comme tout le monde et qu'il faut bien manger et que je ne suis pas si courageux que çà, eh bien, je choisis la facilité de me plonger dans un récit de « grands espaces » plutôt que d'aller souffrir l'aventure en vrai. Et ma destination est le Grand Nord Canadien et l'Alaska.
Là-bas, Joël et Joëlle Allano ont décidé d'embarquer dans les années 80, à bord d'un canoë et descendre le Yukon depuis Whitehorse jusqu'au delta de ce fleuve. le soleil, la chaleur, la pluie, le vent, les ours, les loups qui rôdent...Voilà de l'aventure qui vous fait prolonger les vacances. Même pas peur.
Je me suis muni d'une carte de cette région et j'ai suivi leur itinéraire pagayant dans les rapides, découvrant Dawson City (la capitale de l'or à la fin du XIXème siècle) dormant dans des cabanes où logeait peut être des orpailleurs du côté du Klondike.
J'ai mangé du vrai saumon d'Alaska, rencontré les Indiens. On m'a aussi conté des histoires d'ours à faire froid dans le dos et puis l'arrivée des premiers hommes par le Détroit de Béring. Et puis, on l'oublie ; l'Alaska fut Russe jusqu'en 1867 (heureusement, ils l'ont vendue, sinon ils auraient la moitié du monde).
Bref, le récit de Joël Allano est sympathique et se finit bien. Nos deux canoéistes arrivent à bon port 80 jours après leur départ.
Çà y est ma bouffée d'air pur est prise, je peux affronter mon train train, le crachin breton, et la tronche morose des gens.
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Très bon livre où l'auteur nous fait voyager avec lui tout en nous relatant des faits historiques de cette magnifique région. A recommander.
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le Yukon, le fleuve roi, le plus sauvage, le moins connu et, par bien des aspects, le plus imposant des fleuves d'Amérique du Nord.[...] Robert Service définissait comme " Une terre où les montagnes n'ont pas de nom, Où les rivières coulent toutes Dieu sait où.
jamais nous ne nous sentîmes plus isolés du monde, livrés à la seule volonté, au seul caprice du fleuve indompté. p149