Les Enfants du Solstice

Gaia est une planète dont l'atmosphère devient peu à peu irrespirable, l'aire étant pollué par des spores. La noblesse a choisi de se protéger et de rejoindre un satellite de leur planète, satellite qu'elle a institué en sanctuaire. Mais il convient de continuer à préserver les traditions : arrivés à leur quinzième anniversaire, toutes les filles et les garçons nés au solstice d'hiver ou d'été doivent rejoindre les rangs des futures prêtresses de Luna ou des gardes de Phoebus. C'est le cas de Leto et Ambre, amis depuis l'enfance et élevés ensemble. Mais au cours de leur transfert vers le satellite protégé, les deux adolescents vont décider d'échanger leur identité malgré les risques encourus.

Marianne Alexandre prend le prétexte de ce récit onirique et fantastique pour aborder les thématiques de l'identité sexuelle, du genre, des stéréotypes de genre mais aussi de l'amitié et de qu'elle peut pousser à accomplir.

Les deux héros de Marianne Alexandre vont devoir vivre cachés, vont devoir cacher leur identité réelle à celles et ceux qu'ils côtoient, ils vont trahir leur confiance mais seront reconnus pour leurs qualités réelles et pas par leur apparence. Comme quoi il ne faut pas se fier aux apparences, aux apriori mais juger les gens ou les estimer sur les qualités réelles qu'ils démontrent.

De manière sobre et poétique, sans voyeurisme, Marianne Alexandre aborde le thème des personnes qui ne sont pas nées dans le corps correspondant à leur identité, à ce qu'ils sont en vérité. Elle évoque la difficulté d'en parler, de se confier et de trouver d'être capables de les comprendre.

Marianne Alexandre évoque aussi la thématique de la domination d'un peuple sur une partie de sa population pour préserver un territoire ou un patrimoine génétique, ce qui lui permet de parler de la notion de résistance et de révolte au sein du groupe dominant.

Marianne Alexandre a choisi un graphisme inspiré du manga, mais c'est un graphisme élégant parfois sophistiqué. Certaines scènes évoquent les vitraux de nos cathédrales. Marianne Alexandre a le goût des détails, de la nuance et son graphisme est mis en valeur par un choix de couleurs en harmonie : tout en douceur, en poésie.

C'est une histoire pour adolescents ou jeunes adultes qui peut convenir à d'autres publics. C'est une belle manière imagée d'aborder des thèmes difficiles qui auront un retentissement auprès de jeunes se sentant concernés.

Un grand merci à Dargaud et Netgalley pour cette lecture et la découverte d'une autrice (#LesEnfantsduSolstice #NetGalleyFrance).

Ambre et Leto, nés sur Gaïa, sont destinés par leur naissance à rejoindre Ouranos, elle pour devenir prêtresse de Luna, lui pour garde de Phoebus. Mais ce destin ne leur convient pas et ils décident d'échanger leur place.
Le postulat de départ de cette histoire est intéressant, même s'il n'est pas vraiment inédit.Et le résultat est prenant, avec un récit mené d'une main de maitre. le personnage d'Ambre m'a fait penser à Lady Oscar, d'autant plus que son physique rappelle celui de l'anime de mon enfance. Mais la comparaison s'arrête assez vite tant le contexte est différent.
L'univers que crée Marianne Alexandre est riche et complexe. A travers son histoire, elle aborde des thèmes sur le déterminisme sociétal où l'on impose un destin sans penser aux aspirations de chacun. Et les deux héros vont devoir cacher leur identité pour réussir à vivre selon leurs envies.
Les dessins sont très beaux et riches en détails. le coup de crayon est délicat, proche d'un style manga, mais avec un travail qui s'en démarque quand même un peu. Les couleurs appuie ce côté délicat avec une palette pastelle vraiment belle.
Je suis ressortie un brin frustrée de cet album, car la richesse de l'univers et la fin ouverte donne envie de se replonger dan l'histoire en compagnie d'Ambre et Léto. C'est évidemment le signe de sa qualité. J'espère avoir l'occasion de poursuivre l'aventure.

je viens aujourd'hui vous parler de la bande dessinée
"les enfants du Soltice"

Si au tout début j'ai été un peu surprise par le style de dessin crayonné auquel nous n'avons plus l'habitude, je m'y suis vite accoutumée et me suis plongée en pleine immersion dans cette incroyable quête des ces deux enfants du Solstice.
Deux enfants, deux destins, l'un est voué à devenir un guerrier, tandis que l'autre à devenir une prêtresse.
Et si nous échangions les rôles ? SI nous faisions ce qui nous ressemble vraiment ? Voilà ce qu'ont décidé de faire Gaïa et Leto.

Le ton est donné pour cette BD jeunesse qui aborde des thèmes forts, l'acceptation de soi, la sexualité, et même des menstruations, ce qui est assez rare pour le souligner.
J'ai dévoré l'histoire avec intérêt et des ouaouu devant les planches magnifiques de dessins.
Des amitiés se nouent, des amours naissent, dans cet univers détruit par d'étranges spores.

Cette bande dessinée est une très belle réussite, de part ses thèmes mais elle évoque aussi les mythologies, les croyances...
Et cette Guerrière à la Lady Oscar (désolée pour la ref' de vieux mais c'est mon idole) m'en a mis pleins les yeux !!

Merci à netgalley et aux éditions Dargaud pour leurs confiances, cette lecture vaut vraiment le coup !!

Ca vous tente ?? Vous aimez les histoires de rôles inversés ?

Merci de m'avoir lue et moi je vous dit à bientôt pour de nouvelles lectures !!

Mél !

Je suis le travail de cette illustratrice depuis un bon moment déjà, c'est donc sans aucune hésitation que je me suis lancée dans ce nouveau titre… Et à raison !

Ambre et Léto ont leur destin tout tracé : elle va rejoindre les prêtresses de Luna et lui va devenir un garde d'Ouranos. Mais loin de se complaire dans ces chemins, ils ne peuvent qu'envier le futur de l'autre… C'est alors que l'évidence s'impose à eux : ils vont échanger leur place. Mais l'entreprise est aussi risquée pour l'un que pour l'autre et ils vont devoir ruser…

Marianne aborde en douceur mais de manière marquante des sujets complètement d'actualité : la question du genre, de la hiérarchisation sociale ou encore de l'influence du pouvoir. Ayant comme dernière référence de l'autrice la série Lothaire Flamme, j'ai été surprise de découvrir un univers plus sombre, plus proche du notre et des thématiques au final très adultes.

J'ai par contre été un petit peu frustrée par la fin : moi qui adore les fins ouvertes en temps normal, j'ai eu envie de « plus » en tournant les dernières pages… mais il semblerait qu'il s'agisse d'un oneshot. Si une suite venait à sortir, je serais par contre ravie de la découvrir et je ne pense pas être la seule.

Bref, un récit qui sous couvert d'illustrations douces et colorées dépeints et questionne le monde d'aujourd'hui. Un ouvrage à faire lire aux adolescents pour commencer à aborder certains sujets ! ^^

Qui sommes-nous vraiment?
Sommes-nous nés dans le corps qui nous correspond?
Et pourquoi la société m'impose d'agir selon des conventions parfois trop conservatrices?
MARIANNE ALEXANDRE a pris le pari d'aborder ces questions avec une BD fantastique, mélange entre la fantasy et la SF.
Utiliser une telle histoire, presque onirique, pour exprimer la quête sur l'identité sexuelle et du genre est pour moi une excellente idée.

Dans ce récit, AMBRE et LETO vont devoir jouer de stratagème pour parvenir à prouver leurs valeurs malgré leur différence.
Montrer que le corps n'est pas uniquement le miroir de ce que représente un être humain: l'âme et le coeur primant sur le reste.
Mais cette affirmation d'identité les fera passer de dures épreuves comme le mensonge ou la trahison. Mais l'amitié et la clairvoyance seront les clefs de leur salut identitaire et personnel. Au diable les apparences !

Tout ce thème est exprimé avec délicatesse et sobriété par l'autrice qui a su décrire aussi toutes les inquiétudes et la difficulté de s'affirmer que peuvent ressentir ces personnes en mal-être.
MARIANNE ALEXANDRE évoque les rapports de force entre peuples désirant surpasser les autres. Cette quête de perpétuité et de pouvoir dont résultera aussi de la révolte et une lutte pour la liberté.
Sujet toujours brûlant de nos actualités.

Avec des dessins mélangeant un certain classicisme (quasi ceux de livres religieux ou de vitraux d'églises) et d'inspiration manga, ALEXANDRE nous peint admirablement ce monde imaginaire et ces personnages avec beaucoup de détails et de douceur (magnifique palette de couleurs !!!) .

Au vu des thèmes compliqués abordés (identité sexuelle, affirmation de soi), de la qualité du scénario et de ses sublimes dessins, LES ENFANTS DU SOLSTICE est à mes yeux une excellente bande dessinée destinée essentiellement aux adolescents ou jeunes adultes, mais ravira aussi les amateurs de fantasy de tout âge.