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Critique de Totophe17


Gaia est une planète dont l'atmosphère devient peu à peu irrespirable, l'aire étant pollué par des spores. La noblesse a choisi de se protéger et de rejoindre un satellite de leur planète, satellite qu'elle a institué en sanctuaire. Mais il convient de continuer à préserver les traditions : arrivés à leur quinzième anniversaire, toutes les filles et les garçons nés au solstice d'hiver ou d'été doivent rejoindre les rangs des futures prêtresses de Luna ou des gardes de Phoebus. C'est le cas de Leto et Ambre, amis depuis l'enfance et élevés ensemble. Mais au cours de leur transfert vers le satellite protégé, les deux adolescents vont décider d'échanger leur identité malgré les risques encourus.

Marianne Alexandre prend le prétexte de ce récit onirique et fantastique pour aborder les thématiques de l'identité sexuelle, du genre, des stéréotypes de genre mais aussi de l'amitié et de qu'elle peut pousser à accomplir.

Les deux héros de Marianne Alexandre vont devoir vivre cachés, vont devoir cacher leur identité réelle à celles et ceux qu'ils côtoient, ils vont trahir leur confiance mais seront reconnus pour leurs qualités réelles et pas par leur apparence. Comme quoi il ne faut pas se fier aux apparences, aux apriori mais juger les gens ou les estimer sur les qualités réelles qu'ils démontrent.

De manière sobre et poétique, sans voyeurisme, Marianne Alexandre aborde le thème des personnes qui ne sont pas nées dans le corps correspondant à leur identité, à ce qu'ils sont en vérité. Elle évoque la difficulté d'en parler, de se confier et de trouver d'être capables de les comprendre.

Marianne Alexandre évoque aussi la thématique de la domination d'un peuple sur une partie de sa population pour préserver un territoire ou un patrimoine génétique, ce qui lui permet de parler de la notion de résistance et de révolte au sein du groupe dominant.

Marianne Alexandre a choisi un graphisme inspiré du manga, mais c'est un graphisme élégant parfois sophistiqué. Certaines scènes évoquent les vitraux de nos cathédrales. Marianne Alexandre a le goût des détails, de la nuance et son graphisme est mis en valeur par un choix de couleurs en harmonie : tout en douceur, en poésie.

C'est une histoire pour adolescents ou jeunes adultes qui peut convenir à d'autres publics. C'est une belle manière imagée d'aborder des thèmes difficiles qui auront un retentissement auprès de jeunes se sentant concernés.

Un grand merci à Dargaud et Netgalley pour cette lecture et la découverte d'une autrice (#LesEnfantsduSolstice #NetGalleyFrance).
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