Ce tome tome de séraphin cantarel est dans la même lignée que les précédents. Une enquête simple mais efficace qui se déroule dans la cathédrale de Reims. La lecture se fait rapide et on attend de savoir qui a réalise ses crimes. Séraphin son épouse et son assistant vont mener leur enquête et aider les flics à la résoudre
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Polar régional relatant un faits divers quelque peu sordide car concerne la mort violente et cruelle deux enfants.
la bourgeoisie de province est mise à mal par les représentations et les supposés d'un conservateur des beaux arts, de sa femme et de son assistant qui vont jouer les détectives car la police qui en prend aussi pour son grade ne serait pas à la hauteur.
Reste l'histoire de Reims et de sa cathédrale qui vaut bien le détour.
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Un petit roman qui se lit bien, pas mal écrit, seul reproche : l'enqueteur est un conservateur d'art, ce qui n'est pas très réaliste ! Il m'a donné envie de visiter la cathédrale de Reims, ce qui est déjà pas mal.
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Intrigue mystérieuse riche en péripéties, pour un suspense de qualité.
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Ce 14 juin 1974, la cathédrale des rois de France connaissait l'affluence des grands jours. Sur le parvis, des touristes en goguette se haussaient du col, traquant le moindre indice avant de s'engouffrer à leur tour dans la nef archicomble.
Quelques minutes auparavant, Jean Taittinger, le visage grave et l'allure fière, était entré dans l'immense vaisseau de pierre, tenant par la main un petit homme chenu dont la frêle silhouette semblait flotter dans son manteau sombre. Son épouse trottinait dans son sillage, le dos courbé, ployant sous l'épais fardeau des honneurs.
Mgr Ménager, l'archevêque de Champagne, avait revêtu pour la circonstance sa plus belle chasuble. Solennel, il promenait sa crosse parée d'or dans les travées avec la componction des gens d'Église. Partout les flashes crépitaient, l'assemblée bourdonnait, pendant que l'orgue entonnait l'incontournable Toccata de Bach.
Aux premiers rangs, les autorités avaient pris place : M. Bussière, sous-préfet de Reims, M. Bernard Anthonioz, directeur de la création artistique aux Affaires culturelles, M. René Blondet, président du Comité des bâtisseurs et tant d'autres personnalités locales qui se donnaient de l'importance en se découvrant une foi nouvelle ou un sens aigu du sacré.
L'homme à l'origine de tant de fastes avait du mal à contenir son émotion. Le cheveu neigeux, les yeux chassieux, la tête baissée, c'est à peine s'il osait regarder les vitraux qu'il avait dessinés quelques mois plus tôt.
Lui, le Juif de Biélorussie, célébrait à sa manière la réconciliation des peuples et des religions. Comme si, à coups d'éclats de lumière enchâssés dans du plomb, il entendait réparer les outrages de ce peuple qui, trente ans auparavant, avait voulu anéantir sa race. Cette Allemagne belliqueuse qui, en 1914, avait déversé une pluie d'obus sur Notre-Dame de Reims.
De temps à autre, Marc Chagall crochetait ses doigts à ceux de sa femme Valentina. En réponse, elle esquissait en silence un léger sourire et noyait son regard au plus profond de cette fresque lumineuse descendue du ciel.
C'est alors que l'homme crasseux partit d'un tonitruant éclat de rire. Toute sa carcasse se gondolait en même temps qu'il retenait sa panse comme si celle-ci allait exploser sous la pression de son diaphragme en folie. pris de convulsions aussi soudaines que désordonnées, on ne voyait plus que sa bouche béante qui semblait vouloir engloutir l'air moite. Puis sa mâchoire se crispa, ses muscles se raidirent et un râle sourd sortit de sa gorge. Ses yeux se révulsèrent et son cops flasque s'effondra sur le plancher dans un bruit sourd.
Oui, vous avez raison! la commission était présidée par Albert Dalamier, qui n'était autre que le sous-secrétaire d'Etat aux Beaux-Arts de l'époque. En marge de cette délégation, il y avait le journaliste Albert Londres. Il écrira…..Je cite de mémoire, s'empressa de préciser Hélène: "La Cathédrale de Reims n'est plus qu'une plaie. je ne peux m'empêcher de penser à Sénèque posant le pied sur les ruines de Pompéi."
Cet après-midi-là, même les gargouilles de la cathédrale tressaillaient de joie. Comme aux premières heures de la Libération, les cloches en furie répandaient sur les toits luisants de Reims leurs volées de bronze. Fallait-il que l'événement soit d'importance pour susciter pareille effervescence ! Était-ce Pâques ou l'Ascension, la canonisation de dom Pérignon ou la venue de Paul VI pour provoquer un tel ramdam ?
Interview de Jean-Pierre Alaux par Gérard Meudal lors de la soirée inaugurale du festival "Parcours d'auteurs : de l'écrit à l'écran" du 15 novembre 2013