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Bagnes militaires d'Afrique du Nord.
Liste créée par Pecosa le 10/10/2013
14 livres. Thèmes et genres : bagne , prisons , prisonniers , afrique du nord , algérie



1. Biribi
Georges Darien
4.12★ (110)

Biribi paru en 1889, moins de vingt ans après la défaite de la France. Il dénonçait le sadisme des chaouchs, les adjudants, dans les bataillons disciplinaires, les brimades incessantes, les routes tracées dans le désert tunisien à force de vies humaines sacrifiées. Biribi n'était pas un bagne mais l'ultime punition que l'armée réservait à ses réfractaires. Libertaire plutôt qu'anarchiste, Darien échoua à Biribi pour sa vingtième année, ayant accumulé manquement à la discipline et refus d'obéissance et après avoir connu toutes les étapes des prisons militaires françaises. Il faudra attendre Albert Londres, un demi-siècle plus tard, pour que l'infamie soit dénoncée et, après une rugueuse campagne de presse et nombre de commissions parlementaires, le bagne fermé. Darien n'y assista pas, il était mort en 1921.
2. Dante n'avait rien vu : Biribi
Albert Londres
4.06★ (62)

Le succès de son reportage sur le bagne de Cayenne (Au bagne) décide Albert Londres à s'intéresser à d'autres geôles de la République. Il s'agit cette fois d'enquêter sur les bagnes militaires, situés pour la plupart en Afrique du Nord et dépendant du ministère de la Guerre. Malgré l'hostilité de la hiérarchie militaire, le grand reporter sillonne le Rif, recueillant les doléances des soldats bagnards. Sous le titre Biribi, son reportage est publié au printemps 1924. Pour répondre à la pression de l'opinion publique, le ministre de la Guerre se voit contraint d'envoyer sur place une commission d'enquête, et ce sera bien grâce à Albert Londres que les bagnes militaires et leurs odieux " travaux publics " seront définitivement supprimés en France.
3. Joyeux, fais ton fourbi
Julien Blanc
4.06★ (25)

Joyeux, c'est le surnom donné aux damnés qu'on laisse pourrir dans les bataillons disciplinaires d'Afrique. Joyeux, quelle ironie? Julien Blanc raconte les années terribles où, parmi ces désespérés, oubliés dans un lointain désert, il tente de survivre. Lui, le révolté, l'enfant qui a fait ses humanités à l'orphelinat, ressent une rage noire envers la bêtise, l'obscurantisme de ceux qui les ont envoyés là. Toute sa tendresse, son immense tendresse, il la garde pour ses camarades, ses compagnons d'infortune, tant son désir est puissant de trouver l'essence humaine en chacun d'eux. Car l'humanité est bien là, éclatante, exemplaire, chez ces brutes avilies cherchant, comme des enfants, à être aimés, même si cet amour entre hommes est réprouvé. Comme eux. Dans un univers concentrationnaire, Julien Blanc le sait mieux que quiconque, celui qui est traité comme une bête se conduira comme une bête. Rien n'a changé depuis le Biribi de Georges Darien. Inutile d'en rajouter donc, il suffit de se souvenir et de raconter. Un jour que Julien Blanc disait à Jean Paulhan toute la difficulté qu'il éprouvait à écrire un roman, celui-ci lui répondit simplement : « Vous avez tort de vous obstiner à écrire des oeuvres d'imagination. Crachez d'abord votre vie. » Et Julien Blanc, l'autodidacte, le rebelle, le coeur pur, n'a de cesse dans Joyeux, fais ton fourbi (paru en 1947) de la cracher, sa vie.
4. Biribi
Dominique Kalifa
4.14★ (33)

Biribi, c'est le nom donné à la fin du XIXe siècle aux nombreux bagnes militaires que l'armée française installa en Afrique du Nord pour se débarrasser de ses " mauvais sujets " : on y envoyait les fortes têtes, les indisciplinés, les condamnés des conseils de guerre, les jeunes qui sortaient de prison, mais aussi parfois les opposants politiques, les homosexuels ou les faibles d'esprit. Ce livre retrace, pour la première fois, l'histoire tragique de ces " corps spéciaux " : compagnies disciplinaires, bataillons d'Afrique ou ateliers de travaux publics. Il décrit le sort terrible réservé aux milliers d'hommes qui y furent envoyés, les brimades, les sévices, parfois les tortures infligées par des sous-officiers indignes, le travail harassant sous un soleil de plomb, la violence des relations entre hommes dans ce qui était considéré comme les bas-fonds de l'armée. Mais il montre aussi comment le courage de quelques-uns, condamnés, médecins, militants ou journalistes comme Albert Londres, contribua à faire peu à peu prendre conscience au pays de l'horreur quotidienne vécue dans ces camps disciplinaires. Les derniers " corps spéciaux " de l'armée française furent supprimés au début des années 1970.
5. Les vrais, les durs, les tatoués : Le tatouage à Biribi
Jérôme Pierrat
4.62★ (14)

Jusqu'à peu, tatouage et prison étaient encore menottés ensemble et difficilement dissociables. Nul hasard. En France, de 1850 à 1945, le piquage fut majoritairement l'attribut des truands. Leur carte d'identité. Le derme des Hommes racontait leur vie derrière les barreaux, dans les bars et sur les trottoirs des bas-fonds. Au début du siècle pour être un mec du Milieu, il fallait être naze et bouzillé, soit syphilitique et tatoué. Cette "école française du tatouage" est née dans les bagnes militaires au XIXe siècle en Afrique du Nord, dans ce que l'on appelait alors Biribi. Bat d'af, Compagnie de discipline et autres pénitenciers furent de véritables machines à tatouer les mauvais garçons. Aujourd'hui tombés en désuétude, les grands classiques de l'encrage hors-la-loi ont quitté les peaux des vrais de vrais. Ne restent que les photos - souvenirs noir et blanc laissées par les criminologues. Biographie de l'auteur Journaliste spécialisé en criminologie, Jérôme Pierrat est également rédacteur en chef de Tatouage magazine. Il est notamment l'auteur d'Une histoire du Milieu - Grand banditisme et haute pègre en France de 1850 à nos jours (éd. Denoël, 2003) et, avec Eric Guillon, de Les hommes illustrés, le tatouage des origines à nos jours (éd. Larivière, 2001). Eric Guillon est spécialiste de la justice militaire et de l'histoire du tatouage. Journaliste à Tatouage Magazine, il est en charge de la rubrique culture, et coauteur de Les hommes illustrés avec Jérôme Pierrat.
6. Mauvais garçons, tattoed underworld a portrait gallery
Jérôme Pierrat
4.50★ (13)

Le tatouage court aujourd hui sur toutes les peaux. Mais durant des décennies il fut en France l apanage des mauvais garçons, la marque de leur passage dans les bagnes d outre-mer et les prisons centrales de la métropole. Durs de durs, issus des fortifs parisiennes, des faubourgs lyonnais et des villages marseillais, ils arboraient sur leurs peaux leurs diplômes de voyous, les stigmates de leur vie marginale. Pour être un Homme du Milieu, au début du XXe siècle, il fallait être « naze et bousillé », soit syphilitique et tatoué... Les photos de l identité judiciaire prises lors des arrestations, qui constituent une galerie unique de gueules de marlous, mettent à nu les truands en dévoilant slogans vengeurs, pensées mélancoliques, dessins obscènes, souvenirs d Afrique. Ce beau livre de 175 photos (140 inédites) nous explique l histoire de cette pratique, décrypte les différentes marques de reconnaissance des motifs et dessins des tatoués et plus encore en dit long sur le quotidien de la détention et sur l'expérience de l'exclusion sociale. Cet ouvrage qui mêle esthétique du portrait photo criminel et archives uniques, au-delà du thème même du tatouage.
7. Tatoueurs, tatoués
Anne & Julien
4.06★ (15)

En augmentation constante, le tatouage connaît un véritable engouement depuis les années 1990-2000. Pourtant, l?existence de cette pratique, présente dans toutes les sociétés, remonte au IVe millénaire av. J.-C. et a connu des fortunes diverses dans l?imaginaire collectif : longtemps considéré en Europe comme le signe de l?exclusion sociale, sa présence renvoyait en Asie à la pègre, tandis qu?il était marque de prestige social chez les Océaniens. L?émergence de technologies nouvelles et un monde devenu plus accessible vont permettre au tatouage de connaître une seconde vie artistique : aux quatre coins de la planète, on recense aujourd?hui des artistes tatoueurs de renom, de véritables courants artistiques et des ?uvres aux qualités esthétiques indéniables. Ce catalogue, qui accompagne une exposition qui se tiendra au musée du quai Branly du 6 mai au 18 octobre 2014, présente au lecteur toute la dimension contemporaine et esthétique du tatouage et retrace tout aussi bien l?ancienneté, l?omniprésence et la diversité des formes de tatouage que la richesse et la qualité des ?uvres contemporaines. Quelques lignes et photos sur les bat d'Af.
9. La prostitution coloniale : Algérie, Tunisie, Maroc, 1830-1962
Christelle Taraud
3.50★ (16)

L?une des premières choses que fit l?armée française en prenant Alger fut de réglementer la prostitution. Au final, ce fut un échec. Pourquoi ? Que fut la violence sexuelle coloniale ? Comment des femmes passées de la domination masculine à la domination coloniale se sont-elles adaptées ? Comment ont-elles fait pour maintenir un lien fort avec leur société d?origine (par exemple en ce qui concerne la religion) tout en s?européanisant ? Quels liens les indépendantistes entretenaient-ils avec les prostituées ? Comment fonctionnaient les « quartiers réservés » et les fameux BMC, les bordels militaires de campagne ? Quels étaient les fantasmes érotiques des soldats ? Ce livre est la première étude d?une telle ampleur chronologique (un siècle), culturelle et géographique (l?ensemble du Maghreb) sur ce sujet à la fois très complexe et très actuel. Très richement illustré, brassant des sources très variées (archives judiciaires et militaires, témoignages, littérature, articles de presse, films et documentaires d?époque, etc.), il explique ce que fut réellement la prostitution coloniale, qui étaient les personnes impliquées, et sur quels fantasmes elle reposait.
10. Histoire des prisons en France, 1789-2000
Jacques-Guy Petit
Deux siècles qui courent du code pénal de 1791 supprimant, entre autres, le travail forcé et les peines perpétuelles, aux débats postérieurs à l?abolition de la peine de mort. L?illusion pourrait être forte d?un progrès linéaire de la manière dont une société traite celles et ceux qu?elle considère comme une menace. Il n?en est rien. L?idéal des Lumières bute sur une question : l?homme qui commet un acte répréhensible est-il perfectible ? Ou plutôt sur la réponse que lui donne la société : élimination bien plus souvent que réinsertion. Le bagne, désormais situé outre-mer par mesure de ? prophylaxie ? sanitaire, sociale voire politique, s?installe en Algérie, en Nouvelle-Calédonie et en Guyane pour plus d?un siècle et demi. La prison, qui endosse son vêtement de mesure coercitive, tue parfois plus que son aîné. Certes, la IIIe République connaît de belles heures, avec un étiage du nombre de détenus entre les deux guerres ; le résultat est perçu comme une preuve de la réussite de la promotion sociale dans le cadre de la démocratie parlementaire. Le dernier tiers du siècle connaît cependant une forte inflexion de tendance. Dans une société en proie à une crise économique et civique, le nombre de condamnations s?élève sans cesse. Le personnel de surveillance connaît de profondes transformations sociologiques. La classe politique s?agite : dix ans après le rapport Bonne maison, une commission parlementaire se penche à nouveau sur la question. Une vague de constructions et de mesures d?adaptation est annoncée sans peser le caractère équivoque de la quête d?une ? bonne ? prison. Dans la même collection : Histoire des galères et bagnes en France de l?Ancien Régime (tome 1 ? réédition de "Histoire des galères, bagnes et prisons").
11. Chansons pour accordéon
Pierre Mac Orlan
3.67★ (4)

« Les chansons perdues sont probablement les plus belles et le vieux monde les a semées le long de sa route, sur ses routes piétinées par ses représentants de vanité nationale, les lourds et jeunes soldats du vieux monde... La chanson est le meilleur moyen d'exprimer cette sentimentalité quotidienne de l'âge des souvenirs de la rue et de leurs conséquences. Le fil conducteur de cette série de romances, qui ne sont pas tant des souvenirs personnels que des souvenirs collectifs de ma génération, relie une suite de villes dont j'ai souvent parlé mais qui, pour moi, ne sont plus que des villes fantômes. Revenir sur mes pas en passant par Rouen, Le Havre, Naples, Londres, Mayence, serait un voyage parmi des ruines : il ne reste plus rien des décors où j'ai vécu durant que j'étais jeune. »
13. La grande évasion, Tome 1 : Biribi
Sylvain Ricard
3.38★ (60)

Maroc, fin du XIXe siècle. Biribi, lieu oublié de tous où s'entassent les soldats condamnés par la cour martiale. C'est dans un de ces camps que le prisonnier Ange Lucciani, ex- souteneur corse, est transféré. Très rapidement pris en grippe par le chaouch qui règne en maître absolu dans ce bagne, il n'entrevoit qu'une possibilité: se faire la belle. Mais on ne quitte pas aussi facilement cet enfer à ciel ouvert...
14. Fatalitas
Julien Monier
3.43★ (14)

Du vieux port de Marseille à l'enfer des Bat d'AF, un homme lutte, certain de tenir son destin entre ses mains : une balle de révolver léguée jadis par son père... Fatalitas.
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