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Citations de Étienne Gilson (48)


Étienne Gilson
Nous vivons en un temps et dans un milieu saturé d'idées chrétiennes qui ne se souviennent plus de leur origine.
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Tous les échecs de la métaphysique viennent de ce que les métaphysiciens ont substitué à l'être comme premier principe de leur science, l'un des aspects particuliers de l'être étudiés par les diverses sciences de la nature.
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Et c'est d'ailleurs pourquoi l'acquisition de l'intelligence n'est pas une simple affaire de raison naturelle. Il n'est ni bon, ni par conséquent recommandable, de partir à la recherche de l'intelligence sans avoir pris d'abord un certain nombre de précautions. C'est une négligence de notre part de ne pas chercher à l'atteindre lorsque nous sommes déjà confirmés dans la foi: postquam confirmati sumus in fide et il n'y a rien à reprocher à celui qui s'y efforce, pourvu qu'il entreprenne cette recherche, après s'être préalablement: fide stabilitus.
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La route vers Dieu est facile parce qu'on y avance en se déchargeant.
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Le Dieu qu’elle vise est celui dont la présence secrète anime et hante chaque page des Confessions. Saint Augustin a maintes fois tenté de nous le rendre intelligible en dépit des misères du langage humain.
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Nul ne songerait aujourd'hui à parler d'une mathématique chrétienne, ou d'une biologie chrétienne, ou d'une médecine chrétienne. Pourquoi ? Parce que la mathématique, la biologie et la médecine sont des sciences et que la science est radicalement indépendante de la religion dans ses conclusions comme dans ses principes. L'expression de "philosophie chrétienne", dont on use, n'est cependant en rien moins absurde et la seule chose à faire est donc de l'abandonner.
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C’est donc par une métaphore très déficiente que l’on a pu quelquefois parler de l’égoïsme divin comme du seul égoïsme légitime, car il n’y a d’égoïsme concevable que là ou il y a quelque chose à gagner.
p104-105
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 Il se peut que la réalité naturelle ne soit pas synthétique et que l’unité ne se trouve que du point de vue du sujet.
p34
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Les origines de la philosophie médiévale, ou scolastique, sont étroitement associées aux efforts de Charlemagne pour améliorer la situation intellectuelle et morale des peuples qu'il gouvernait. L'œuvre de plusieurs siècles employés à civiliser et christianiser la Gaule avait été compromise par les invasions barbares, surtout par celle des Francs.
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N'est saisissable pour notre intellect que ce qui a une quiddité, ou essence, participant à l'exister; or la quiddité de Dieu est l'exister même; Dieu est donc au-dessus de l'intellect.
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Le hasard d’Aristote, qui était de l’irrationnel, était de l’imprévisible : il devient du rationnel et du prévisible. Le destin stoïcien était du prévisible, mais éliminait le hasard et la contingence : la providence prévoit, comme le Destin, mais elle respecte la contingence.

p354
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Désobéir à la raison, c’est désobéir à Dieu même : tout péché est une prévarication.

p311
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Pour dépasser la physique, il faut qu'il y ait une physique. Pour s'élever au-dessus de l'ordre de la nature, il faut qu'il y ait une nature. Dès là que l'univers se réduit aux lois de l'esprit, ce nouveau créateur n'a plus rien à sa disposition qui lui permette de se dépasser. Législateur d'un monde auquel sa propre pensée donne naissance, l'homme est désormais prisonnier de son œuvre et ne réussira plus à s'en évader.

p247
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Si la matière n’est de l’être qu’en puissance, elle n’est pas bonne qu’en puissance. L’être n’appartient absolument parlant qu’à ce qui subsiste, mais le bien s’étend jusqu’aux rapports
p148
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L'inconvénient qu'il y a pour un historien des idées à mettre en cause ses contemporains, c'est qu'ils ne sont pas encore morts.

p354
(Appendices)
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Tous les interprètes d'Aristote et d'Averroès qui, eux aussi, identifient l'être à la substance, ont jadis conclu, et concluent encore aujourd'hui que le Dieu d'Aristote est un créateur. En effet, qu'est-ce que créer, sinon causer l'être ? On argumentera donc correctement ainsi : l'être, c'est la substance ; le dieu d'Aristote causait les substances ; donc il cause les êtres, et, par conséquent aussi, c'est un créateur. Mais il en va tout autrement pour qui la substantialité n'est pas le tout de l'être. Si l'existence est un acte constitutif de la substance réelle, la cause première des substances ne sera tenue pour créatrice que si son efficace tombe aussi, et, en un sens, d'abord, sur l'acte premier par lequel la substance existe. Le problème de l'éternité du monde reprend ici son importance, car la notion de création n'implique pas que le monde n'ait pas toujours existé, mais exige que le monde puisse ne pas avoir toujours existé. Cette "possibilité" de ne pas être est précisément ce qu'il manque au monde d'Aristote et de ses disciples authentiques, pour que le problème de son origine radicale puisse se poser.

Pour que ce problème puisse se poser, il faut que l'existence soit autre chose que la simple actualisation de l'essence comme telle [...] Suffit-il d'actualiser au maximum l'essence en tant que tel pour que, sous la pression interne de sa propre perfection, elle éclate pour ainsi dire à l'existence ? S'il en était ainsi, la notion de substance s'ouvrira comme adéquate à la notion d'être et suffira par conséquent à fonder complètement l'ontologie ; mais il faudra renoncer alors à poser le problème de l'existence même des substances. Pour y parvenir il faut concevoir l'existence comme un acte radicalement distinct de l'actualité de l'essence, c'est-à-dire tel qu'il ne suffise pas de porter l'essence au maximum de son actualité propre, pour l'en voir en quelque sorte jaillir. Bref, il faut aller jusqu'à poser l'essence comme "en puissance" à l'égard de son acte d'exister. Si l'on va jusque-là, on dépasse franchement le plan de l'ontologie aristotélicienne de la substance pour atteindre une ontologie de l'existence proprement dite. C'est peut-être là l'effort suprême de la philosophie première, et c'est celui qui a tenté, au 13e siècle, saint Thomas d'Aquin.

p80
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La cosmogonie plotinienne traduit, sous une forme presque tangible, l'inconcevabilité dont souffre l'être lui-même, lorsqu'on le réduit à l'état d'essence pure. L'intellect ne trouve plus alors en lui de quoi le justifier. Il le faut donc en prononcer la déchéance au bénéfice de quelques autres dont il se déduise ; d'où ce paradoxe d'une ontologie où l'être n'est plus l'étoffe dont le réel est fait, puisque au-delà de l'être, et comme à sa source même, il y a ce non-être qu'est l'Un.

p48
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Ses œuvres, dont l'étendue est extrêmement considérable, surtout si l'on songe à la vie si brève de leur auteur (1225-1274), sont cataloguées dans un écrit de 1319 que d'autres documents du même genre n'ont fait, pour l'essentiel, que confirmer. Il n'y a donc aucun doute à avoir sur l'authenticité des grandes œuvres traditionnellement attribuées à saint Thomas.
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Augustin s’est éveillé à la vie philosophique en lisant un dialogue de Cicéron aujourd’hui perdu, l’Hortensius. Dès ce jour, il ne cessa de brûler d’un ardent amour pour la sagesse et cette découverte resta toujours pour lui, dans la suite, le premier pas sur la route douloureuse qui devait le conduire à Dieu. Or c’est un fait capital pour l’intelligence de l’augustinisme, que la sagesse, objet de la philosophie, se soit toujours confondue pour lui avec la béatitude. Ce qu’il cherche, c’est un bien tel que sa possession comble tout désir et confère par conséquent la paix.
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Presque tous les Pères latins sont des Africains. Tertullien de Carthage, le Numide Arnobe de Sicca et son élève Lactance, saint Cyprien de Carthage, Victorinus l'Africain, le Berbère saint Augustin, bref toute cette glorieuse tête de colonne de la patristique latine..., que de dons splendides de l'Afrique à l'Église de Rome pendant que celle-ci n'avait encore à mettre en balance que saint Ambroise et saint Jérôme !
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