Éric Fouassier

l’auteur nous plonge dans le Paris de 1830 de façon détaillée et presque immersive. Son personnage principal est mystérieux et très charismatique, il enquête depuis de nombreuses années sur le Vicaire qui sert de fil rouge à l’histoire et se voit charger d’une nouvelle enquête sur un suicide étrange.

J’ai beaucoup aimé cette lecture même si j’ai parfois été perdue par le côté politique de l’intrigue et par la double enquête, sans savoir où l’auteur voulait en venir. Et puis dans la dernière partie du récit, tout s’imbrique, tout s’explique et tout devient passionnant. L’auteur résout une partie du mystère et donne envie de lire la suite le plus vite possible.

une intrigue dont le suspense dure jusqu'à la fin. un personnage principal secret, auquel on s'attache, qu'on découvre peu à peu et qu'on a envie de comprendre.

une texte parfois soutenu mais qui reste agréable à lire et tellement dans l'air du temps dans lequel le roman evolue.

"Le bureau des affaires occultes", quel titre mystérieux n'est-ce pas ?

L'intrigue de ce polar historique se déroule dans le Paris des années 1830. N'étant pas une férue d'Histoire, j'ai eu peur à la lecture des premières pages de "subir" une leçon. Finalement, pas du tout, le contexte historique est bien posé au départ puis l'intrigue prend toute sa place.

Le personnage principal, Valentin Verne, est aussi mystérieux qu'attachant et on se laisse vite emporter par l'enquête de cet énigmatique inspecteur, visant à éclaircir la mort de Lucien Dauvergne, fils de député.

Parallèlement, Valentin poursuit sa traque d'un sordide personnage s'en prenant aux orphelins : Le Vicaire. La recherche de ce sinistre homme d'église est devenu pour lui une véritable quête existentielle.

À la lecture de ce roman, on imagine aisément une suite et je serai sans nul doute lectrice de la prochaine aventure de l'inspecteur Valentin Verne.

Livre audio pour moi....

C'est un bon livre, bien écrit et bien lu.

J'ai aimé l'utilisation du passé dans ce texte...

Je me suis attachée au personnage principal avec son dur passé... A un moment j'ai été complètement perdue ... mais l'auteur fait en sorte de tout nous expliquer ...même si je n'ai pas trop aimé ce dénouement....

Je le recommande !

j'ai plus apprécié ce livre pour l'aspect historique que policier. La description de Paris m'a ramenée à Eugène Sue. Les personnages sont très bien analysés et nous poursuivons la route volontiers avec eux. Dommage de vouloir en faire une série. L'aspect du développement de la médecine est bien traité. je lirez d'autres livres de cet auteur pour m'en faire une idée plus précise, mais pas la suite

J’ai d’emblée été séduite par la très belle couverture de ce roman représentant la silhouette de dos d’un homme en longue redingote et chapeau haut de forme qui s’enfonce de nuit dans les rues de la ville. C’est dans une autre époque que va nous transporter cet ouvrage au titre prometteur qui va faire vivre bien des aventures à son héros.



L’histoire se déroule à l’automne de l’année 1830 à Paris après la révolution de Juillet qui a propulsé au pouvoir Louis-Philippe en tant que roi des Français. En ces temps troublés, nous faisons la connaissance de Valentin Verne, un jeune inspecteur de 25 ans extrêmement compétent, qui après avoir fait ses preuves à la Brigade des mœurs, est intégré à la Sûreté pour essayer de résoudre plusieurs affaires de morts suspectes qualifiées trop vite de suicides. Une autre tâche, non moins difficile pour lui, est de traquer un monstre criminel qui s’en prend aux enfants et qu’on appelle « le Vicaire ». Cette traque commencée par son père n’a pas pu être menée à bien, car son père est décédé brutalement. Autant dire que notre jeune homme va évoluer dans un monde de noirceur où bien des épreuves l’attendent. Alors seul contre tous, pourra-t-il triompher du mal ambiant ?



Ce roman passionnant nous présente une galerie de personnages extrêmement variés où les héros de fiction se mêlent aux personnalités de l’époque. C’est ainsi qu’on voit vivre entre autres, aux côtés de Valentin, le mathématicien Evariste Galois ou le célèbre Vidocq, ancien bagnard devenu Chef de la brigade de sûreté de la Préfecture de Police de Paris. Valentin, notre héros principal, est superbement décrit par l’auteur qui nous le présente comme un jeune homme très érudit, spécialiste en pharmacie et en droit (comme Eric Fouassier lui-même), passionné de sciences occultes, uniquement préoccupé par la résolution des affaires criminelles dont il a la charge. De ce fait, Valentin a peu de temps à consacrer à sa vie intime ! Toutefois, une de ses enquêtes va l’amener à côtoyer d’assez prêt une jeune comédienne de 22 ans, prénommée Aglaé, qui tombera très vite amoureuse de ce beau jeune homme énigmatique et fera en sorte de lui apporter son aide lorsqu’il se trouvera en grande difficulté.



Ce polar historique fait revivre à la perfection le Paris pittoresque du 19e siècle avec ses beaux quartiers où les nantis vivent dans de superbes hôtels particuliers, mais aussi les quartiers défavorisés où triment les petites gens, ouvriers ou artisans et tout un monde de malfrats en tous genres qui hantent les bouges, les ruelles insalubres et attendent la nuit pour commettre leurs méfaits et leurs crimes.



L’ouvrage très structuré de 350 pages comprend un prologue saisissant qui nous plonge aussitôt dans l’atmosphère de cette histoire. Dans un quartier populaire en fête, dans la foule indifférente, un enfant cherche à échapper à un monstre sanguinaire, le fameux « Vicaire » le point noir de Valentin. Hélas l’enfant se retrouve prisonnier dans un labyrinthe de miroirs qu’on appelle « Palais des Glaces ».Que deviendra-t-il ? Dans les 41 chapitres suivants tous titrés, on suit Valentin Verne dans ses enquêtes époustouflantes qui ne nous laissent aucun répit. Pour finir nous avons droit à un prologue dévoilant un pan de mystère mais qui laisse présager une suite pour le plaisir du lecteur.



Ce roman passionnant se lit d’une traite grâce à la belle plume et au style impeccable d’Eric Fouassier. Les aventures de nos deux jeunes héros comportent de nombreux rebondissements et coups de théâtre inattendus qui nous tiennent en haleine jusqu’au dénouement. A la fois roman d’aventures à la « Eugène Sue », plein de suspense mais aussi d’émotion (Je pense au passage où nous faisons connaissance avec Mam’zelle Louise qui me semble être un clin d’œil à Monsieur Jingles dans « la ligne verte » de Stephan King ), c’est un ouvrage d’une grande qualité littéraire qui mérite tous les Prix, ceux déjà reçus et ceux à venir !



Félicitations à Eric Fouassier dont j’attends la suite des aventures de Valentin Verne avec une grande impatience.

super histoire! une plongée dans cette époque mérovingienne que je connais peu.L'intigue est prenante et le lecteur est emporté dans l'histoire du livre mais l'histoire tout court . félicitations à l'auteur qui a su nous emmené avec Arsenius.. je recommande

tout comme le tome 1 ,le lecteur est emporté dans l'histoire qui est haletante. on accompagne Arsenius dans son enquête et on est plongé dans cette période historique que personnellement je connais moins bien. j'ai appris beaucoup de choses et je vous le conseille.

On embarque ici dans le Paris du XIXème siècle, on y suit un jeune inspecteur Valentin Verne qui se retrouve muté à la brigade de sûreté concernant un suicide suspect.

Ici on est plongé dans cette époque:

le vocabulaire choisit nous immerge totalement,

les dialogues fidèles à cette époque,

le Paris décrit nous mène dans cette ambiance si particulière

le contexte historique et politique est très intéressant.



Ce qui fait de ce roman une lecture dense, complète et nous pousse à nous renseigner sur ce contexte si riche historiquement parlant.



Le personnage de Verne est un coup de coeur, son côté solitaire, assez sombre et mystérieux fonctionne parfaitement. Il est cultivé et intelligent féru de science et de chimie ce qui apporte une plus value supplémentaire à ce personnage.



Le fait de mélanger des personnages historiques ayant existé avec ceux fictifs ajoute un plus à l'histoire.



Quant aux autres personnages, ils sont crédibles, bien travaillés.



Je recommande ce roman si vous souhaitez vous plongez dans cette époque.

le bureau des affaires occultes d'Eric Fouassier est un roman policier historique un peu dans la veine des Houdinin mais avec un background historique bien plus développé ( sans en devenir écrasant ou indigeste) et une enquête plus fournie. le personnage principal est attachant. Le seul décalage que j'ai perçu au niveau de la construction du personnage a été expliqué par la suite, donc j'avais bien raison de sentir qu'un détail clochait. Valentin Verne traque un vicaire pédophile et enquête en même temps sur une série d'étranges suicides.



j'ai rencontré l'auteur à Livres en vignes, il est super sympa et intéressant et il m'a confié que le roman allait être adapté en série.

je lirai avec plaisir la suite qu'il est en train d'écrire.



a suivre donc.

Je n'ai pas l'habitude de lire des romans policiers, mais j'ai vraiment aimé me plongé de celui-ci. Le seul point négatif que je vois, est que l'action est selon moi concentrées dans les dernières pages, ce qui est est peu dommage. Cela dit, j'achèterais sans hésiter la suite le jour où celle-ci sortira.

Un début de saga, du moins je l'espère.

L'intrigue est prenante. Le lecteur est très vite transporté dans ce Paris du 19ème siècle et le monde de Valentin Verne, scientifique, génie, policier, mais aussi mystérieux. Un roman avec de l'action, des rebondissements mais également du suspense. J'ai aimé lire ce roman que je n'ai pas lâché une fois ouvert.

"la fureur de Frédégonde" de Eric Fouassier est le tome intermédiaire de la trilogie "Les francs royaumes". Reçu dans la cadre de la masse critique "mauvais genre", j'ai apprécié sa lecture et le fait de ne pas avoir lu le premier volume n'a pas gêné ma compréhension.



Grégoire, évêque de Tours fait venir auprès de lui son filleul Arsenius pour enquêter sur la disparition de l'un des prieurs de la basilique Saint-Martin.

C'est l'intrigue de départ, qui s'enchevêtre avec la mort d'une jeune moniale, un miracle sur une colline et des complots de cour.



Amateurs de polars à suspens, passez votre chemin. Ici le propos est tout autre. C'est une plongée dans le monde royal de la Francia au coeur du Moyen-âge. En ces lieux et à cette époque, les enfants meurent trop tôt, de maladie ou assassinés. Les hommes ne sont pas libres d'aimer qui bon leur semble et les femmes encore moins. Frédégonde qui donne son titre au roman est une femme de basse extraction qui parvient à s'installer sur l'un des trônes des royaumes francs mais au prix de quelles douleurs ?



Pour ma part j'ai préféré l'intrigue secondaire qui traite de la recherche des origines de Wintrude, la compagne d'Arsenius, ancienne princesse thuringienne réduite en esclavage et finalement libérée du joug de son maître.



La seule lumière de ce roman vient en effet de ce couple libre de s'aimer, de se séparer, d'enquêter ensemble ou chacun de son côté pour avancer dans la vie en suivant leurs coeurs et leurs principes. Bref, les personnages imaginaires m'ont plus intéressés que les personnages historiques.



Cependant la peinture historique est vraiment intéressante notamment l'opposition entre les personnages qui vivent encore dans la culture des croyances païennes et ceux qui ont embrassé la foi en l'église catholique.



L'écriture est fluide et agréable. Ce roman a été pour moi l'occasion de sortir des sentiers battus de mes lectures habituelles en matière de policier. J'ai passé un bon moment en compagnie d'Arsenius et Wintrude et je vais aller jeter un oeil sur les sites internet conseillés par l'auteur en fin d'ouvrage.



Un roman que je conseille donc pour l'ambiance médiévale et la découverte des us et coutumes de nos ancêtres les mérovingiens.

Une guerre quelque part en Europe, récemment. Aucune indication de lieu ni de date. Ce pourrait être en Ukraine, au Kosovo ou ailleurs. Cela n'importe pas. Sept personnages, hommes et femmes, nous sont présentés. Ils sont enfermés dans une grange. Dehors, tout près, un sniper embusqué. Entre eux et lui, un des leurs, touché au ventre, agonise dans la cour et appelle au secours.

Qui aura le courage d'aller le chercher pour le sauver ou, au moins, pour le soulager ?

Roman sombre, occasion de portraits tracés à coup de réminiscences qui laissent entrevoir comment, dans une situation extrême, réagira face au danger celui ou celle dont, auparavant, le comportement dans la vie courante est décrit. Les petits abandons, la mesquinerie et la lâcheté au jour le jour, mais aussi la compassion et la générosité se révèlent de manière amplifiée quand la vie --donc la mort-- est en jeu.

Le huis-clos qui aurait pu être oppressant ne m'a pas convaincu. Yves Magne se contente de dresser sept portraits, chacun dans un chapitre, sans qu'il y ait réellement de débat entre les protagonistes.

Quand on apprend que l'auteur utilise un pseudonyme pour ce premier roman "psychologique" et qu'il s'appelle en réalité Eric Fouassier, nom sous lequel il a publié des romans policiers, on comprend qu'il ait sans doute voulu préserver la réputation qu'il a pu acquérir dans ce dernier domaine.

Avec raison ; n'est pas écrivain du for intérieur qui veut. Il y a un monde de différences entre présenter une situation, mettre en place une intrigue et maintenir le suspense jusqu'à la fin d’un roman policier d'une part et, d’autre part, peindre les caractères, les états d'âme et l'angoisse de personnages placés dans des conditions extrêmes.

Un poil en dessous du précédent, sans doute dû à l'effet de surprise qui a forcément disparu. On repart dans une nouvelle enquête, qui fait que ce livre peut se lire indépendamment du 1er tome, cependant que la grande histoire de rivalités dynastiques, elle, se poursuit.

Encore une réussite!

Second tome de la saga et c'est un vrai bonheur de retrouver les protagonistes du premier opus ! L'intrigue est moins palpitante que dans le premier mais la découverte des us et coutumes est un régal ! un très bon livre pour s'évader !

Ce livre est un concentré d'histoire et d'intrigues, une très jolie découverte, je suis impatiente de dévorer le suivant ! Une très belle surprise :)

De la trilogie , c'est mon préféré. L'auteur a bien mêlé la trame d'espionnage, le voyage initiatique pour l'enfant, la quête d'amour difficile pour Héloise, le contexte historique de conquête italienne, tout cela bien réparti pour tenir en haleine...bref de bons ingrédients pour passer un bon moment

Pour ceux qui ont aimé la précédente trilogie d'Eric Fouassier, ils vont pouvoir retrouver dans ce nouvel opus tout ce qui leur avait plu : de l'Histoire, de la fiction, de l'amour, des personnages prêts à tout pour arriver à leurs fins et des scènes de sauvagerie pas piqués des vers... en somme tous les bons ingrédients pour un excellent polar historique.



Eric Fouassier, encore une fois, nous plonge dans les méandres d'une époque historique qui n'a rien de glamour mais qui, sous sa plume, se transforme en une séduisante aventure mêlant violence, romance et manigances. On découvre ainsi avec bonheur la rivalité qui unit trois frères : Chilpéric Ier, roi de Neustrie, Sigebert Ier, roi d'Austrasie et Guntramn Ier, roi de Burgondie. Alors qu'à eux trois, ils pouvaient être à la tête de l'empire le plus important d'Occident, on découvre que l'aveuglement du pouvoir les a conduits à se quereller et à se combattre sans cesse et ici, plus particulièrement, Chilpéric et Sigebert.



Cependant, comme le dit l'adage "derrière chaque grand homme se cache une femme" et Chilpéric et Sigebert  ne font pas exception car ce sont les femmes qui mènent la danse dans ce roman et qui portent la culotte. Ainsi, Brunehilde s'avère déterminée à se venger de Frédégonde qu'elle estime responsable du meurtre de sa sœur et rien ne l'empêchera d'atteindre son objectif... ou presque. Quant à Frédégonde, elle est sans doute le personnage le plus intrigant du roman. Sorte d'arriviste aux pratiques païennes venue à bout des deux premières épouses de Chilpéric, on saisit difficilement ses véritables intentions. Tantôt sans pitié, elle peut se révéler, parfois, reconnaissante, ce dont sera témoin le personnage d'Arsenius. Mais une chose est sûre : Frédégonde n'est pas genre à abattre toutes ses cartes d'un coup et c'est cela qui la rend si fascinante. Pour ma part, c'est le personnage qui m'a le plus séduit dans ce roman. Enfin, côté personnage féminin, on ne peut pas ne pas évoquer le personnage de Wintrude qui, en quête du meurtrier de son frère, cherche surtout une manière de reconquérir ce dont elle a été privée si longtemps : sa liberté et son statut de princesse. Face à ces trois femmes, les hommes font souvent pâle figure car elles savent ce qu'elles veulent et ce n'est pas la fin du roman qui me contredira. En effet, tournée la dernière page, je n'ai depuis qu'une seule hâte, c'est de connaître la suite car Brunelhilde, Frédégonde et Wintrude vont encore avoir de sacrés rôles à suivre dans le prochain épisode.



En attendant, je me consolerai en essayant de découvrir le reste de la première trilogie de l'auteur, histoire de me remettre à jour. Mais pour ceux qui n'ont pas encore découvert cet opus, qu'ils n'hésitent pas car des voyages dans le temps comme celui-là, on en redemande. Encore un grand merci à Eric Fouassier pour cette nouvelle aventure ainsi qu'aux Editions Jean-Claude Lattès.

Il parait que Dieu a créé le monde en six jours et que le septième, il s’est reposé. Laurent Siegel, vingt-sept ans, est plus tenace. Il parvient à jouer à peu près potablement les sept premières mesures de Purple Haze, mais pour la huitième, ça coince toujours. Pourtant il s’en donne du mal et esquinte avec obstination les oreilles de son frère, le narrateur, de cinq ans plus jeune.



Laurent est obsédé par le nombre vingt-sept. Son âge ! Mais celui aussi auquel sont morts bon nombre de musiciens célèbres : Jimmy Hendrix, le surdoué de la Fender Stratocaster, Brian Jones, le premier guitariste des Rolling Stones, Janis Joplin la Mamma cosmique, Jim Morrisson le chanteur et fondateur des Doors, Kurt Cobain qui pensait atteindre le Nirvana, ou encore Alan Wilson. Quoi, vous ne connaissez pas Alan Wilson, du groupe Canned Heat, qui interprétait On the road again, ce tube qui trottine encore dans la tête des soixante-huitards. Tous sont décédés dans des conditions tragiques.



Entre Laurent et son frère, c’est fusionnel, come s’ils étaient jumeaux malgré leur différence d’âge. Ils vivent en banlieue, à Nanterre, dans un petit studio, au dessus de box à louer, prêté gratuitement par un copain de Laurent. Heureusement que c’est gratuit, car ce ne sont pas leurs nombreux colocataires à six ou huit pattes qui les auraient aidés. Mais le rêve de Laurent, c’est d’aller aux States, à Nashville, le temple de la musique country et de l’industrie du disque. Et pour se rendre de l’autre côté de l’Atlantique, il faut de l’argent, beaucoup d’argent.



Alors ils bricolent dans la fauche. Cela ne leur rapporte pas beaucoup, aussi Laurent à une idée, initiée par des Croates ou des Serbes. Dévaliser un diamantaire, et avec le butin, ils vont pouvoir faire un beau voyage.



C’est sans compter sur le destin qui se matérialise sous la forme d’une gentillette gamine dont Laurent s’entiche. Et c’est réciproque. Stéphanie, il l’a connue dans une boîte, sur le parquet de danse, mais je ne sais pas quel genre de chorégraphie ils ont effectués. Pas du goût du copain de Stéphanie en tout cas, qui a pu goûter aux poings de Laurent sur sa tronche. Et il se débrouille mieux dans la castagne Laurent que sur sa gratte. Le problème, c’est que le frérot ne la sentait pas cette intruse. Et il avait raison !







Cela aurait pu être une histoire convenue de deux frères petits malfrats, mais Eric Fouassier sait monter la mayonnaise dans le tube, et nous offre une chute intéressante.



Le début ravivera quelques souvenirs à tous ceux qui ont, dans les années soixante ou soixante-dix, essayé de tirer des sons pas trop discordants de leurs grattes ou se sont échinés à interpréter des airs comme Jeux interdits, fausses notes à la clé. Et l’on sait que lorsqu’une fille s’infiltrait dans les groupes, cela se traduisait souvent par des tensions entre les membres.



Le plus dur n’est pas de renouveler à chaque fois un genre, mais de s’en inspirer pour écrire autre chose. Et d’étonner les lecteurs. Or Eric Fouassier, romancier éclectique, est un véritable touche-à-tout, passant allègrement du roman noir au roman historique, de la littérature dite générale au roman d’aventures.



Et en bon pharmacien qu’il est, il soigne ses préparations, et n’hésite pas à offrir un antidote à la morosité ambiante, même si tout ne baigne pas dans l’humour.







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