Citations de Woody Allen (335)
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(Petite précision, pour ceux qui ne connaissent pas l'humour de Woody Allen : Stubbs est condamné pour avoir découpé des étiquettes de matelas).
Au procès, Stubbs a choisi d'assumer lui-même sa propre défense, refusant la présence d'un avocat. Toutefois, il n'a pas réussi à se mettre d'accord sur les honoraires, ce qui a créé certaines tensions. J'ai rendu visite à Beau Stubbs dans le "couloir de la mort". Cela fait maintenant une décennie que plusieurs recours lui ont évité la potence. Il a mis à profit cette période pour apprendre un métier : il est pilote de ligne. J'étais présent quand la sentence finale a été prononcée. Une somme d'argent importante a été versée à Stubbs par Nike pour les droits télévisés, autorisant la compagnie à placer son logo sur le devant de la cagoule noire. Quant à savoir si la peine de mort a un pouvoir effectivement dissuasif, cela demeure discutable, en dépit des études tendant à prouver que les criminels commettent statistiquement moitié moins d'infractions après leur exécution.
Ce que je sais, en physique, c'est que pour un homme se tenant sur la berge, le temps passe plus vite que pour celui qui se trouve en bateau - surtout si ce dernier est avec sa femme.
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Les producteurs exécutifs prirent place dans ma salle de projection pour le premier visionnage (d'Ombres et Brouillard), un rituel habituellement suivi soit d'une euphorie exagérée, soit d'une hypocrisie courtoise pour louer mes talents de cinéaste. Quand la lumière revint à la fin de la séance, les quatre ou cinq gros bonnets restèrent immobiles comme s'ils étaient paralysés au curare. Hantés par des visions de leur investissement glissant au fond d'un gouffre comme dans un fondu au noir, ils finirent par se ranimer et exprimer leur sentiment à voix haute. Le plus lucide d'entre eux claironna : "Ma foi, vous nous surprenez toujours à chaque nouveau film" en s'étranglant presque. L'étape suivante aurait dû voir l'un de ces types sortir mon contrat de sa poche et le passer à la déchiqueteuse.
Convaincu qu'il s'agissait d'hommes cultivés, je m'attendais à un assortiment de remarques philosophiques suivies d'une discussion sur les motifs existentiels flagrants dans le film. Au lieu de quoi je discernai ce qui ressemblait à un flot d'imprécations en hébreu, et ... je crus entendre Eric Pleskow, l'un des dirigeants d'Orion, dire qu'il habitait dans le quartier et possédait une machette. La réaction des critiques fut certes mitigée, mais la rumeur selon laquelle le projectionniste se serait précipité jusqu'au port pour balancer la pellicule à la mer est fausse. Si mes souvenirs sont bons, je crois qu'il y eut même une critique favorable dans la Gazette des épicières.
... au début de notre relation, Mia m'avait entraîné jusque dans sa maison de Martha's Vineyard par une délicieuse journée d'automne. Seul dans mon coin, je contemplais le lac Tashmoo par la fenêtre quand elle commit l'erreur fatale de passer le deuxième mouvement du Concerto pour violon de Sibelius. Tandis que je l'écoutais dans la tranquille beauté automnale du lieu, les insoutenables mélodies de Sibelius transportèrent mon âme jusqu'en Finlande, en Suède et en Norvège, vers les fjords, les immenses glaces flottantes et les longs hivers sombres, et j'éprouvai l'envie irrépressible de manger un sandwich au foie de volaille comme ils en servent dans les parages de la 54ème Rue.
Zelig parle de la façon dont nous voulons tous être acceptés, trouver notre place, n'offenser personne, dont nous présentons souvent une personnalité différente à nos interlocuteurs en sachant quel aspect de nous est de nature à leur plaire le plus. En compagnie de quelqu'un qui aime Moby Dick, par exemple, le protagoniste lui emboîtera le pas et trouvera des choses positives à dire sur ce roman. Face à quelqu'un qui ne l'aime pas, le personnage de Zelig se mettra au diapason et s'appliquera à le critiquer. Au bout du compte, pareille obsession du conformisme conduit au fascisme.
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La pop music du moment, c'était Cole Porter, Rodgers & Hart, Irving Berlin, Jerome Kern, George Gershwin, Benny Goodman, Billie Holiday, Artie Shaw, Tommy Dorsey... Et je me laissais inonder par cette si belle musique et ces films merveilleux... C'était si exaltant d'entrer au Midwood le samedi matin quand la salle était encore illuminée et qu'une petite foule se pressait pour acheter des confiseries et faisait la queue tandis qu'on passait un disque pour calmer les spectateurs avant que les lumières baissent. (...) Les abat-jour étaient rouges, les appliques en cuivre doré, les moquettes cramoisies... enfin le noir se faisait, les rideaux s'ouvraient et l'écran d'argent s'éclairait pour laisser apparaître un logo qui faisait saliver le coeur (si on me pardonne ce mélange de métaphores), en un réflexe pavlovien de plaisir anticipé. Je les ai tous vus : chaque comédie, chaque western, chaque histoire d'amour, chaque aventure de pirates, chaque film de guerre.
J’ai donc suivi de nombreuses années de traitement et je conclus que oui, ça m’a aidé, mais pas autant que je l’aurais voulu, et surtout pas comme je l’avais imaginé. Sur les questions les plus profondes, je n’ai absolument pas avancé ; les peurs, les conflits et les faiblesses.
On m'a parfois reproché au fil des ans de ne pas utiliser d'acteurs afro-américains dans mes films. Je pense en effet que si les mesures de discrimination positive peuvent être une bonne solution dans beaucoup de cas, l'idée ne fonctionne pas quand il s'agit de casting. Je choisis toujours l'acteur qui correspond le mieux au rôle dans mon imagination. En matière de "race", j'ai toujours entretenu des idées typiquement progressistes et parfois même franchement de gauche (...). En tout cas quand il s'agit de casting, je ne suis aucune ligne politique, je m'en tiens à ce qui me semble le plus artistiquement correct.
"L’éternité, c’est long, surtout vers la fin." [ Woody Allen ]
Il est intéressant de noter qu'une fois la révolution terminée, les "opprimés" prennent la succession et commencent à agir comme les "oppresseurs". Comme il se doit, à ce moment-là, on ne peut plus les obtenir au téléphone, et macache pour se faire prêter un peu d'argent pour acheter des cigarettes ou du chewing gum.
Pour fomenter une révolution, deux facteurs sont indispensables : quelqu’un ou quelque chose contre quoi se révolter, et quelqu’un pour se révolter.
[…] Les partis ne sont à cheval ni sur le lieu ni sur l’horaire, mais si l’une des factions fait faux bond, toute l’entreprise risque de partir à vau-l’eau. Ainsi, lors de la révolution chinoise de 1650, aucun des groupes antagonistes ne se manifesta, si bien que cette révolution n’est pas citée dans les manuels d’histoires, et c’est injuste.
Par exemple : huit putes attendent dans un bordel. Entre un micheton, qui les passe en revue. Finalement il continue et dans le coin de la salle choisit le porte-parapluies. Il suit le couloir le machin dans les bras, se met au lit avec et en jouit comme un fou. On zappe et le voilà qui repart au volant d’une Coccinelle, et là, sur l’écran on projette : Volkswagen, pour l’homme au goût particulier. Alors celle-là, ils l’ont dé-tes-tée !
Les méchants ont sans doute compris quelque chose que les bons ignorent.
Regorgeant de références ultra-personnelles, l’œuvre de Shawn nécessite, pour être un tant soit peu comprise, une connaissance profonde de sa vie, que, selon les érudits, il ne possédait pas lui-même.
J’ai décidé de rompre mes fiançailles avec M… […] Elle a remis sur le tapis la question des enfants mais j’ai réussi à la convaincre qu’ils seraient trop jeunes lorsque nous en aurions.
Il n'y avait qu'un seul magasin bio où on pouvait trouver des champignons vraiment vénéneux, mais la vente a été suspendue il y a plusieurs années quand on a appris qu'ils n'étaient pas issus de l'agriculture biologique.
I, of course, could do nothing more than offer a sympathetic ear and assure him that the phrase “a dramatist of zero promise” might be interpreted in several ways.
Maugham then offers the greatest advice anyone could give to a young author: “At the end of an interrogatory sentence, place a question mark. You’d be surprised how effective it can be.”
Did anyone I know have a “meaningful relationship”? My parents stayed together forty years, but that was out of spite.
(…) he was halfway through a new study of semantics, proving (as he so violently insisted) that sentence is innate but that whining is acquired.